Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Il fallait plusieurs heures pour traverser dans toute sa longueur la partie de l’île occupée par les Gillies. Quand Lawler et Delagard atteignirent le centre du village, Aurore s’était couchée et la Croix d’Hydros brillait au firmament.

— Ils arrivent, dit Delagard. Laissez-moi parler le premier. S’ils commencent à devenir trop désagréables avec moi, vous me relayerez. Vous pouvez leur dire tout ce que vous pensez de moi, cela m’est égal. Du moment que ça marche.

— Vous croyez vraiment que quelque chose pourra marcher ?

— Chut ! Je ne veux pas entendre ce genre de propos !

Venant du cœur du village, une demi-douzaine de Gillies – des mâles, pour autant que Lawler pût en juger – s’avançaient vers eux. Quand ils ne furent plus qu’à une douzaine de mètres, ils s’arrêtèrent et se rangèrent sur une seule ligne devant les deux humains.

Delagard leva les deux mains en formant le geste qui signifiait : « Nous venons en paix. » C’était le salut universel adressé par les humains aux Gillies, sans lequel aucune conversation ne pouvait commencer.

À ce stade, les Gillies étaient censés répondre en émettant les sons prolongés et funèbres qui signifiaient : « Nous reconnaissons vos intentions pacifiques et nous attendons vos paroles. » Mais, ce soir-là, ils ne dirent rien. Ils demeurèrent immobiles, fixant en silence les deux intrus.

— Cela ne me dit rien qui vaille, murmura Lawler.

— Attendez. Attendez.

Delagard fit derechef le geste de la paix, puis il passa aux signes de la main qui signifiaient : « Nous sommes vos amis et nous avons pour vous le plus profond respect. »

L’un des Gillies émit un son qui n’était pas sans évoquer un pet.

Les petits yeux jaunes et brillants, très rapprochés et placés à la base de la tête, observaient les deux humains avec un regard glacial et indifférent.

— Laissez-moi essayer, murmura Lawler.

Il fit un pas en avant. Le vent qui soufflait de derrière les Gillies lui apportait leur odeur forte et musquée à laquelle se mêlaient des remugles d’algues en décomposition provenant de leurs huttes précaires.

Il fit à son tour le signe Nous venons en paix , mais cela ne provoqua aucune réaction, pas plus que le signe voisin Nous sommes vos amis . Après un délai convenable, il entreprit de faire le signe Nous demandons à être reçus en audience par ceux qui vous gouvernent .

Un des Gillies émit pour la seconde fois le son ressemblant à un pet. Lawler se demanda si c’était le même que celui qui, au petit matin, devant la centrale électrique, l’avait repoussé avec force grognements et grondements menaçants.

Delagard leur adressa un autre signe, celui qui signifiait : « J’implore votre clémence pour une offense involontaire. » Il se heurta au silence des Gillies, à leurs yeux froids et indifférents, à leur regard distant.

Lawler essaya encore le signe qui signifiait : « Comment racheter notre écart de conduite ? » Mais ce fut en pure perte.

— Les ordures, grommela Delagard. J’aimerais leur crever le lard avec une lance.

— Ils le savent, dit Lawler. C’est pour cela qu’ils ne veulent pas négocier avec vous.

— Je vais m’en aller. Il vaut mieux que vous soyez seul pour leur parler.

— Si vous croyez que cela vaut la peine d’essayer…

— Ils n’ont rien contre vous. Rappelez-leur qui vous êtes… qui était votre père et ce qu’il a fait pour eux.

— Vous avez d’autres suggestions ? demanda Lawler.

— J’essaie seulement de me rendre utile. Mais allez-y, faites-le à votre manière. Je vous attendrai au chantier naval. Arrêtez-vous au retour et tenez-moi au courant de la situation.

Delagard recula et se fondit dans l’obscurité. Lawler s’avança vers les six Gillies et recommença toute la série de salutations, puis il se fit reconnaître : Valben Lawler, médecin, fils de Bernat Lawler, le médecin. Le grand guérisseur qu’ils n’avaient certainement pas oublié, l’homme qui avait libéré leurs petits de la menace de la pourriture de l’aileron.

Il fut frappé par l’ironie de la situation : c’était le commencement du discours qu’il avait passé la moitié de la nuit à tourner et retourner dans son esprit enfiévré. Il avait enfin l’occasion de le prononcer, même si le contexte était profondément différent.

Ils continuèrent de le fixer sans réagir. Au moins, il n’y a pas eu de pet cette fois, songea Lawler.

« Nous avons reçu l’ordre de quitter l’île », dit-il en faisant les signes appropriés. « Est-ce la vérité ? »

Le Gillie de gauche émit le murmure grave et vibrant exprimant une réponse affirmative.

« Cela nous chagrine profondément. Existe-t-il un moyen de vous faire revenir sur cette décision ? »

Le Gillie de droite émit un grondement prolongé qui ne laissait pas subsister la moindre équivoque.

Lawler leur lança un regard désespéré. Une bouffée de vent lui emplit les narines de leur odeur pénétrante et il réprima un haut-le-cœur. Les Gillies avaient toujours été pour lui des êtres étranges, mystérieux et assez repoussants. Il savait qu’il aurait dû les accepter tels qu’ils étaient, ne voir en eux qu’une des composantes du monde dans lequel il avait toujours vécu, au même titre que l’océan ou le ciel, mais, malgré la longue pratique qu’il avait d’eux, ils demeuraient des êtres d’une autre création. Des habitants d’une autre planète, des créatures d’un autre monde. Il y avait les humains et les Gillies et, entre les deux races, aucune affinité. Pourquoi en va-t-il ainsi ? se demanda Lawler. C’est ma planète natale autant que la leur.

« La mort de ces plongeurs n’est qu’un malheureux accident », dit-il sans se laisser décourager. « Personne ne leur voulait de mal. »

Il reçut en réponse un grondement et un âpre sifflement qui signifiaient : « Peu importe la cause, seul le résultat compte. »

Derrière les six Gillies, des lumières verdâtres scintillaient, éclairant par intervalles les curieuses structures – statues, machines, idoles ? – qui s’élevaient au centre de l’espace découvert formant le cœur du village. D’étranges assemblages de métaux variés, patiemment extraits des tissus de petits animaux marins et agencés pour former des amas de ferraille couverts de rouille.

« Delagard promet de ne plus jamais faire travailler de plongeurs », reprit Lawler en essayant d’amadouer les Gillies pour établir enfin le contact.

Un grondement. Un âpre sifflement.

« Nous direz-vous comment nous pouvons réparer notre faute ? Nous regrettons ce qui s’est passé. Nous le regrettons profondément. »

Pas de réponse. Rien que le regard fixe et distant des yeux jaunes et froids.

C’est ridicule, se dit Lawler. Je pourrais aussi bien dialoguer avec le vent.

« Mais enfin, c’est notre patrie ! » poursuivit-il en s’exprimant avec des gestes véhéments. « C’est ici que nous avons toujours vécu ! »

Trois grondements. De plus en plus sourds. « Trouver une autre patrie ? » dit Lawler. « Mais nous aimons cette île ! C’est ici que je suis né. Jamais nous ne vous avons fait de mal, jamais aucun de nous ne vous a fait de mal avant cela. Mon père… Vous avez connu mon père. Il vous a bien rendu service quand… » De nouveau, le son évoquant un pet. Tout à fait éloquent, songea Lawler. Il ne servait à rien de continuer. Il avait pleinement conscience de l’inutilité de sa démarche. Les Gillies commençaient à perdre patience. Les grognements, les grondements sourds, les manifestations de colère n’allaient pas tarder. Et après, tout pouvait arriver.

D’un mouvement de la nageoire, l’un des Gillies lui signifia que l’entretien était terminé. C’était un congédiement, il ne pouvait pas s’y méprendre.

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