René Barjavel - La nuit des temps
Здесь есть возможность читать онлайн «René Barjavel - La nuit des temps» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 1968, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La nuit des temps
- Автор:
- Жанр:
- Год:1968
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La nuit des temps: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La nuit des temps»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La nuit des temps — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La nuit des temps», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
— La Traductrice a sauté ! Tout EPI 2 est en l’air, le mur du hangar est ouvert comme une avenue !
C’était la voix de Brivaux, qui était de garde en haut de l’ascenseur.
— L’électricité a flanché, la Pile doit en avoir pris un coup. Je vous ai branchés sur les accus du Puits. Vous feriez bien de remonter en vitesse ! Mais ne comptez pas sur l’ascenseur, y a pas assez de jus, il faudra vous taper les échelles. Où vous en êtes avec les deux zigotos ? Ils sont transportables ?
— Les deux zigotos sont morts, dit Lebeau, avec le calme d’un homme qui vient de perdre dans une catastrophe sa femme, ses enfants, sa fortune et sa foi.
— Merde ! C’était bien la peine d’en avoir tant fait ! Eh bien, pensez à vous ! Et grouillez-vous avant que la Pile se mette à danser la bourrée !
Forster traduisit en anglais pour ceux qui n’avaient pas compris le français. Ceux qui ne comprenaient ni l’un ni l’autre comprirent les gestes. Et ceux qui ne comprenaient rien avaient déjà compris qu’il fallait sortir du trou. Forster désamorça définitivement les mines de l’entrée. Déjà, quelques techniciens montaient vers l’ouverture de la Sphère. Il y avait trois infirmières, dont l’assistante de Lebeau qui avait cinquante-trois ans. Les deux autres, plus jeunes, arriveraient sans doute en haut.
Les médecins ne se résignaient pas à quitter Eléa et Païkan. Moïssov fit signe qu’on pourrait se les attacher sur le dos, il ajouta quelques mots d’un horrible anglais que Forster interpréta comme voulant dire : « Chacun son tour. »
Mille mètres d’échelle. Deux morts.
— La Pile est fissurée ! cria le diffuseur. Elle est fendue, elle crache et fume de partout. Nous évacuons en catastrophe ! Dépêchez-vous !
Cette fois, c’était la voix de Rochefoux.
— En sortant du Puits, dirigez-vous vers le sud, tournez le dos à l’emplacement d’EPI 2. Le vent emporte les radiations dans l’autre sens. Des hélicoptères vous recueilleront. Je laisse une équipe ici pour vous attendre, mais si ça saute avant et que vous en sortiez, n’oubliez pas : plein sud ! Je vais m’occuper des autres. Faites vite...
Van Houcke parla en hollandais et personne ne le comprit. Alors, il répéta en français qu’à son avis il fallait les laisser là. Ils étaient morts, on ne pouvait rien faire pour eux, ni d’eux. Et il se dirigea vers la porte.
— Le moins que nous puissions faire, dit Simon, c’est de les remettre où nous les avons trouvés...
— Je le pense, dit Lebeau.
Il s’en expliqua en anglais avec Forster et Moïssov, qui furent d’accord.
Ils prirent d’abord Païkan sur leurs épaules, et lui firent redescendre le chemin par lequel ils l’avaient hissé vers leurs espoirs, et le déposèrent sur son socle.
Puis ce fut le tour d’Eléa. Ils la portèrent à quatre, Lebeau, Forster, Moïssov et Simon. Ils la posèrent sur l’autre socle, près de l’homme avec qui elle avait dormi pendant 900 000 ans sans le savoir, et avec qui elle s’était, sans le savoir, enfoncée dans un nouveau sommeil qui n’aurait pas de fin.
Au moment où elle pesa sur le socle de tout son poids, un éclair bleu éblouissant jaillit sous le sol transparent, envahit l’Œuf et la Sphère, et rattrapa les hommes et les femmes accrochés aux échelles. L’anneau suspendu reprit sa course immobile, le moteur reprit sa tâche un instant interrompue : envelopper d’un froid mortel le fardeau qu’on lui avait confié, et le garder à travers le temps interminable.
Rapidement, car le froid les étreignait déjà, Simon démaillota en partie la tête de Païkan, coupa et arracha les pansements, afin que son visage fût nu à côté du visage nu d’Eléa.
Le visage délivré apparut, très beau. Ses brûlures ne se voyaient presque plus. Le sérum universel apporté par le sang d’Eléa avait guéri sa chair pendant que le poison en retirait la vie. Ils étaient l’un et l’autre incroyablement beaux et en paix. Un brouillard glacé envahissait l’Abri. De la salle de réanimation parvenaient des morceaux de la voix nasillarde du diffuseur :
— Allô !... Allô !... encore quelqu’un ?... Dépêchez-vous !...
Ils ne pouvaient plus s’attarder. Simon sortit le dernier, monta les marches à reculons, éteignit le projecteur. Il eut d’abord l’impression d’une obscurité profonde, puis ses yeux s’accoutumèrent à la lumière bleue qui baignait de nouveau l’intérieur de l’Œuf de sa clarté nocturne. Une mince gaine transparente commençait à envelopper les deux visages nus, qui brillaient comme deux étoiles. Simon sortit et ferma la porte.
UN véritable carrousel s’était établi entre les porte-avions, les sous-marins, les bases les plus proches et les abords de l’EPI. Sans arrêt, les hélicoptères se posaient, faisaient le plein, repartaient. Un entonnoir déchiqueté, sali de débris de toutes sortes, brillant d’éclats de glace, marquait l’emplacement d’EPI 2. Des fumerolles en montaient, que le vent rageur cueillait au ras du sol et emportait vers le nord.
Peu à peu, tout le personnel fut évacué, et l’équipe du Puits sortit à son tour et fut recueillie an grand complet. L’infirmière quinquagénaire avait été parmi les premiers arrivés en haut. Elle était maigre et grimpait comme une chèvre.
Hoover et Léonova s’embarquèrent avec les réanimateurs dans le dernier vol du dernier hélicoptère. Hoover, debout devant un hublot serrait contre lui Léonova qui tremblait de désespoir. Il regardait avec horreur la base dévastée et râlait à voix basse :
— Quel gâchis, bon Dieu, quel gâchis !...
Les sept membres de la Commission chargée de rédiger la Déclaration de l’Homme Universel se trouvèrent répartis sur sept navires différents, et n’eurent plus l’occasion de se rencontrer. Il n’y avait plus personne à terre, il n’y avait plus dans le ciel que de hauts avions prudents qui tournaient au loin en gardant EPI 2 dans le champ de leurs caméras. Le vent soufflait de nouveau en tempête furieuse, plus fort à chaque seconde. Il balayait les débris de la base, emportait des morceaux de n’importe quoi, multicolores, vers des horizons blancs à des distances inconnues.
La Pile sauta.
Les caméras virent le champignon gigantesque empoigné par le vent, tordu, couché, déchiqueté, éventré jusqu’au rouge de son cœur d’enfer, emporté en morceaux vers l’océan et les terres lointaines. La Nouvelle-Zélande, l’Australie, toutes les îles du Pacifique se trouvaient menacées. Et en premier lieu les bâtiments de la Force Internationale. Les avions rentrèrent à bord, les sous-marins plongèrent, les navires de surface firent pleine vitesse par le travers du vent.
Au bord du Neptune , Simon raconta aux savants et aux journalistes qui s’y trouvaient ce qu’il avait vu pendant la transfusion, et comment Païkan avait pris la place de Coban.
Toutes les femmes du monde pleurèrent devant les écrans. La famille Vignont mangeait à sa table en demi-lune en regardant le champignon échevelé en serpents de gorgone qui marquait la fin de l’aventure généreuse. Mme Vignont avait ouvert une grande boite de raviolis sauce tomate, les avait fait réchauffer au bain-marie et servis dans la boîte même, parce que ça se tient plus chaud, disait-elle, en réalité parce que ça allait plus vite, ça ne salissait pas de plat, et entre nous le décorum on s’en fiche. Après l’explosion, il y eut la tête d’un homme qui prit un air mélancolique pour prononcer des paroles de regret, et passa aux autres nouvelles. Malheureusement, elles n’étaient pas bonnes. Sur le front de Mandchourie on s’attendait à... En Malaisie, une nouvelle offensive de... A Berlin, la famine due au blocus... Dans le Pacifique, les deux flottes... A Koweït, l’incendie des puits... Au Cap, les bombardements de l’aviation noire... En Amérique du Sud... au Moyen-Orient... Tous les gouvernements faisaient l’impossible pour éviter le pire. Des envoyés spéciaux croisaient des médiateurs à toutes les altitudes, dans toutes les directions. On espérait, on espérait beaucoup. La jeunesse bougeait un peu partout. On ne savait pas ce qu’elle voulait. Elle non plus sans doute. Les étudiants, les jeunes ouvriers, les jeunes paysans, et les bandes de plus en plus nombreuses de jeunes qui n’étaient rien et ne voulaient rien être se réunissaient, se mélangeaient, envahissaient les rues des capitales, coupaient la circulation, chargeaient la police en criant : « Non ! Non ! Non ! Non ! ». Dans toutes les langues, cela s’exprime par un petit mot explosif, facile à crier. Ils le criaient tous, ils savaient cela, ils savaient qu’ils ne voulaient pas . On ne sut pas exactement lesquels commencèrent à crier le « non » ! des étudiants gondas : « Pao ! Pao ! Pao ! Pao ! » mais en quelques heures toute la jeunesse du monde le criait, face à toutes les polices.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La nuit des temps»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La nuit des temps» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La nuit des temps» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.