René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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- Год:1968
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De l’acide avait été versé dans toutes les boîtes. Films originaux et magnétiques n’étaient plus qu’une pâte puante qui commençait à couler par les trous des boites dont le métal était à son tour attaqué et détruit.
— Nom de Dieu ! dit Hoover une fois de plus, en français.
Il préférait jurer en français. Sa conscience de protestant américain en était moins tourmentée.
— Les mémoires ? Où sont les mémoires de cette putain de machine ?
C’était un long couloir de trente mètres, dont le mur de droite était de glace feutrée capitonnée et celui de gauche constitué par une grille métallique dont chaque maille avait la dimension d’un dix-millième de millimètre. Chaque croisement était une cellule de mémoire. Il y en avait dix millions de milliards. Cette réalisation de la technique électronique, malgré sa capacité prodigieuse, n’était quand même qu’un grain de sable à côté d’un cerveau vivant. Sa supériorité sur le vivant était la vitesse. Mais sa capacité était le fini à côté de l’infini.
En entrant, au premier coup d’œil, ils découvrirent les incongruités qui avaient été ajoutées au chef-d’œuvre.
Quatre galettes, assez semblables à des boîtes de films. Quatre mines pareilles à celles qui défendaient l’entrée de la Sphère. Quatre monstrueuses horreurs plaquées contre la paroi métallique, maintenues à elle par leur champ magnétique, et qui allaient la pulvériser, avec toute la Traductrice, si on essayait de les arracher, ou peut-être seulement si on s’approchait d’elles.
— Nom de nom de nom de Dieu ! dit Hoover. Vous avez un revolver ?
Il s’adressait à Mourad.
— Non.
— Léonova, donnez-lui le vôtre !
— Mais...
— Donnez ! Bon sang ! Vous croyez que c’est le moment de discuter ?
Léonova tendit son arme à Mourad.
— Fermez la porte, dit Hoover. Restez devant, ne laissez entrer personne, et si on insiste, tirez !
— Et si ça saute ? dit Mourad.
— Eh bien, vous sauterez avec ! et vous ne serez pas le seul !... Où est ce con de Lukos ?
— Dans l’Œuf.
— Viens, petite sœur...
Il l’entraîna à la vitesse du vent qui soufflait au-dehors. La tempête s’était levée au moment où le soleil était le plus haut sur l’horizon. Des nuages verts l’avaient avalé, puis le ciel ensuite. Le vent se déchirait contre tous les obstacles, arrachait la neige du sol pour la mélanger à celle qu’il apportait, et fabriquer avec elles une râpe aiguisée, tranchante. Il emportait les débris, les ordures, les caisses abandonnées, les fûts vides et pleins, les antennes, les jeeps, faisait table rase.
Le gardien de la porte les empêcha de sortir. S’aventurer au-dehors sans protection, c’était mourir. Le vent allait les aveugler, les asphyxier, les casser, les emporter, les rouler jusqu’au bout du froid et du blanc mortel.
Hoover arracha à l’homme son bonnet et l’enfonça sur la tête de Léonova, lui prit ses lunettes, ses gants, son anorak, en enveloppa la mince jeune femme, la poussa sur une plate-forme électrique chargée de tonneaux de bière, et braqua son revolver sur le gardien.
— Ouvrez !
L’homme, effaré, appuya sur le bouton d’ouverture. La porte roula. Le vent poussa une clameur de neige tourbillonnante jusqu’au fond du couloir. La plate-forme patiente et lente entra dans la tourmente.
— Mais vous, cria la voix aiguë de Léonova, vous n’êtes pas protégé !
— Moi, gronda la voix de Hoover dans la tempête, j’ai mon ventre !
Devant eux, et déjà derrière eux, tout était blanc. Tout était blanc, à gauche, à droite, devant, derrière, dessus, dessous. La plate-forme s’enfonçait dans un océan blanc qui se déplaçait en hurlant comme mille voitures de course. Hoover sentit la neige se planter dans ses joues, lui pétrifier les oreilles et le nez. Le bâtiment de l’ascenseur était à trente mètres droit devant. Trente fois le temps de se perdre et de se laisser emporter par la gueule du vent. Il fallait maintenir la plate-forme sur une trajectoire rectiligne. Il ne pensa plus qu’à cela, il oublia ses joues, ses oreilles et son nez, et la peau de son crâne qui commençait à geler sous ses cheveux casqués de glace. Trente mètres. Le vent venait de la droite et devait les déporter. Il appuya vers le vent et pensa tout à coup que l’huile de son revolver allait geler et l’enrayer pour des heures.
— Cramponnez-vous à la direction ! Des deux mains ! Là ! Comme ça ! Ne déviez pas d’un millimètre ! Tenez bon !
Il prit dans ses mains nues, qu’il ne sentait plus, les mains gantées de Léonova, les referma sur la barre de direction, trouva en tâtonnant son revolver dans l’étui accroché à sa ceinture, l’en sortit, parvint à ouvrir la fermeture à glissière de sa braguette. Une horde de loups lui mordit le ventre. Il fourra l’arme dans son slip, voulut le refermer. Le curseur de la fermeture échappa à ses doigts gourds, la neige bloqua les maillons, entra par l’ouverture. Le froid gagna vers ses cuisses, vers son sexe, vers l’arme qu’il avait voulu mettre à l’abri au plus chaud de lui-même. Il se serra contre Léonova, la pressa contre son ventre, comme défense, comme obstacle, comme rempart contre la tempête. Il l’entoura de ses bras et posa ses mains sur les siennes autour de la barre de direction. Le vent essayait de les arracher à leur trajectoire pour les jeter n’importe où loin de tout. Loin de tout, ce n’était pas des kilomètres. Quelques mètres suffisaient pour les perdre hors du monde dans la tourmente sans demeure, sans limite, sans repère, dont le paroxysme était partout. Ils pouvaient être gelés à dix pas d’une porte.
Celle du bâtiment de l’ascenseur restait toujours invisible. Etait-elle là, tout près, devant, cachée par l’épaisseur de la neige emportée ? Ou bien l’avaient-ils manquée et la plate-forme était-elle en train de dériver vers le désert mortel qui commençait à chaque pas ?
Hoover eut tout à coup la certitude qu’ils avaient dépassé leur but et que s’ils continuaient, si peu que ce fût, ils étaient perdus. Il pesa sur les mains de Léonova et braqua à fond, face au vent.
Le vent debout s’enfonça sous la plate-forme et la souleva. Les fûts de bière et le ventre de Hoover la rejetèrent au sol. Léonova, affolée, lâcha la barre. Elle se sentit emportée et cria. Hoover l’empoigna et la colla contre lui. La plate-forme abandonnée à elle-même fit un tête-à-queue, dos au vent. Deux fûts de bière éjectés disparurent en roulant dans la tempête blanche. Le vent enfonça ses épaules sous le véhicule désemparé, le souleva de nouveau et le renversa. Hoover roula sur la glace sans lâcher Léonova. Un fût de bière passa à quelques centimètres de son crâne. La plate-forme culbutée, roulée, emportée, s’en alla comme une feuille. Le vent roula Hoover et Léonova cramponnée à lui. Ils heurtèrent brutalement un obstacle qui résonna. C’était une grande surface rouge verticale. C’était la porte du bâtiment de l’ascenseur....
L’ASCENSEUR était chauffé. La neige et la glace accrochées à tous leurs replis fondaient. Léonova ôta ses gants. Ses mains étaient tièdes. Hoover soufflait sur les siennes Elles restaient immobiles, blêmes. Il ne sentait pas davantage ses oreilles ni son nez. Et dans quelques minutes il faudrait agir. Il n’en serait pas capable.
— Tournez-vous, dit-il.
— Pourquoi ?
— Tournez-vous, nom de Dieu ! Il faut toujours que vous discutiez !
Elle rougit de fureur, faillit refuser, puis obéit en serrant les dents. Il lui tourna le dos à son tour, réussit à enfoncer ses deux mains dans son slip, coinça le revolver entre ses deux paumes, et le tira au-dehors. Il lui échappa et tomba. Léonova sursauta.
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