René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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- Год:1968
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Et dans l’autre oreille tu entendais les mêmes phrases traduites, le sens des mots t’arrivait sans arrêt en même temps que les mots, et ta merveilleuse intelligence consciente, subconsciente, je ne sais pas, comparait, classait, traduisait, comprenait.
Tu me comprenais...
Moi aussi, moi aussi, mon amour, j’avais compris, je savais...
Tu étais à Païkan...
LUKOS avait terminé. La Traductrice avait avalé, assimilé et traduit en dix-sept langues le texte du Traité de Zoran. Mais, obéissant aux impulsions données par Lukos sur décision du Conseil, elle gardait les traductions dans sa mémoire, pour les imprimer ou les diffuser plus tard, quand on le lui demanderait. Elle avait seulement inscrit sur film magnétique les images des traductions anglaise et française. Les films attendaient dans une armoire le moment de la diffusion mondiale.
L’heure approchait. Les journalistes demandèrent à visiter la Traductrice pour pouvoir décrire à leurs lecteurs et auditeurs la merveille qui avait déchiffré les secrets de la plus vieille science humaine. En l’absence de Lukos, qui poursuivait dans l’Œuf, avec Hoï-To, le relevé photographique des textes gravés, ce fut son adjoint, l’ingénieur Mourad, qui les guida dans les méandres de la machine. Hoover avait tenu à les accompagner, et Léonova accompagnait Hoover. Par moments, il prenait sa main menue dans sa main énorme, ou bien c’était elle qui accrochait ses doigts fragiles à ses énormes doigts. Et ils avançaient ainsi, sans y prendre garde, dans les salles et les couloirs de la Traductrice, main dans la main comme deux amants de Gondawa.
— Voici, dit Mourad, le dispositif qui permet d’inscrire les images sur les films. Sur cet écran les lignes de textes apparaissent en caractères lumineux. Cette caméra TV les voit, les analyse et les transforme en signaux électromagnétiques qu’elle inscrit sur un film. Comme vous le voyez, c’est très simple, c’est le vieux système du magnétoscope. Ce qui est moins simple, c’est la façon dont s’y prend la Traductrice pour fabriquer les caractères lumineux. C’est...
Mourad ne parlant que le turc et le japonais, Hoover avait distribué aux journalistes des récepteurs d’oreille, pour permettre à chacun d’entendre les explications dans sa propre langue. Et Louis Deville entendit en français :
— ... c’est... merde ! qu’est-ce que c’est ?
En un centième de seconde, il admira que la Traductrice eût une connaissance si familière de la langue française, et il se promit de demander à Mourad quel était le terme turc correspondant. Il devait être sonore et pittoresque. Au centième de seconde suivant, il ne pensait plus à ces futilités. Il voyait Mourad parler à l’oreille de Hoover, Hoover lui faire signe qu’il ne comprenait pas, Mourad tirer Hoover par la manche et lui montrer quelque chose derrière la caméra TV enregistreuse. Quelque chose que Hoover comprit tout de suite et que les journalistes les plus proches, qui regardaient en même temps que lui, ne comprenaient pas.
Hoover se tourna vers eux.
— Messieurs, j’ai besoin de m’entretenir en particulier avec l’ingénieur Mourad. Je ne puis le faire que par l’intermédiaire de la Traductrice. Je ne désire pas que vous entendiez notre conversation. Je vous prie de me remettre vos récepteurs d’oreille, et de bien vouloir sortir.
Ce fut une explosion de protestations, une tempête verbale au sein de la reine du verbe. Couper la source d’information juste au moment où il allait peut-être y avoir du sensationnel ? Pas question ! Jamais de la vie ! On les prenait pour qui ?
Hoover devint violet de fureur. Il hurla :
— Vous me faites perdre du temps ! Chaque seconde a peut-être une importance fantastique ! Si vous discutez encore, je vous fais embarquer dans un jet et je vous renvoie tous à Sydney ! Donnez-moi ça !
Il tendit les mains en coupe.
A l’état dans lequel il se trouvait, lui le débonnaire, ils comprirent que c’était grave.
— Je vous promets de vous tenir au courant, dès que je serai fixé.
Ils passèrent tous devant lui et lui remirent les coquilles multicolores encore chaudes de la chaleur de leurs têtes. Léonova ferma la porte sur le dernier, et retourna vivement vers Hoover.
— Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui se passe ?
Les deux hommes étaient déjà penchés sur les entrailles de la caméra et discutaient rapidement en termes techniques.
— Trafiquée ! dit Hoover. La caméra a été trafiquée ! Vous voyez ce fil, là, ce n’est pas celui du magnétoscope ! Il a été ajouté !...
Collé à celui du magnétoscope, il se confondait avec lui, et le fil clandestin s’enfonçait en même temps que lui dans un trou de la cloison métallique. Rapidement, Mourad dévissa quatre vis à tête croisée, et tira à lui la plaque d’aluminium poli. Les entrailles du magnétoscope apparurent, ils virent tout de suite l’objet insolite : une valise de taille moyenne, en faux cuir banal, couleur tabac. Le fil supplémentaire y entrait et un autre en sortait, montait dans une encoignure, perçait le plafond, rejoignait sans doute, par quelque artifice astucieux, une masse métallique extérieure qui devait servir d’antenne.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda de nouveau Léonova, regrettant de n’être qu’une anthropologue ignorante de toutes les techniques.
— Un émetteur, dit Hoover.
Il était en train d’ouvrir la valide. Elle révéla un admirable agencement de circuits, de tubes et de semi-conducteurs. Ce n’était pas un banal émetteur radio, mais une véritable station émettrice de télévision, un chef-d’œuvre de miniaturisation.
D’un coup d’œil, Hoover reconnaissait des pièces japonaises, tchèques, allemandes, américaines, françaises, et admirait malgré lui l’extraordinaire agencement qui avait fait tenir en si peu de place une telle efficacité. L’homme qui avait construit cet émetteur était un génie. Il ne l’avait pas branché sur le circuit électrique général. Une pile et un transformateur lui donnaient la puissance nécessaire. Cela limitait sa durée et sa portée. Il ne devait pas pouvoir être reçu au-delà d’un rayon d’un millier de kilomètres.
Hoover expliqua rapidement tout cela à Léonova. Il testa la pile. Elle était presque vide. L’émetteur avait déjà fonctionné. Incontestablement il avait expédie vers un récepteur situé sur le continent antarctique, ou près de ses côtes, les images de la traduction anglaise ou française, ou peut-être les deux.
C’était absurde. Pourquoi se procurer clandestinement des traductions, alors qu’elles allaient, dans quelques heures, être diffusées dans le monde entier ? La logique conduisait à une réponse effrayante :
Si un groupe, si une nation espérait s’assurer l’exclusivité de la connaissance de l’équation de Zoran, il ou elle devait rendre impossible, pour qui que ce fût, de connaître le traité des Lois Universelles ou toute autre explication de la formule. Pour cela, ceux qui avaient installé l’émetteur et expédié vers l’inconnu les images du traité devaient également, dans l’immédiat :
- détruire les films magnétiques sur lesquels ces images étaient enregistrées,
- détruire les films originaux sur lesquels le texte gravé avait été photographié,
- détruire le texte gravé lui-même,
- détruire les mémoires de la Traductrice qui en gardait les dix-sept traductions,
ET TUER COBAN.
— Nom de Dieu ! dit Hoover. Où sont les films ?
Mourad les conduisit rapidement vers la salle d’archives, ouvrit l’armoire d’aluminium, saisit une de ces boîtes en forme de galette qui depuis l’invention du cinématographe servent de réceptacle et de demeure aux films de toutes sortes, et qui sont encombrantes, mal commodes, ridicules et qu’on n’a jamais améliorées. Il eut, comme on a toujours, beaucoup de difficultés à l’ouvrir, se cassa un ongle, jura en turc, et jura une deuxième fois quand il eut réussi et vit le contenu ; c’était une bouillie vaseuse d’où montaient des fumerolles.
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