René Barjavel - La nuit des temps
Здесь есть возможность читать онлайн «René Barjavel - La nuit des temps» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 1968, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La nuit des temps
- Автор:
- Жанр:
- Год:1968
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La nuit des temps: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La nuit des temps»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La nuit des temps — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La nuit des temps», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
— Embrasse-moi, petite sœur rouge ! avait dit Hoover. Et ajoutons la bêtise idéologique.
Il l’avait serrée sur son ventre. Elle avait pleuré. Les savants, debout, bras tendus, avaient juré dans toutes les langues, et la Traductrice avait multiplié leur serment.
Hoï-To avait alors mis ses collègues au courant des travaux de l’équipe dont il faisait partie avec Lukos, et qui dressait le relevé photographique des textes gravés dans le mur de l’Abri. Elle venait d’achever le relevé d’un texte repéré dès le premier jour, dont elle avait trouvé et traduit le titre : Traité des Lois Universelles, et qui semblait être l’explication de l’équation de Zoran. Devant son importance, Lukos allait se charger lui-même de projeter les douze cents clichés photographiques dans l’écran analyseur de la Traductrice.
C’était une nouvelle d’une extraordinaire importance. Même si Coban succombait, on pouvait espérer comprendre un jour le Traité et déchiffrer l’équation.
Heath se leva et demanda la parole.
— Je suis anglais, dit-il, et heureux de l’être. Je pense que je ne serais pas tout à fait un homme si je n’étais pas anglais.
Il y eut des rires et des « hou-hou-hou ».
Heath continua sans sourire :
— Certains continentaux pensent que nous considérons tous ceux qui ne sont pas nés dans l’île Angleterre comme des singes à peine descendus du cocotier. Ceux qui pensent ainsi exagèrent. Légèrement...
Cette fois, les rires dominèrent.
— C’est parce que je suis anglais, heureux d’être né dans l’île Angleterre, que je peux me permettre de vous faire la proposition suivante : écrivons, nous aussi, un traité, ou plutôt une Déclaration de Loi Universelle. La loi de l’homme universel. Sans démagogie, sans bla-bla, comme disent les Français, sans mots creux, sans phrases majestueuses. Il y a la Déclaration de l’O.N.U. Ce n’est que de la merde solennelle. Tout le monde s’en fout. Il n’y a pas un homme sur cent mille qui connaisse son existence. Notre Déclaration à nous devra frapper au cœur tous les hommes vivants. Elle n’aura qu’un paragraphe, peut-être qu’une phrase. Il faudra bien chercher, pour mettre le moins de mots possible. Elle dira simplement quelque chose comme ça : « Moi, l’homme, je suis anglais ou patagon et heureux de l’être, mais je suis d’abord l’homme vivant, je ne veux pas tuer et je ne veux pas qu’on me tue. Je refuse la guerre, quelles qu’en soient les raisons. » C’est tout.
II se rassit et bourra sa pipe avec du tabac hollandais.
— Vive l’Angleterre ! cria Hoover.
Les savants riaient, s’embrassaient, se tapaient dans le dos. Evoli, le physicien italien, sanglotait. Henckel, l’Allemand méthodique, proposa de nommer une commission chargée de rédiger le texte de la Déclaration de l’Homme Universel.
Au moment où des voix commençaient à proposer des noms, celle de Lebeau surgit de tous les diffuseurs.
Elle annonçait que les poumons de Coban avaient cessé de saigner. L’homme était très faible et encore inconscient, son cœur irrégulier, mais on pouvait maintenant espérer le sauver.
C’était vraiment une grande journée. Hoover demanda à Hoï-To s’il savait dans combien de temps Lukos aurait fini d’injecter dans la Traductrice les photos du Traité des Lois Universelles.
— Dans quelques heures, dit Hoï-To.
— Donc, dans quelques heures, nous pourrons savoir, en 17 langues différentes, ce que signifie l’équation de Zoran ?
— Je ne crois pas, dit Hoï-To avec un sourire mince. Nous connaîtrons le texte de liaison, le raisonnement et le commentaire, mais la signification des symboles mathématiques et physiques nous échappera, comme elle échappe à la Traductrice. Sans l’aide de Coban, il faudrait un certain temps pour en retrouver le sens. Mais évidemment on y parviendrait, et sans doute assez vite, grâce aux ordinateurs.
— Je propose, dit Hoover, d’annoncer par Trio que nous ferons demain une communication au monde entier. Et de prévenir les universités et centres de recherches qu’ils auront à enregistrer un long texte scientifique dont nous transmettrons les images en anglais et en français, avec les symboles originaux en langue gonda. Cette diffusion générale d’un traité qui conduit à la compréhension de l’équation de Zoran rendra d’un seul coup impossible l’exclusivité de sa connaissance. Elle sera devenue en quelques instants le bien commun de tous les chercheurs du monde entier. Du même coup disparaîtront les menaces de destruction et d’enlèvement qui pèsent sur Coban, et nous pourrons inviter cette répugnante assemblée de ferraille militaire flottante et volante qui nous surveille sous prétexte de nous protéger à se disperser, et à retourner dans ses repaires.
La proposition de Hoover fut adoptée par acclamations. Ce fut une grande journée, une longue journée sans nuit et sans nuages, avec un soleil doré qui promenait son optimisme tout autour de l’horizon. A l’heure où il s’éclipsait derrière la montagne de glace, les savants et les techniciens prolongèrent leur euphorie au bar et au restaurant de l’EPI 2. La provision de champagne et de vodka de la base fut ce soir-là sérieusement entamée. Et le scotch et le bourbon, l’aquavit et la schlivovitsa versèrent leur ration d’optimisme dans le chaudron bouillonnant de la joie générale.
— Petite sœur, dit Hoover à Léonova, je suis un énorme célibataire dégoûtant, et vous êtes une horrible cervelle marxiste maigrichonne... Je ne vous dirai pas que je vous aime parce que ce serait abominablement ridicule. Mais si vous acceptiez de devenir ma femme, je vous promets que je perdrais mon ventre et que j’irais même jusqu’à lire le Capital .
— Vous êtes odieux disait Léonova en sanglotant sur son épaule, vous êtes affreux...
Elle avait bu du champagne Elle n’avait pas l’habitude.
SIMON ne s’était pas joint à l’allégresse générale. Il avait accompagné Eléa jusqu’à l’infirmerie et ne l’avait plus quittée. En entrant dans la chambre, elle était venue droit vers la mange-machine, avait effleuré trois touches blanches, et obtenu une sphérule d’un rouge sang qu’elle avait aussitôt avalée, accompagnée d’un verre d’eau. Puis, avec son indifférence habituelle à la présence d’autrui, elle s’était déshabillée, avait vaqué, toute nue, à sa toilette, et s’était couchée de même, déjà à moitié endormie, sans doute sous l’effet de la sphérule rouge. Depuis qu’elle avait ôté son cercle d’or, elle n’avait pas prononcé une parole.
L’infirmière avait suivi le dernier épisode du souvenir dans la salle des Conférences. Elle regarda Eléa avec pitié. Le visage de la jeune femme endormie restait figé dans une gravité tragique qui semblait au-delà de toutes les souffrances...
— La pauvre petite... dit l’infirmière. Faudrait peut-être que je lui mette son pyjama, elle risque d’avoir froid.
— Ne la touchez pas, elle dort, elle est en paix, dit Simon à mi-voix. Couvrez-la bien et surveillez-la. Je vais dormir un peu, je prendrai la garde à minuit. Réveillez-moi...
Il régla le thermostat pour augmenter légèrement la température de la chambre et s’allongea tout habillé sur son lit étroit. Mais, dès qu’il ferma les yeux, les images se mirent à défiler sous ses paupières. Eléa et Païkan, Eléa nue, le ciel de feu, le brassement des soldats morts, Eléa nue, Eléa sans Païkan, le sol broyé, la plaine fendue, l’Arme dans le ciel, Eléa, Eléa...
Il se dressa brusquement, conscient qu’il ne pourrait pas s’endormir. Somnifère ? La mange-machine était là, sur la petite table, à portée de sa main. Il effleura les trois touches blanches. Le tiroir s’ouvrit, lui offrant une sphérule rouge.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La nuit des temps»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La nuit des temps» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La nuit des temps» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.