René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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- Год:1968
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— Jamais assez pour une opération ! Il faudrait la saigner à blanc, et ça ne suffirait pas.
— Peut-être. En ligaturant tout, et très vite. Avec le poumon artificiel en circuit tout de suite...
— Nous n’allons quand même pas assassiner cette fille !
— Elle s’en tirerait peut-être... Vous avez vu comme elle récupère...
— C’est sa nourriture...
— Ou le sérum universel...
— Ou les deux...
— Je m’y oppose ! Vous savez bien qu’elle ne pourrait pas refabriquer son sang assez vite. Vous demandez qu’on la sacrifie. Je m’y refuse !
— Elle est belle, c’est certain, mais devant le cerveau de ce type, elle ne fait pas le poids.
— Belle ou pas belle, ce n’est pas la question : elle est vivante. Nous sommes des médecins. Pas des vampires.
— On peut toujours tester son sang avec celui de Coban. Ça ne nous engage pas. Nous aurons sans doute besoin qu’elle nous en donne un peu s’il continue à saigner. Sans parler d’opération.
— D’accord, ça d’accord, tout à fait d’accord.
LE même jour, Coban ressuscité, Coban en danger de mort, l’équation de Zoran expliquée ou à jamais perdue. Les foules les plus obtuses comprirent que quelque chose de fabuleusement important pour elles était en train de se jouer près du pôle Sud, à l’intérieur d’un homme que la mort retenait par la main.
— Essayez de réaliser ce qui se passe à l’intérieur de cet homme. Le tissu de ses poumons est brûlé, en partie détruit. Pour qu’il puisse recommencer à respirer normalement, à survivre, et vivre, il faut que ce qui reste de ce tissu régénère ce qui n’existe plus. Lui dort encore. Il a commencé à dormir il y a 900 000 ans et il continue. Mais la chair de son corps est éveillée et se défend. Et s’il était lui-même éveillé, ça ne changerait rien. Il ne pourrait rien de plus. Ce n’est pas lui qui commande. Son corps n’a pas besoin de lui. Les cellules du tissu pulmonaire, les merveilleuses petites usines vivantes sont en train de fabriquer à toute vitesse de nouvelles usines qui leur ressemblent, pour remplacer celles que le froid ou la flamme a détruites. En même temps, elles font leur travail ordinaire, multiple, incroyablement complexe, dans les domaines chimique, physique, électronique, vital. Elles reçoivent, choisissent, transforment, fabriquent, détruisent, retiennent, rejettent, réservent, dosent, obéissent, ordonnent, coordonnent avec une sûreté et une intelligence stupéfiantes. Chacune d’elles en sait plus que mille ingénieurs médecins et architectes. Ce sont des cellules ordinaires, d’un corps vivant. Nous sommes construits de milliards de cela, milliards de mystères, milliards de complexes microscopiques obstinés à leur tâche fantastiquement compliquée. Qui les commande, ces merveilleuses petites cellules ? Est-ce que c’est vous, Vignont ?
— Oh ! m’sieur...
— Pas celles de Coban, Vignont, mais les vôtres ? Celles de votre foie, est-ce que c’est vous qui leur ordonnez de faire leur travail de foie ?
— Non, m’sieur.
— Alors, qui les commande, vos petites cellules ? Qui leur ordonne de faire ce qu’elles ont à faire ? Qui les a construites comme il fallait pour qu’elles puissent le faire ? Qui les a mises chacune à sa place, dans votre foie, dans votre petite cervelle, dans la rétine de vos beaux yeux ? Qui ? Répondez, Vignont, répondez !
— Je ne sais pas, m’sieur.
— Vous ne savez pas ?
— Non, m’sieur.
— Moi non plus, Vignont. Et qu’est-ce que vous savez, à part ça ?
— Heu...
— Vous ne savez rien, Vignont...
— Non, m’sieur.
— Dites-moi : « Je ne sais rien ».
— Je ne sais rien, m’sieur.
— Bravo ! Regardez-les, les autres, ils rient, ils se moquent, ils croient savoir quelque chose. Qu’est-ce qu’ils savent, Vignont ?
— Je ne sais pas, m’sieur.
— Ils ne savent rien, Vignont. Qu’est-ce que je dessine au tableau, vous reconnaissez ?
— Oui, m’sieur.
— Qu’est-ce que c’est ? Dites-le.
— C’est l’équation de Zoban, m’sieur.
— Ecoutez-les rire, ces idiots, parce que vous vous êtes trompé d’une consonne. Croyez-vous qu’ils en savent plus que vous ? Croyez-vous qu’ils savent la lire ?
— Non, m’sieur.
— Et pourtant ils sont fiers d’eux, ils rigolent, ils se moquent ; ils se croient intelligents, ils vous prennent pour un idiot. Est-ce que vous êtes idiot, Vignont ?
— Je m’en fous, m’sieur.
— C’est très bien, Vignont. Mais ce n’est pas vrai. Vous êtes inquiet. Vous vous dites : « Je suis peut-être idiot. » Je vous rassure : vous n’êtes pas idiot ! Vous êtes fait des mêmes petites cellules que l’homme dont les poumons sont en train de saigner au point 612, exactement les mêmes que celles dont était fait Zoran, l’homme qui a trouvé la clé du champ universel. Des milliards de petites cellules suprêmement intelligentes. Exactement les mêmes que les miennes, monsieur Vignont, et les miennes sont agrégées de philosophie. Vous voyez bien que vous n’êtes pas idiot !
— Oui, m’sieur.
— Tenez, le voilà l’idiot : Jules-Jacques Ardillon, premier partout depuis la sixième, grosse tête ! Il croit qu’il sait quelque chose, il croit qu’il est intelligent. Vous êtes intelligent, monsieur Ardillon ?
— Heu... je...
— Oui, vous le pensez. Vous pensez que je plaisante et qu’en réalité je crois et je sais que vous êtes intelligent. Non, monsieur Ardillon, je crois et je sais que vous êtes idiot. Est-ce que vous savez lire l’équation de Zoran ?
— Non, monsieur.
— Et si vous saviez la lire, est-ce que vous sauriez ce qu’elle signifie ?
— Je pense que oui, monsieur.
— Vous pensez !... Vous pensez !... Quelle chance ! Vous êtes un Ardillon pensant ! Vous auriez dans la poche la clé de l’univers, la clé du bien et du mal, la clé de la vie et de la mort. Qu’est-ce que vous feriez, monsieur-Ardillon-pensant ?
— Heu...
— Voilà, monsieur Ardillon, voilà...
— Général, vous avez entendu les nouvelles ?
— Oui, monsieur le Président.
— Ce Co... comment ?
— Coban.
— ... Coban, ils l’ont réveillé.
— Ils l’ont réveillé...
— Ils vont peut-être le sauver ?
— Peut-être...
— Ils sont fous !
— Ils sont fous...
— Cette équation de machin, vous y comprenez quelque chose ?
— Moi, vous savez, les équations...
— Même au C.N.R.S., ils n’y comprennent rien !
— Rien !...
— Mais c’est pire que la Bombe !
— Pire...
— D’un autre côté, ça peut avoir du bon...
— Ça peut...
— Mais même ce bon, ça peut avoir du mauvais.
— Mauvais, mauvais...
— Pensez à la Chine !
— J’y pense.
— Mettez-vous à sa place !
— C’est un peu grand...
— Faites un effort ! Qu’est-ce que vous penseriez ? Vous penseriez : « C’est encore ces salauds de Blancs qui vont mettre la main sur ce truc. Au moment où nous allions les égaler, peut-être les dépasser, ils vont de nouveau prendre mille ans d’avance. Il faut pas. Il faut absolument pas. » Voilà ce que vous penseriez si vous étiez la Chine.
— Evidemment... Vous croyez qu’ils vont saboter ?
— Saboter, enlever, attaquer, massacrer, je n’en sais rien. Peut-être rien du tout. Comment savoir avec des Chinois ?
— Comment savoir...
— Comment ! Comment savoir ? C’est votre métier, de savoir ! Vous dirigez les S.R. ! Les S.R. ce sont les Services de Renseignement ! On l’oublie un peu trop ! Vous tout le premier ! Surveillez la Chine, général ! Surveillez la Chine ! C’est de là que ça viendra...
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