René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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— Coban ! Je vous appelle ! Je suis Païkan ! Je vous apporte Eléa !...
Il y eut un silence. Il cria de nouveau le nom de Coban, le nom d’Eléa. Un signal vert se mit à palpiter au-dessus de la porte, et la voix de Coban retentit, brouillée, coupée, parfois étouffée, parfois vibrante comme le son d’une langue d’acier.
— ... tard... bien tard... ennemi... pénétré dans Gonda 7... votre groupe d’ascenseurs... isolé... vais essayer... descendez... j’envoie un commando... percer l’ennemi... à votre rencontre... signalez-vous... votre bague... toutes les plaques... je répète... j’envoie...
La cabine de l’ascenseur arriva et s’ouvrit.
Le sol se souleva en une explosion effrayante, le sommet de l’ascenseur fut pulvérisé, Eléa arrachée aux bras de Païkan, l’un et l’autre soulevés, roulés, jetés à terre. Et les yeux d’Eléa inconsciente voyaient le ciel rouge d’où descendait sans arrêt la nuée des hommes rouges. Et ses oreilles entendaient leur hurlement qui emplissait la nuit en flammes.
Son corps sentit la présence de Païkan. Il l’avait rejointe. Il la touchait. Ses yeux virent son visage angoissé cacher le ciel et se pencher vers elle. Ils virent son front blessé, ses cheveux blonds tachés par le sang. Mais sa conscience était absente, et elle n’éprouva aucune émotion. Ses oreilles entendirent sa voix lui parler pour la rassurer.
— Eléa... Eléa... Je suis là... Je vais te conduire... à... l’Abri... Tu vivras...
Il la souleva et la chargea sur son épaule.
Le buste d’Eléa pendait dans le dos de Païkan, et ses yeux ne virent plus rien. Sa mémoire n’enregistra plus que des bruits, et les sensations diffuses, profondes, qui entrent dans le corps par toute la surface et l’épaisseur de sa chair, et que la conscience ignore.
Païkan lui parlait, et elle entendait sa voix dans les explosions et les crépitements de la forêt qui brûlait.
— Je vais te conduire... Je vais descendre dans l’ascenseur... par l’échelle... Je suis à toi... Ne crains rien... Je suis avec toi...
Sur le grand écran de la Salle du Conseil, il n’y avait plus d’images précises. A la table du podium, Eléa, les yeux clos, la tête dans les mains, laissait sa mémoire livrer ce qu’elle avait enregistré. Dans les diffuseurs éclataient des fracas, des explosions, des cris horribles, des roulements de tremblement de terre. Sur l’écran, le circuit image traduisait les impulsions reçues par des écroulements de couleurs gigantesques, des chutes interminables vers un abîme sulfureux, des éruptions de ténèbres. C’était le retour d’un monde fracassé vers le chaos qui précéda toutes les créations.
Et puis il y eut une succession de coups sourds et feutrés, de plus en plus rapprochés, de plus en plus puissants.
Eléa parut gênée, dérangée. Elle rouvrit les yeux et arracha le cercle d’or.
L’écran s’éteignit.
Les coups sourds continuèrent. Et tout à coup, ce fut la voix de Lebeau.
— Vous entendez ? C’est son cœur !
Il parlait en direct de la salle de réanimation, par tous les diffuseurs.
— Nous avons réussi ! Il vit ! Coban vit !
Hoover se leva d’un bond, cria « Bravo ! » et se mit à applaudir. Tout le monde l’imita. Les vieux savants et même les plus jeunes, les hommes, et les quelques femmes parmi eux, se soulageaient en gesticulations et à grands cris de la gêne qu’ils éprouvaient à se retrouver entre eux, à se regarder les uns les autres, après avoir entendu et vu ensemble sur l’écran les scènes les plus intimes évoquées par la mémoire d’Eléa. Ils affectaient de n’y attacher aucune importance, d’être blasés, de les considérer dans un pur esprit scientifique, ou d’en plaisanter. Mais chacun en était bouleversé profondément dans son esprit et dans sa chair, et, en se retrouvant tout à coup dans le monde d’aujourd’hui, il n’osait plus regarder son voisin qui, lui-même, détournait les yeux. Ils avaient honte. Honte de leur pudeur et honte de leur honte. La merveilleuse, la totale innocence d’Eléa leur montrait à quel point la civilisation chrétienne avait – depuis saint Paul et non depuis le Christ – perverti en les condamnant les joies les plus belles que Dieu ait données à l’homme. Ils se sentaient tous, même les plus jeunes, pareils à de petits vieillards salaces, impuissants et voyeurs. Le cœur de Coban, en se réveillant, venait de leur épargner ce moment de pénible embarras collectif, où la moitié d’entre eux se mettait à rougir et l’autre moitié blêmissait.
Le cœur de Coban battait, s’arrêtait, recommençait, irrégulier, menacé. Les électrodes d’un stimulateur, fixées sur sa poitrine par les bandages, intervenaient automatiquement quand l’arrêt se prolongeait, et la surprise d’un choc électrique faisait repartir le cœur en sursaut.
Les médecins, autour de la table de réanimation, montraient des fronts soucieux.
Brusquement, ce qu’ils redoutaient se produisit. La respiration de Coban devint difficile, gargouillante, et les bandages se tachèrent de rouge à l’endroit de la bouche.
— Coagulant ! Sérum ! Couchez-le sur le côté. Dégagez la bouche. Sonde buccale...
Les poumons saignaient.
Sans cesser un instant leurs soins attentifs, par-dessus le gisant qu’ils dégageaient, manipulaient, soulageaient, les réanimateurs tinrent conseil.
Si l’hémorragie ne cessait pas, c’est que les brûlures du tissu pulmonaire étaient trop graves pour se cicatriser. Dans ce cas, il fallait ouvrir Coban et remplacer ses poumons.
OBJECTIONS :
Délai nécessaire pour faire venir des poumons neufs (trois paires, par sécurité) de la Banque Internationale des organes : appel radio, emballage, transport à l’avion, traversée Genève-Sydney, transbordement, traversée Sydney-EPI : le tout 20 heures.
— N’oublie pas les emmerdements militaires... Les papiers de douane...
— Ils ne vont quand même pas...
— Tout est possible. Double le délai.
— 40 heures.
Tenir Coban en vie pendant ce temps-là. Besoin de sang pour transfusion. Test sanguin du sang de Coban, immédiatement. Groupe et sous-groupe rouges, groupe et sous-groupe blancs.
Un infirmier dégagea la main et la saignée gauches.
Même problème pour l’opération : du sang, en quantité. Prévoir le double.
Autre problème pour l’opération : une équipe chirurgicale spécialiste des transplantations d’organes.
Moïssov : Nous avons...
Forster : Nous pouvons...
Zabrec : Chez nous...
Lebeau : Impossible. Trop risqué. Pas de mains nouvelles ici. Surtout des mains armées de couteaux. Nous opérerons nous-mêmes, en liaison télé avec les équipes française, américaine et du Cap. Nous pouvons le faire. Des poumons, c’est pas le diable.
Poumon artificiel pour y brancher le circuit sanguin pendant l’Opération.
Il y en a un à l’infirmerie.
— Pourquoi ne pas utiliser cet appareil tout de suite, laisser reposer les poumons de Coban et leur permettre de se cicatriser ?
— Ils ne se cicatriseront pas s’ils ne reçoivent pas de sang. Ils doivent continuer de fonctionner. Ils guérissent ou ils ne guérissent pas, c’est le jeu.
RESULTATS DES TESTS SANGUINS : GROUPES ET SOUS-GROUPES INCONNUS. LE SANG TESTÉ (COBAN) COAGULE TOUS LES SANGS TEMOINS.
Surprenant !
— C’est un sang fossile ! N’oubliez pas que ce type est un fossile ! Vivant, mais fossile ! Depuis 900 000 ans, le sang a évolué, mes enfants.
— Pas de sang, pas d’opération. La situation est simplifiée. Ou il guérit ou il meurt.
— Il y a la fille...
— Quelle fille ?
— Eléa... Son sang conviendrait peut-être.
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