René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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- Год:1968
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Une chute verticale se termina par un ample virage et une remontée qui les rejeta au milieu d’un geyser de bulles phosphorescentes. Ils retrouvèrent l’air à la surface d’un lac qui s’écoulait lentement vers un porche sombre. Une multitude de colonnes tordues, les unes épaisses comme dix hommes, d’autres minces comme un poignet de femme, descendaient du plafond et s’enfonçaient dans l’eau où elles se ramifiaient et s’épanouissaient. C’était un peuple luisant de racines.
Sur l’une d’elles, torve, était assis le sans-clé. Il leur cria :
— Grimpez ! Vite !
Eléa se hissa jusqu’à une boucle presque horizontale, et tira Païkan sur qui pesait la fatigue. L’eau luisait et coulait sur les longs serpents végétaux avec un bruit de caresse. Du porche sombre venait de temps en temps le bruit sourd d’un remous. Une lumière pâle montait de l’eau, coulait des racines, froide, visqueuse, verte. De toutes parts dans le lac des points ronds lumineux, d’un rose vif, accouraient vers les remous laissés par les trois fugitifs. Ce fut bientôt au-dessous d’eux une ébullition de lumière rose frénétique. De temps en temps, quelques-unes de ces gouttes vives sautaient hors de l’eau comme des étincelles, essayaient de se coller aux jambes nues qui pendaient hors de leur portée. C’étaient des poissons minuscules, presque coupés en deux par leur bouche ouverte.
— Les poissons-amers, dit le sans-clé. S’ils vous goûtent, ils achèvent tout, même les os.
Eléa frémit.
— Mais qu’est-ce qu’ils mangent, d’habitude ?
— Les racines mortes, tous les débris que le courant entraîne. Ce sont des nettoyeurs. Et quand il n’y a rien d’autre, ils se mangent entre eux.
Il se tourna vers Païkan, frappa du poing le plafond qu’il touchait de la tête, et dit :
— Parking !...
Les racines qui plongeaient dans le lac étaient celles de la forêt du Parking de la 6 eProfondeur.
PAIKAN leva son arme, et tira entre deux rangées de racines. Une portion du plafond sauta. Par la brèche, un arbre géant s’écroula lentement. Ses branches entraînaient un engin dans lequel s’agitaient deux silhouettes claires. Il tomba dans le lac, et l’arbre incliné l’enfonça et le maintint dans l’eau. C’était une vedette d’intervention de la police du Conseil, occupée par des gardes blancs. En un éclair rose, les millions de poissons lenticulaires furent sur eux et les attaquèrent par la portion découverte de leur visage, s’enfoncèrent par les yeux à l’intérieur de leur tête, et par le nez dans leur poitrine et dans leur ventre. L’engin s’emplit d’eau rouge.
Suivis du sans-clé, Eléa et Païkan grimpèrent le long des racines et des branches, et prirent pied sur le sol du Parking. Les étudiants y livraient aux gardes blancs une bataille sans espoir. Ils avaient trouvé, dans un engin-cargo bloqué par la guerre, des barres et des billes d’or qui devaient servir à édifier sur la Lune des machines immobiles. Ils en bombardaient les policiers, en courant et se dissimulant derrière les arbres et les engins. C’étaient des armes dérisoires. Parfois une d’elles faisait mouche et fêlait un crâne dans un éclair d’or, mais la plupart n’atteignaient pas leur but.
Les files de policiers s’enfonçaient entre les arbres comme des serpents blancs et tiraient à vue. Ils cueillaient les étudiants en pleine course et les jetaient, disloqués, contre les troncs ou dans les feuillages. Les branches craquaient et tombaient, des engins éclataient en morceaux. Tous les oiseaux du Parking avaient quitté la forêt et tournaient sous la voûte en une ronde affolée, hérissée de piaillements d’effroi. Ils traversaient l’image du Conseiller Militaire, aux cheveux noirs tressés, qui annonçait le refus du gouvernement énisor d’envoyer un ministre à Lamoss. Il ordonnait à tous les vivants de Gondawa de gagner leur poste de mobilisation. L’image sinistre de l’homme maigre s’éteignait, reparaissait un peu plus loin, recommençait son annonce.
Au-dessus de l’entrée des Douze-Rues, tournait une image d’Eléa, un quart de tour à gauche, à droite, à gauche, à droite...
— L’Université recherche cette femme, Eléa 3-19-07-91. Vous la reconnaîtrez à ses yeux. Nous la recherchons pour la sauver. Eléa, signalez-vous avec votre clé...
A l’extrémité d’une piste, près de la cheminée d’envol, une petite foule avait bloqué un engin de forme oblongue, inusité en Gondawa. Un citoyen de Lamoss, qui l’occupait, en fut extrait violemment. Il criait qu’il n’était pas énisor, qu’il n’était pas un espion, qu’il n’était pas un ennemi. Mais la foule ne comprenait pas la langue lamoss. Elle voyait le vêtement étranger, les cheveux ras, le visage clair, elle criait : « Espion ! », « A mort ! ». Elle commença à frapper. Des étudiants volèrent au secours de l’homme. Les gardes blancs suivirent. Le Lamoss fut écharpé, déchiré, mis en lambeaux, en bouillie sous les pieds de la foule enragée. Les étudiants furieux hurlaient contre l’horreur et la bêtise. La foule folle cria : « Etudiants ! Espions ! Vendus ! A mort ! » La foule arracha, déchira les jupes des étudiants et des étudiantes, arracha les cheveux, les oreilles, les seins, les sexes ; les gardes blancs tirèrent, nettoyèrent tout le tas, tout le coin, tout le monde. Le sans-clé eut un sourire triste, fit un geste d’amitié à ses deux compagnons, et s’éloigna en direction des Douze-Rues. Eléa et Païkan se hâtèrent vers une région plus calme du Parking. La 2 efile d’engins longue distance était presque déserte, paisible. Un engin qui venait de descendre prenait sa place. Il stoppa, se posa, sa porte s’ouvrit, un homme apparut. Au moment de descendre, il s’arrêta, surpris, pour écouter les cris de violence et les chocs sourds des armes. Les arbres l’empêchaient de voir. Mais le tumulte parvenait jusqu’à lui. Il sauta à terre.
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il à Païkan.
Celui-ci, pour toute réponse, leva vers lui sa main gauche gantée de l’arme blanche, et de la main droite lui arracha son arme qu’il envoya au loin.
— Remontez ! Vite !
Comprenant de moins en moins, l’homme obéit. Païkan le fit asseoir, lui prit la main et enfonça sa clé dans la plaque élastique...
Interminable attente d’un instant de silence. Puis, brusquement, le voyant palpita. Païkan poussa un profond soupir, et de sa main droite, ferma la bouche de l’homme.
— Destination ? demanda le diffuseur.
— Lamoss, premier parc.
Il y eut un court ronronnement suivi d’un clap.
— Crédit suffisant. Destination enregistrée. Retirez votre clé. Départ...
Païkan arracha l’homme à son siège et le jeta dehors, en lui criant des remerciements et des excuses. Déjà la porte claquait, l’engin décollait, tournait sur lui-même et gagnait la piste. Il s’engagea sur la rampe de sortie.
Le diffuseur de bord parla :
— L’Université recherche Eléa 3-19-07-91, Eléa, signalez-vous avec votre clé...
La cheminée de départ happa l’engin qui jaillit vers le haut. Il sortit de la Bouche et monta dans la nuit extérieure.
Depuis qu’ils vivaient à la surface, Eléa et Païkan avaient perdu l’habitude de la lumière perpétuelle des villes enterrées. C’était le jour quand ils avaient quitté le Parking, ils pensaient trouver le jour à l’extérieur. Mais la Terre et le Soleil avaient continué leur course, et la nuit était venue avec ses peuples d’étoiles. Ils s’allongèrent côte à côte sur le lit de parcours, et la main dans la main, sans dire un mot, se laissèrent envahir par la douceur et le silence infinis. Ils montaient dans la nuit et la paix, vers le ciel étoilé, ils oubliaient la Terre et ses horreurs absurdes. Ils étaient ensemble, ils étaient bien, chaque instant de bonheur était une éternité.
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