René Barjavel - La nuit des temps

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La nuit des temps: краткое содержание, описание и аннотация

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— Faites sauter en vitesse le fond de la boîte, dit-il. Et allez voir...

LE fond du Puits était ouvert. Sur la plate-forme, l’équipe de pointe était prête à descendre. Elle comprenait Higgins, Hoover, Léonova, Lanson et sa caméra sans film, l’Africain Shanga, le Chinois Lao, le Japonais Hoï-To, l’Allemand Henckel et Simon.

C’était trop, dangereusement trop de monde. Mais il avait fallu donner satisfaction aux susceptibilités des délégations.

Rochefoux, qui se sentait très fatigué, avait cédé sa place à Simon. La présence d’un médecin risquait d’ailleurs d’être utile.

Simon étant le plus jeune sollicita et obtint la faveur de descendre le premier. Il était vêtu d’une combinaison chauffante, couleur citron, botté de feutre gris et coiffé d’astrakan Un thermomètre explorateur avait révélé à l’intérieur une température de moins 37°. Il portait une lampe frontale, un masque à oxygène en sautoir, et à la ceinture un revolver qu’il avait voulu refuser, mais que Rochefoux l’avait obligé à accepter – on ne savait pas vers quoi on allait descendre.

Une échelle métallique, qui ferait office d’antenne, était fixée au bord du puits et pendait dans l’inconnu. Simon mit son casque et s’engagea. On le vit disparaître dans la lumière d’or, puis dans le noir.

— Qu’est-ce que vous voyez ? cria Hoover. Il y eut un silence, puis le diffuseur dit :

— J’ai pied ! Il y a un plancher...

— Qu’est-ce que vous voyez, bon Dieu ? dit Hoover.

— ... Rien... Il n’y a rien à voir...

— J’y vais ! dit Hoover.

Il s’engagea sur l’échelle métallique. Sa combinaison était rosé. Il portait un bonnet de grosse laine verte tricotée, surmontée d’un pompon multicolore.

— Vous allez tout faire craquer ! dit Léonova.

— Je ne pèse rien, dit-il. Je suis un gros flocon...

Il ajusta son masque et descendit.

Lanson, en souriant, braquait sur lui sa caméra.

J’étais debout sur le plancher d’or, dans la pièce ronde et vide. Une poussière légère étirait ses voiles le long du mur d’or circulaire creusé de milliers d’alvéoles qui semblaient faits pour contenir quelque chose et ne contenaient rien.

Les autres descendaient, regardaient, et se taisaient. La poussière presque invisible estompait le faisceau des lampes frontales, et ourlait d’une auréole nos silhouettes masquées.

Puis vinrent les deux électriciens avec leurs projecteurs à batteries. La grande clarté transforma la pièce en ce qu’elle était : simplement une pièce vide. En face de moi, une portion du mur était lisse, sans alvéoles. Elle avait une forme trapézoïdale, un peu plus large en haut qu’en bas, avec un léger étranglement à mi-hauteur. Je pensai que ce pouvait être une porte, et je m’avançai vers elle.

C’est ainsi que je fis mes premiers pas vers Toi.

IL n’y avait aucun moyen visible d’ouvrir cette porte si c’en était une. Ni poignée, ni serrure. Simon leva sa main droite gantée, la posa sur la porte, près du bord, à droite, et poussa. Le bord droit de la porte se sépara du mur et s’entrouvrit. Simon ôta sa main. Sans bruit – et sans déclic – la porte reprit exactement sa place.

— Eh bien, qu’est-ce qu’on attend ? dit Hoover. On y va...

Parce qu’il était à gauche de Simon, spontanément il leva sa main gauche et la posa sur le bord gauche de la porte.

Et la porte s’ouvrit à gauche.

Sans s’attarder à admirer cette porte ambivalente, Hoover la poussa à fond. Elle resta ouverte. Simon appela d’un signe un électricien qui leva son projecteur et le braqua dans l’ouverture.

C’était celle d’un couloir long de plusieurs mètres. Le sol était d’or et les murs d’une matière de couleur verte qui semblait poreuse. Une porte bleue de la même matière fermait le fond du couloir. Deux autres étaient disposées à droite, et une à gauche.

Simon entra, suivi de Hoover et de Higgins, et des autres derrière eux. Quand il parvint à la première porte, il s’arrêta, leva la main et poussa.

Sa main gantée s’enfonça dans la porte et passa au travers...

Hoover grogna de surprise et fit un mouvement pour s’approcher. Sa masse énorme effleura Higgins qui, pour garder son équilibre, s’appuya contre le mur.

Higgins passa à travers le mur.

Il cria et la Traductrice cria le même cri dans les micros d’oreille. Il y eut un choc sourd quelques mètres plus bas et la voix de Higgins se tut.

Le choc avait ébranlé les murs. On les vit frémir, se plisser, s’affaisser, s’écrouler doucement en molles masses de poussière, découvrant un abîme d’obscurité percé par les projecteurs, où d’autres murs tombaient sans bruit, révélant tout un monde en train de s’évanouir, des meubles, des machines, des animaux immobiles, des silhouettes vêtues, des miroirs, des formes inconnues, qui se déformaient, glissaient le long d’elles-mêmes, tombaient en tas sur des planchers qui se gondolaient et coulaient à leur tour.

Du fond de la Sphère où se rejoignaient toutes ces chutes molles, montaient les volutes grises et épaisses de poussière. Les savants et les techniciens eurent le temps d’apercevoir Higgins les bras en croix, la poitrine traversée par un pieu d’or. Puis le nuage l’enveloppa et continua de monter.

— Masques ! cria Hoover.

A peine avaient-ils mis leurs masques que le nuage les atteignait, les enveloppait et emplissait la Sphère. Ils se figèrent sur place, n’osant plus bouger. Ils ne voyaient plus rien. Ils étaient sur une passerelle sans garde-fou, au-dessus de huit étages de vide, enveloppés par un brouillard impénétrable.

— Agenouillez-vous ! Doucement ! dit Hoover. A quatre pattes !...

C’est ainsi qu’ils regagnèrent, lentement, en tâtant les bords de leur passerelle, la salle ronde puis l’extérieur de la Sphère. Ils émergèrent un à un, apportant avec eux des lambeaux d’écharpes de poussière. Le puits d’or fumait.

DEUX scaphandriers encordés descendirent chercher le corps de Higgins. Un pasteur célébra un service funèbre dans l’église sous la glace. Une croix de lumière s’ouvrait sur le ciel, taillée dans la voûte translucide. Puis Higgins mort refit à l’envers, vers Le Cap, son pays, le voyage aérien qu’avait fait Higgins vivant.

La presse se délecta : « La Sphère maudite a frappé de nouveau », « Le tombeau du pôle Sud tuera-t-il plus de savants que celui de Toutankhamon ? »

Au restaurant d’EPI 2, les journaux qui venaient d’arriver par le dernier avion passaient de main en main. Léonova regardait avec mépris un hebdomadaire anglais qui titrait. « Quel fantôme meurtrier monte la garde devant la Sphère d’or ? »

— La presse capitaliste a le délire, dit-elle.

Hoover, assis en face d’elle, répandait un quart de litre de crème sur une assiettée de maïs.

— On sait bien que les marxistes ne croient pas au surnaturel, répondit-il, mais attendez un peu que le fantôme vienne vous chatouiller les doigts de pied la nuit...

Il avala une cuillerée de maïs sans le mâcher, et poursuivit :

— Il y a bien quelque chose qui a poussé Higgins à travers le mur, non ?

— C’est votre ventre qui l’a poussé !... Vous n’avez pas honte de transporter une pareille horreur devant vous ? Elle est non seulement inutile, mais dangereuse !...

Il frappa doucement sur sa panse.

— C’est toute mon intelligence qui est là... Quand je maigris, je deviens triste et aussi bête que n’importe qui... Je suis désolé pour Higgins... Je n’aurais pas voulu mourir comme lui, sans avoir vu la suite...

On avait introduit dans la Sphère une énorme manche à air qui aspirait depuis une semaine.

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