René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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On ne voyait pas son visage. Comme celui de l’homme, il était surmonté, jusqu’au menton, par un casque d’or aux traits stylisés d’une beauté grave.
La matière transparente qui les enveloppait l’un et l’autre était si froide que l’air à son contact devenait liquide et coulait, frangeant les deux blocs d’une dentelle qui dansait, se détachait, tombait et s’évaporait avant de toucher le sol.
Allongés dans ces écrins de lumière mouvante, ils étaient, par leur nudité même, revêtus d’une splendeur d’innocence. Leur peau, lisse et mate comme une pierre polie, avait la couleur d’un bois chaud.
Bien qu’il fût moins parfait que celui de la femme, le corps de l’homme donnait la même impression extraordinaire de jeunesse encore jamais vue. Ce n’était pas la jeunesse d’un homme et d’une femme, mais celle de l’espèce. Ces deux êtres étaient neufs, conservés intacts depuis l’enfance humaine.
Simon, lentement, tendit la main en avant.
Et parmi tous les hommes qui, à ce même moment, regardaient sur leurs écrans l’image de cette femme, qui voyaient ces douces épaules pleines, ces bras ronds enserrant en corbeille les fruits légers des seins, et la courbe de ces hanches où coulait la beauté totale de la Création, combien ne purent empêcher leur main de se tendre, pour s’y poser ?
Et parmi les femmes qui regardaient cet homme, combien furent brûlées par l’envie atrocement irréalisable de se coucher sur lui, de s’y planter, et d’y mourir ?
Il y eut dans le monde entier un instant de stupeur et de silence. Même les vieillards et les enfants se turent. Puis les images du Point 612 s’éteignirent, et la vie ordinaire recommença, un peu plus énervée, un peu plus aigre. L’humanité, par le moyen d’un peu plus de bruit, s’efforçait d’oublier ce qu’elle venait de comprendre en regardant les deux gisants du pôle : à quel point elle était ancienne, et lasse, même dans ses plus beaux adolescents.
Léonova ferma les yeux et secoua sa tête dans son casque. Quand elle releva les paupières, elle ne regardait plus dans la direction de l’homme. Elle descendit, et poussa Simon avec son genou.
Elle sortit de sa sacoche un petit instrument à cadran, fit quelques pas, et le mit en contact avec le bloc qui contenait la femme. Il y resta collé. Elle regarda le cadran, et dit d’une voix neutre dans son micro de visière :
— Température à la surface du bloc : moins 272 degrés centigrades.
Il y eut parmi les savants réunis dans la Salle des Conférences des murmures d’étonnement. C’était presque le zéro absolu.
Louis Deville, oubliant son micro, se leva pour crier sa question.
— Pouvez-vous demander au docteur Simon, pendant qu’il les regarde, si, en tant que médecin, il estime qu’ils sont vivants ?
— Ne restez pas à proximité des blocs ! dit la voix traduite de Hoover dans les écouteurs de Simon et de Léonova. Reculez ! Encore ! Vos combinaisons ne sont pas faites pour un froid pareil !...
Ils reculèrent vers le bas de l’escalier. Simon reçut la question de Deville. Cette question-là, il se la posait lui-même depuis un moment, avec angoisse. D’abord il n’avait eu aucun doute : cette femme était vivante, elle ne pouvait être que vivante... Mais c’était un désir, non une conviction. Et il cherchait maintenant les raisons objectives d’y croire, ou d’en douter. Il les énuméra dans son micro, parlant surtout pour lui-même.
— Ils étaient vivants quand le froid les a saisis. L’état de l’homme le prouve.
Il tendit son bras matelassé en direction du sexe oblique de l’homme.
— C’est un phénomène qu’on avait déjà constaté chez certains pendus. Il trahissait une congestion brutale, et un reflux du flot sanguin vers le bas du corps. De là vint la légende de la mandragore, cette racine magique, de forme humaine, qui naissait, sous les gibets, de la terre ensemencée par le sperme des pendus. Il se peut qu’une congestion analogue se soit produite au cours d’un refroidissement rapide. Elle n’a pu se produire que dans un corps encore vivant. Mais il est possible qu’un instant plus tard la mort ait suivi. Et même si ces deux êtres étaient dans un état de vie arrêtée, mais de vie possible après leur congélation, comment pouvons-nous savoir dans quel état ils sont aujourd’hui après 900 000 ans ?
Le diffuseur de la Salle des Conférences, qui transmettait directement la voix de Simon, trahit dans ses derniers mots l’angoisse du jeune médecin, et se tut.
Le physicien japonais Hoï-To, assis à la table du Conseil, fit remarquer :
— Il faudrait savoir à quelle température ils se trouvent. Notre civilisation n’a jamais réussi à obtenir le zéro absolu. Mais il semble que ces gens disposaient d’une technique supérieure. Ils y sont peut-être parvenus... Le zéro absolu, c’est l’immobilité totale des molécules. C’est-à-dire qu’aucune modification chimique n’est possible. Aucune transformation même infinitésimale... Or, la mort est une transformation. Si au centre de ces blocs règne le froid absolu [2] C'est-à-dire 273, 15 degrés centigrades au-dessous de zéro.
, cet homme et cette femme se trouvent exactement dans le même état qu’au moment où ils y ont été plongés. Et ils pourraient rester ainsi pendant l’Eternité.
— Il y a une façon bien simple de savoir s’ils sont morts ou vivants, dit la voix de Simon dans le diffuseur. Et en tant que médecin, j’estime que c’est notre devoir : il faut essayer de les ranimer...
L’EMOTION dans le monde fut considérable. Les journaux criaient en énormes lettres de couleur : « Réveillez-les ! » ou bien : « Laissez-les dormir ! »
Selon les uns ou selon les autres, on avait le devoir impérieux de tenter de les rappeler à la vie, ou on n’avait absolument pas le droit de troubler la paix dans laquelle ils reposaient depuis un temps invraisemblable.
A la demande du délégué de Panama à l’O.N.U., l’Assemblée des Nations Unies fut convoquée, pour en délibérer.
De nouvelles combinaisons spatiales étaient arrivées à 612, mais aucune n’était aux dimensions de Hoover. Il s’en commanda une sur mesures. En attendant son arrivée, il assistait, impuissant et furieux, du haut de l’escalier d’or, aux travaux de ses collègues qui se déplaçaient dans l’Œuf avec maladresse, les jambes écartées et les bras raides. L’humidité de la Sphère entrait dans l’Œuf et se condensait aussitôt en un brouillard composé de flocons imperceptibles. Du givre s’était formé sur toute la surface interne du mur, et une couche de neige pulvérulente, mobile comme de la poussière, recouvrait le sol.
Malgré leurs combinaisons, les hommes qui descendaient dans l’Œuf n’y pouvaient séjourner qu’un temps très court, ce qui rendait difficile la poursuite des recherches. On avait pu analyser la matière transparente qui enveloppait les gisants. C’était de l’hélium solide, c’est-à-dire un corps que non seulement les physiciens du froid n’avaient jamais réussi à obtenir, mais dont ils pensaient même que, théoriquement, il ne pouvait pas exister.
Le brouillard glacé qui emplissait l’Œuf dérobait en partie l’homme et la femme nus au regard des équipes qui travaillaient à leurs côtés. Ils semblaient se retrancher derrière cette brume, prendre de nouveau leurs distances, s’éloigner au fond des temps, loin des hommes qui avaient voulu les rejoindre.
Mais le monde ne les oubliait pas.
Les paléontologues hurlaient. Ce qu’on avait trouvé au pôle ne POUVAIT PAS être vrai. Ou alors les laboratoires qui avaient fait les mesures de datation se trompaient.
On avait examiné les boues de fonte des ruines, les débris d’or, la poussière de la Sphère. Par toutes les méthodes connues, on avait déterminé leur ancienneté. Plus de cent labos de tous les continents avaient fait chacun plus de cent mesures, aboutissant à plus de dix mille résultats concordants qui confirmaient les 900 000 ans approximatifs d’ancienneté de la découverte sous-glaciaire.
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