René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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- Год:1968
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Ce fut un beau chahut. Délégués des grandes et petites nations se trouvèrent cette fois d’accord pour protester, ricaner, ou simplement faire une moue amusée, selon leur degré de civilisation.
Le Français sourit et fit un geste d’apaisement. Quand le calme fut revenu, il déclara que la France, devant l’intérêt universel de la découverte, renonçait à ses droits nationaux et même à ses droits d’ « inventeur », et déposait tout ce qui avait été trouvé ou pourrait être encore trouvé au point 612 sur l’autel des Nations unies.
Maintenant, c’étaient des applaudissements polis que son geste s’efforçait de faire cesser.
Mais..., mais..., sans partager les craintes du Pakistan, la France pensait qu’il fallait tout faire pour les empêcher d’être justifiées, si peu que ce fût. Il n’y avait pas que Columbia et Akademgorodok qui fussent équipées pour la réanimation. On pouvait trouver des spécialistes éminents en Yougoslavie, en Hollande, aux Indes, sans parler de l’Université arabe, et de la très compétente équipe du docteur Lebeau, de l’hôpital de Vaugirard, à Paris.
La France n’écartait pas pour autant les équipes russe et américaine. Elle demandait seulement que le choix fût fait par l’Assemblée tout entière, et sanctionné par un vote...
Le délégué américain se rallia aussitôt à cette proposition. Pour laisser aux candidatures compétentes le temps de se manifester, il demandait le renvoi du débat au lendemain. Ce qui fut décidé.
Les tractations secrètes et les marchandages allaient immédiatement commencer.
Pour une fois, la TV fonctionnait en sens inverse. Trio, du haut de l’éther, renvoyait vers l’antenne d’EPI 1 des images de l’O.N.U. Dans la Salle des Conférences, les savants qui n’étaient pas occupés à des tâches plus urgentes avaient suivi les débats en compagnie des journalistes. Quand ce fut terminé, Hoover, d’un geste du pouce, éteignit le grand écran, et regarda ses collègues avec une petite grimace.
— Je crois, dit-il, que nous aussi nous avons à délibérer.
Il pria les journalistes de bien vouloir se retirer, et lança sur les diffuseurs un appel général à tous les savants, techniciens, ouvriers et manœuvres de l’Expédition, pour une réunion immédiate.
Le lendemain, au moment où s’ouvrait la séance de l’Assemblée de l’O.N.U., un communiqué en provenance du point 612 fut remis au président. Il était, en même temps, diffusé par tous les moyens d’information internationaux. Son texte était le suivant :
« Les membres de l’Expédition Polaire Internationale ont décidé à l’unanimité ce qui suit :
1. Ils dénient à toute nation, qu’elle soit riche ou pauvre, le droit de revendiquer pour un usage lucratif le moindre fragment de l’or de la Sphère et de ses accessoires.
2. Ils suggèrent, si cela peut être utile à l’humanité, qu’une monnaie internationale soit créée et gagée sur cet or, à condition qu’il reste où il est, considérant qu’il ne sera pas plus utile ni « gelé » sous un kilomètre de glace que dans les caves des Banques nationales.
3. Ils ne reconnaissent pas la compétence de l’O.N.U., organisme politique, en ce qui concerne la décision – d’ordre médical et scientifique – à prendre au sujet du couple en hibernation.
4. Ils ne confieront ce couple à aucune nation en particulier.
5. Ils mettront à la disposition de l’humanité tout entière l’ensemble des informations scientifiques ou de tous ordres qui pourront être recueillies par l’Expédition.
Ils invitent Forster, de Columbia, Moïssov, d’Akademgorodok, Zabrec, de Belgrade, Van Houcke, de La Haye, Haman, de Beyrouth, et Lebeau, de Paris, à les rejoindre d’urgence au point 612, avec tout le matériel nécessaire pour procéder à la réanimation. »
Ce fut comme si on avait donné un coup de pied dans la ruche de l’O.N.U. Les vitres du palais de verre tremblaient jusqu’au dernier étage. Le délégué du Pakistan stigmatisa, au nom des enfants qui mouraient de faim, l’orgueil des savants qui voulaient se placer au-dessus de l’humanité et ne faisaient que s’en exclure. Il parla de « dictature des cerveaux », déclara que c’était inadmissible, et demanda des sanctions.
Après un débat passionné, l’Assemblée vota l’envoi immédiat d’une force de Casques bleus au point 612 pour prendre possession, an nom des Nations Unies, de tout ce qui s’y trouvait.
Deux heures plus tard, l’antenne d’EPI 1 demandait et obtenait un couloir international. Tous les postes, privés ou nationaux, interrompirent leurs émissions pour donner les images venues du pôle. Ce fut le visage de Hoover qui apparut. Le visage d’un homme gros prête toujours à sourire, quelle que soit l’émotion qu’il tente d’exprimer. Mais la gravité de son regard était telle qu’elle fit oublier ses joues rosés et rondes et ses cheveux roux peignés avec les doigts. Il dit :
— Nous sommes bouleversés. Bouleversés mais décidés.
Il se tourna vers la droite et vers la gauche et fit un signe. La caméra recula pour permettre à ceux qui s’approchaient de prendre place dans l’image. C’était Léonova, Rochefoux, Shanga, Lao Tchang. Ils vinrent se placer aux côtés de Hoover, lui donnant la caution de leur présence. Et derrière eux la lumière des projecteurs révélait les visages des savants de toutes disciplines et toutes nationalités qui depuis des mois se battaient contre la glace pour lui arracher ses secrets. Hoover reprit :
— Vous voyez, nous sommes tous là. Et tous décidés. Nous ne permettrons jamais aux convoitises particulières, nationales on internationales, de mettre la main sur des biens dont dépend peut-être le bonheur des hommes d’aujourd’hui et de demain. De tous les hommes, et pas seulement de quelques-uns ou de telle ou telle catégorie.
« Nous n’avons pas confiance dans l’O.N.U. Nous n’avons pas confiance dans les Casques bleus. S’ils débarquent à 612, nous laissons tomber la pile atomique dans le Puits, et nous la faisons sauter...
Il resta un moment immobile, silencieux, pour laisser le temps à ses auditeurs de digérer l’énormité de la décision prise. Puis il s’effaça et donna la parole à Léonova.
Son menton tremblait. Elle ouvrit la bouche et ne put parler. La grosse main de Hoover se posa sur son épaule. Léonova ferma les yeux, respira à fond, retrouva un peu de calme.
— Nous voulons travailler ici pour tous les hommes, dit-elle. Il est facile de nous en empêcher. Nous ne disposons pas d’une vis ou d’une miette de pain qui ne nous soit envoyée par telle ou telle nation. Il suffit de nous couper les vivres. Ou simplement d’y mettre de la mauvaise volonté. Notre réussite, jusqu’à maintenant, a été le résultat d’un effort concerté et désintéressé des nations. Il faut que cet effort continue avec la même intensité. Vous pouvez l’obtenir, vous qui nous écoutez. Ce n’est pas aux gouvernements, aux politiciens que je m’adresse. C’est aux hommes, aux femmes, aux peuples, à tous les peuples. Ecrivez à vos gouvernants, aux chefs d’Etat, aux ministres, aux soviets. Ecrivez immédiatement, écrivez tous ! Vous pouvez encore tout sauver !
Elle transpirait. La caméra la cadra de plus près. On voyait la sueur perler sur son visage.
Une main entra dans l’image, lui tendant un mouchoir de papier couleur bouton d’or. Elle le prit et se tamponna le front et les ailes du nez. Elle poursuivit :
— Si nous devons renoncer, nous n’abandonnerons pas, à nous ne savons qui, des possibilités de connaissances qui, mal employées, pourraient accabler le monde sous un malheur irréparable. Si on nous oblige à partir, nous ne laisserons rien derrière nous.
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