René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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- Год:1968
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Simon était parmi les quatre. Lebeau lui avait demandé, en raison de ses connaissances des problèmes polaires, et de tout ce qu’il savait déjà de la Sphère, de l’Œuf et du couple, de bien vouloir se joindre à l’équipe de réanimation.
Il fit le tour du socle. Il tenait maladroitement, dans ses gants d’astronaute, une grande paire de pinces coupantes. Sur un signe de Lebeau, il les prit à deux mains, se pencha, et coupa un tuyau métallique qui reliait le masque d’or à l’arrière du socle. Lebeau, avec une infinie douceur, essaya de soulever le masque. Il ne bougea pas. Il semblait être solidaire de la tête de la femme, bien qu’il en fût visiblement séparé par un espace d’au moins un centimètre.
Lebeau se redressa, fit un signe de renoncement, et se dirigea vers l’escalier d’or. Les antres le suivirent.
Ils ne pouvaient pas rester là plus longtemps. Le froid gagnait l’intérieur de leurs vêtements protecteurs. Ils ne pouvaient pas emporter la femme. A la température où elle était encore, ils risquaient de la casser comme du verre.
La manche à air, téléguidée depuis la salle de réanimation, continua à se promener lentement au-dessus d’elle, la baignant d’un flot d’air qu’on réchauffa jusqu’à moins vingt degrés.
Quelques heures plus tard, les quatre redescendirent. En synchronisant leurs mouvements, ils glissèrent leurs mains gantées sous la femme glacée et la séparèrent du socle. Lebeau avait craint qu’elle ne restât collée au métal par le gel, mais cela ne se produisit pas et les huit mains la soulevèrent, raide comme une statue, et la portèrent à hauteur des épaules. Puis les quatre hommes se mirent en marche lentement, avec la crainte énorme d’un faux pas. La neige pulvérulente leur battait les mollets et s’écartait devant leurs pas comme de l’eau. Monstrueux et grotesques dans leurs combinaisons casquées, à demi effacés par la brume, ils avaient l’air de personnages de cauchemar emportant dans un autre monde la femme qui les rêvait. Ils montèrent l’escalier d’or et sortirent par le trou lumineux de la porte.
La manche à air fut retirée. Le bloc transparent qui contenait l’homme, et qui avait beaucoup diminué au cours de l’opération, cessa de se réduire.
Les quatre entrèrent dans la salle opératoire et déposèrent la femme sur la table de réanimation dans laquelle elle s’encastra.
Rien ne pouvait plus désormais arrêter le déroulement fatal des événements.
A la surface, l’entrée du Puits avait été entourée d’un bâtiment construit d’énormes blocs de glace que leur propre poids soudait les uns aux autres. Une lourde porte sur rails en fermait l’accès. A l’intérieur se trouvaient les installations de soufflerie, les relais de la TV, du téléphone, de la Traductrice, du courant force et lumière, les moteurs des ascenseurs et des monte-charges, et leur station de départ, et les batteries d’accumulateurs de secours, à électrolyse sèche.
Devant les portes des ascenseurs, Rochefoux faisait face à la meute des journalistes. Il avait fermé les portes à clé et mis les clés dans sa poche. Les journalistes protestaient violemment, dans toutes les langues. Ils voulaient voir la femme, assister à son réveil. Rochefoux, en souriant, leur déclara que ce n’était pas possible. A part le personnel médical, personne, pas même lui, n’était admis dans la salle opératoire.
Il réussit à les calmer en leur promettant qu’ils verraient tout par la TV intérieure, sur le grand écran de la Salle des Conférences.
Simon et les six réanimateurs, vêtus de blouses vert d’eau, coiffés de calottes de chirurgien, le bas du visage masqué, bottés de coton et de toile blanche, gantés de lastex rosé, entouraient la table de réanimation. Une couverture chauffante enveloppait la femme jusqu’au ras du menton. Le masque d’or recouvrait toujours son visage. Par des fentes de la couverture sortaient des fils multicolores qui reliaient à des appareils de mesure les sangles, les électrodes, les ventouses, les palpeurs appliqués à différents endroits de son corps glacé.
Neuf techniciens, vêtus de blouses jaunes, et masqués comme les chirurgiens, ne quittaient pas des yeux les cadrans des appareils. Quatre infirmiers et trois infirmières bleus se tenaient chacun à proximité d’un médecin, prêts à obéir promptement.
Lebeau, reconnaissable à ses énormes sourcils gris, se pencha vers la table, et, une fois de plus, essaya de soulever le masque. Celui-ci bougea, mais il semblait fixé par une sorte d’axe central.
— Température ? demanda Lebeau.
Un homme jaune répondit :
— Plus cinq.
— Souffleur...
Une femme bleue tendit l’extrémité d’un tube souple. Lebeau l’introduisit entre le masque et le menton.
— Pression cent grammes, température plus quinze.
Un homme jaune tourna deux petits volants et répéta les chiffres.
— Envoyez, dit Lebeau.
Un faible chuintement se fit entendre. De l’air à 15 degrés coulait entre le masque et le visage de la femme. Lebeau se redressa et regarda ses confrères. Son regard était grave, à la limite de l’anxiété. La femme bleue, avec une compresse de gaze, lui essuya les tempes où la sueur perlait.
— Essayez ! dit Forster.
— Quelques minutes, dit Lebeau. Attention au top... Top !
Ce furent des minutes interminables. Les vingt-trois hommes et femmes présents dans la salle attendaient, debout. Ils entendaient leur cœur cogner dans sa cage d’os, et sentaient le poids de leur corps durcir leurs mollets comme de la pierre. La caméra 1 braquée vers le masque d’or en envoyait l’image gigantesque sur le grand écran. Un silence total régnait dans la Salle des Conférences, encore une fois pleine à craquer. Le diffuseur faisait entendre les respirations trop rapides derrière les masques de toile, et le long souffle de l’air sous le masque d’or.
— Combien ? dit la voix de Lebeau.
— Trois minutes dix-sept secondes, dit un homme jaune.
— J’essaie, dit Lebeau.
Il se pencha de nouveau vers la femme, introduisit le bout de ses doigts sous le masque, et appuya doucement sur la pointe du menton.
Le menton, lentement, céda. La bouche, qu’on ne pouvait voir, devait être ouverte. Lebeau prit le masque à deux mains et, de nouveau, très lentement, essaya de le soulever. Il n’y eut plus de résistance...
Lebeau soupira, et sous ses gros sourcils ses yeux sourirent. Du même mouvement, sans hâte, il continua de soulever le masque.
— C’était bien ce que nous pensions, dit-il : masque à air ou à oxygène. Elle avait un embout dans la bouche...
Il souleva totalement le masque et le retourna. Effectivement, à l’emplacement de la bouche se trouvait une excroissance creuse, ourlée d’un rebord, en matière translucide qui semblait élastique.
— Vous voyez ! dit-il à ses collègues en leur montrant l’intérieur du masque.
Mais aucun ne regarda. Tous regardaient LE VISAGE.
J’ai vu d’abord ta bouche ouverte. Le trou sombre de ta bouche ouverte, et le feston presque transparent des dents délicates qui apparaissait en haut et en bas, dépassant à peine le bord de tes lèvres pâles. Je commençais à trembler. J’en ai trop vu à l’hôpital de ces bouches ouvertes, les bouches des corps dont l’autorité de la vie vient d’abandonner d’un seul coup toutes les cellules et qui ne sont plus, brusquement, que de la viande vide, en proie à la pesanteur.
Mais Moïssov a placé sa main en coupe sous ton menton, doucement a refermé ta bouche, a attendu une seconde, a retiré sa main.
Et ta bouche est restée fermée...
LA bouche fermée – nacrée par le froid et le sang retiré – était comme l’ourlet d’un coquillage fragile. Ses paupières étaient deux longues feuilles lasses dont les lignes des cils et des sourcils dessinaient le contour d’un trait d’ombre dorée. Son nez était mince, droit, ses narines légèrement bombées et bien ouvertes. Ses cheveux d’un brun chaud semblaient frottés d’une lumière d’or. Ils entouraient sa tête de courtes ondulations aux reflets de soleil qui cachaient en partie le front et les joues et ne laissaient apparaître des oreilles que le lobe de celle de gauche, comme un pétale au creux d’une boucle.
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