René Barjavel - La nuit des temps
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- Название:La nuit des temps
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- Год:1968
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C’était la chanson du verbe, parfaite et apaisante. Mais la femme n’écoutait pas. On voyait l’horreur la submerger. Elle essaya encore de parler, sans y parvenir. Son menton se mit à trembler. Elle referma les paupières et sa tête roula en arrière.
— Oxygène ! ordonna Lebeau. Le cœur ?
— Régulier. Cinquante-deux... dit un homme jaune.
— Evanouie... dit Van Houcke. Nous lui avons fait une grosse peur... Qu’est-ce qu’elle s’attendait donc à trouver ?
— Si on endormait votre fille et qu’elle se réveille au milieu d’une bande de sorciers papous ? dit Forster.
Les médecins décidèrent de profiter de son évanouissement pour la transporter à la surface, où une salle plus confortable l’attendait à l’infirmerie. Elle fut introduite dans une sorte de cocon en plastique transparent à double paroi isolante, alimenté en air par une pompe. Et quatre hommes l’emportèrent jusqu’à l’ascenseur.
Tous les photographes de presse quittèrent la salle du Conseil pour se précipiter à sa rencontre. Les journalistes étaient déjà dans les cabines-radio en train de téléphoner au monde ce qu’ils avaient vu et ce qu’ils n’avaient pas vu. Le grand écran montrait les hommes jaunes quitter leurs masques de toile, débrancher leurs appareils. Lanson effaça l’image de la salle de travail, et la remplaça par celle qu’envoyait la caméra de surveillance de l’intérieur de l’Œuf.
Léonova se leva brusquement :
— Regardez ! dit-elle en pointant son doigt vers l’écran. Monsieur Lanson, centrez sur le socle gauche.
L’image du socle vide pivota, grossit et se précisa derrière le léger voile de brume. On vit alors qu’un de ses côtés manquait. Tonte une paroi verticale s’était enfoncée dans le sol, découvrant des sortes d’étagères métalliques sur lesquelles étaient posés des objets de forme inconnue.
Dans la salle opératoire, la femme n’était plus là, mais les objets trouvés dans le socle la remplaçaient sur la table de réanimation. Ils avaient repris une température normale. Ils constituaient, en quelque sorte, les « bagages » de la voyageuse endormie.
Ce n’étaient plus des médecins qui entouraient la table, mais les savants les plus susceptibles, par leur spécialité, de comprendre l’usage et le fonctionnement de ces objets.
Léonova prit avec précaution quelque chose qui semblait être un vêtement plié, et le déplia. C’était un rectangle de quelque chose qui n’était ni du papier ni de l’étoffe, de couleur orangée, avec des motifs jaunes et rouges. Le froid absolu l’avait gardé dans un état de conservation parfaite. C’était souple, léger, « tombant », cela semblait solide. Il y en avait plusieurs, de couleurs, de formes et de dimensions différentes. Sans aucune manche, ni ouverture d’aucune sorte, ni boutons, ni agrafes, ni attaches, absolument aucun moyen de les « mettre » ou de les faire tenir.
On les pesa, on les mesura, on les numérota, on les photographia, on en prit des échantillons microscopiques à des fins d’analyses, et on passa à l’objet suivant.
C’était un cube aux coins arrondis, de 22 cm d’arête. Il comportait, accolé à une de ses faces, un tube creux disposé selon une diagonale. Le tout était compact, fait d’une matière solide et légère, d’un gris très clair. Hoï-To le physicien le prit en main, le regarda longuement, regarda les autres objets.
Il y avait une boîte sans couvercle qui contenait des baguettes octogonales de différentes couleurs. Il en prit une et l’introduisit dans le tube creux accolé au cube. Aussitôt, une lumière naquit dans l’objet et l’illumina doucement.
Et l’objet soupira...
Hoï-To eut un petit sourire mince. Ses mains délicates posèrent le cube sur la table blanche.
Maintenant, l’objet parlait. Une voix féminine parlait à voix basse dans une langue inconnue. Une musique naquit, pareille au souffle d’un vent léger dans une forêt peuplée d’oiseaux et tendue de harpes. Et sur la face supérieure du cube, comme projetée de l’intérieur, une image apparut : le visage de la femme qui parlait. Elle ressemblait à celle qu’on avait trouvée dans l’Œuf, mais ce n’était pas elle. Elle sourit et s’effaça, remplacée par une fleur étrange, qui se fondit à son tour en une couleur mouvante. La voix de la femme continuait. Ce n’était pas une chanson, ce n’était pas un récit, c’était à la fois l’un et l’autre, c’était simple et naturel comme le bruit d’un ruisseau ou de la pluie. Et toutes les faces du cube s’illuminaient tour à tour ou ensemble, montrant une main, une fleur, un sexe, un oiseau, un sein, un visage, un objet qui changeait de forme et de couleur, une forme sans objet, une couleur sans forme.
Tous regardaient, écoutaient, saisis. C’était inconnu, inattendu, et en même temps cela les touchait profondément et personnellement comme si cet ensemble d’images et de sons avait été composé spécialement pour chacun, selon ses inspirations secrètes et profondes, à travers toutes les conventions et les barrières.
Hoover se secoua, se racla la gorge, toussa.
— Drôle de transistor, dit-il. Arrêtez ce machin.
Hoï-To retira la baguette du tube. Le cube s’éteignit et se tut.
Dans la chambre de l’infirmerie, chauffée à 30 degrés, la femme nue.
La femme de nouveau nue était étendue sur un lit étroit.
Des électrodes, des plaques, des bracelets fixés à ses poignets, à ses tempes, à ses pieds, à ses bras, la reliaient par des spirales et des zigzags de fils aux appareils de surveillance.
Deux masseuses massaient les muscles de ses cuisses. Un masseur massait les muscles de ses mâchoires. Une infirmière promenait sur son cou un émetteur d’infrarouges. Van Houcke lui palpait doucement la paroi du ventre. Les médecins, les infirmières, les techniciens, transpirant dans l’atmosphère surchauffée, énervés par cet évanouissement qui se prolongeait, regardaient, attendaient, donnaient à voix basse leur avis. Simon regardait la femme, regardait ceux qui l’entouraient, qui la touchaient. Il serrait les poings et les mâchoires.
— Les muscles répondent, dit Van Houcke. On dirait qu’elle est consciente...
Moïssov vint à la tête du lit, se pencha vers la femme, souleva une paupière, l’autre...
— Elle est consciente ! dit-il. Elle ferme les yeux volontairement... Elle n’est plus évanouie ni endormie...
— Pourquoi ferme-t-elle les yeux ? demanda Forster.
Simon éclata :
— Parce qu’elle a peur ! Si on veut qu’elle cesse d’avoir peur, il faut cesser de la traiter comme un animal de laboratoire !
II fit un geste de balai vers les cinq personnes réunies autour du lit.
— Otez-vous de là. Laissez-la tranquille ! dit-il.
Van Houcke protesta. Lebeau dit :
— Il a peut-être raison... Il a fait deux ans de psychothérapie avec Périer... Il est peut-être plus qualifié que nous, maintenant... Allez ! Enlevez tout ça...
Déjà, Moïssov ôtait les électrodes de l’encéphalographe. Les infirmiers débarrassèrent le corps étendu de tous les autres fils qui partaient de lui comme d’une proie dans une toile d’araignée. Simon saisit le drap rabattu au pied du lit et le ramena délicatement jusqu’aux épaules de la femme en laissant les bras dehors. Elle portait au majeur droit une grosse bague d’or dont le chaton avait la forme d’une pyramide tronquée. Simon prit l’autre main dans les siennes, la main gauche, la main nue, et la tint comme on tient un oiseau perdu qu’on cherche à rassurer.
Lebeau, sans bruit, fit sortir les infirmiers, les masseurs et les techniciens. Il glissa une chaise près de Simon, recula jusqu’au mur et fit signe aux autres médecins de l’imiter. Van Houcke haussa les épaules et sortit.
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