René Barjavel - La nuit des temps

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La nuit des temps: краткое содержание, описание и аннотация

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— Ça ne fait rien, dit-il. Honte à nous si nous ne faisons rien.

C’était un homme, et vraiment il avait honte. C’était aussi un homme efficace, et un homme d’affaires. Il donna des instructions pour que sa décision fût portée à la connaissance de tout le monde, par tous les moyens, et tout de suite. Les résultats en furent les suivants :

Dans le domaine de l’efficacité, la décision du P.D.G. de la Mécanique et Electronique Intercontinentale fit que les affaires augmentèrent de 17 %.

Dans le domaine des affaires, la popularité et les ventes de M.E.I. allumèrent une réaction en chaîne. Tous les grands trusts mondiaux, les centres de recherches, les universités, les ministères, le Pentagone lui-même et le Bureau Russe de Balistique firent savoir à Lukos, dans les heures qui suivirent, que leurs cerveaux électroniques étaient à sa disposition. Qu’il veuille bien, seulement, si cela était possible, se hâter.

C’était une recommandation dérisoire. Tous, à 612, savaient qu’ils luttaient contre la mort. Eléa s’affaiblissait d’heure en heure. Elle avait accepté d’essayer d’autres nourritures, mais son estomac, lui, ne les acceptait pas. Et elle répétait toujours la même suite de sons qui semblaient composer deux mots, peut-être trois. Comprendre ces trois mots, la totalité de la plus subtile technique de toutes les nations travaillait pour cela.

Du bout de la Terre, Lukos tenta et réussit la plus fantastique association. Sur ses indications, tous les grands calculateurs furent reliés les uns aux autres, par fil, sans fil, ondes-images et ondes-sons, avec relais de tous les satellites stationnaires. Pendant quelques heures, les grands cerveaux serviteurs de firmes concurrentes, d’états-majors ennemis, d’idéologies opposées, de races haineuses, furent unis en une seule immense intelligence qui entourait la terre entière et le ciel autour d’elle du réseau de ses communications nerveuses, et qui travaillait de toute sa capacité inimaginable dans le but minuscule et totalement désintéressé de comprendre trois mots...

Pour comprendre ces trois mots, il fallait comprendre la langue inconnue tout entière. Exténués, sales, les yeux rougis de sommeil, les techniciens de la Traductrice et ceux des émetteurs et récepteurs d’EPI1 se battaient contre les secondes et contre l’impossible. Sans arrêt, ils injectaient dans les circuits du Cerveau Total des fournées nouvelles de données et de problèmes, tous ceux que la Traductrice avait déjà examinés, et les nouvelles hypothèses de Lukos. Le cerveau génial de ce dernier semblait s’être dilaté à la mesure de son immense homologue électronique. Il communiquait avec lui à une vitesse invraisemblable, freinée seulement par les contraintes des émetteurs et des relais contre lesquels il prenait des colères furieuses. Il lui semblait qu’il aurait pu se passer d’eux, s’entendre directement avec l’Autre. Ces deux intelligences extraordinaires, celle qui vivait et celle qui semblait vivre, faisaient mieux que communiquer. Elles étaient sur le même plan, au-dessus du reste. Elles se comprenaient.

Simon allait de l’infirmerie à la Traductrice, de la Traductrice à l’infirmerie, impatient, houspillant les techniciens exténués qui l’envoyaient promener, et Lukos qui ne lui répondait même plus.

Enfin, il y eut le moment où, brusquement, tout devint clair. Parmi des milliards de combinaisons, le cerveau en trouva une logique, en tira des conclusions à la vitesse de la lumière, les combina et les éprouva, et, en moins de dix-sept secondes, livra à la Traductrice tous les secrets de la langue inconnue.

Puis il se défit. Les relais se désamorcèrent, les liaisons tombèrent, le réseau nerveux tissé autour du monde se rompit et se résorba. Du Grand Cerveau, il ne demeura plus que ses ganglions indépendants, redevenus ce qu’ils étaient auparavant, socialistes ou capitalistes, marchands ou militaires, au service des intérêts et des méfiances.

Entre les quatre murs d’aluminium de la grande salle de la Traductrice régnait le silence le plus absolu. Les deux techniciens de service aux armoires enregistreuses regardaient Lukos qui posait sur la platine réceptrice la petite bobine où étaient enregistrés les trois mots d’Eléa. Un micro les avait recueillis dans sa chambre, tels qu’elle les prononçait, de moins en moins forts, de moins en moins souvent...

Il y eut le petit claquement sec de la mise en place. Simon, les deux mains appuyées au dossier du siège de Lukos s’impatienta une fois de plus.

— Alors !...

Lukos abaissa le commutateur de démarrage. La bobine sembla faire un quart de tour, mais elle était déjà vide et l’imprimante cliquetait. Lukos tendit la main et détacha la feuille sut laquelle la Traductrice venait de livrer, en une micro-seconde, la traduction du mystère.

Il y jeta un coup d’œil tandis que Simon la lui arrachait des mains.

Simon lut la traduction française. Consterné, il regarda Lukos qui hocha la tête. Il avait eu, lui, le temps de lire l’albanais, l’anglais, l’allemand et l’arabe...

Il reprit la feuille et lut la suite. C’était la même chose. La même absurdité en 17 langues. Ça n’avait pas plus de sens en espagnol qu’en russe ou en chinois. En français, cela donnait :

DE MANGE MACHINE

Simon n’avait plus la force de parler à voix haute.

— Vos cerveaux... dit-il – sa voix était presque un murmure – vos grands cerveaux... de la merde...

La tête basse, le dos rond, il traîna ses pieds vers le mur le plus proche, s’agenouilla, s’allongea, tourna le dos à la lumière et s’endormit, le nez dans l’encoignure d’aluminium.

Il dormit neuf minutes. Il s’éveilla brusquement et se leva en criant :

— Lukos !...

Lukos était là, en train d’injecter dans la Traductrice des morceaux du texte trouvé dans l’objet-à-lire, et d’en déchiffrer les traductions livrées par l’imprimante.

C’étaient des morceaux d’une histoire au style surprenant, se déroulant dans un monde si étranger qu’il paraissait fantastique.

— Lukos ! dit Simon, est-ce que nous avons fait tout ça pour rien ?

— Non, dit Lukos, regardez...

Il lui tendit les feuilles imprimées.

— C’est du texte, ce n’est pas du galimatias ! Le Cerveau n’était pas idiot, ni moi non plus. Il a bien compris la langue, et ma Traductrice l’a bien assimilée. Vous voyez, elle traduit... Fidèlement... exactement... de mange machine.

— De mange machine...

— Ça veut dire quelque chose !... Elle a traduit des mots qui signifiaient quelque chose !... Nous ne comprenons pas parce que c’est nous qui sommes idiots !

— Je crois... je crois... dit Simon. Ecoute...

Il se mit tout à coup, dans l’espoir qui renaissait, à le tutoyer comme un frère...

— Tu peux brancher cette langue sur une de tes longueurs d’onde ?

— Je n’en ai pas de libre...

— Libères-en une ! Supprime une langue !

— Laquelle ?

— N’importe ! Le coréen, le tchèque, le soudanais, le français !

— Ils seront furieux !

— Tant pis, tant pis, TANT PIS pour leur fureur ! Tu crois que c’est le moment de s’en faire pour une fureur nationale ?

— Ionescu !

— Quoi ?

— Ionescu !... Il est mort... Il était le seul à parler roumain ! Je supprime le roumain et je prends sa longueur d’onde.

Lukos se leva, son siège d’acier gémit de bonheur.

— Allô !

Le géant turc criait dans un interphone, à mi-cloison :

— Allô Haka !... Tu dors, nom de Dieu !

Il rugit et se mit à l’insulter en turc.

Une voix ensommeillée répondit. Lukos lui donna des instructions en anglais, puis se tourna vers Simon.

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