René Barjavel - La nuit des temps

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La nuit des temps: краткое содержание, описание и аннотация

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Gros plan de la main de Simon soutenant la main d’Eléa et la conduisant vers la sphère mange-machine.

Gros plan du visage d’Eléa. De ses yeux. Lanson ne pouvait s’en détacher. Toujours l’une ou l’autre de ses caméras, obéissant à ses impulsions à demi inconscientes, revenait se fixer sur l’insondable nuit de ces yeux d’outre-temps. Il ne les envoyait pas à l’antenne. Il les gardait sur un écran de contrôle. Pour lui.

La main d’Eléa se posa an sommet de la sphère. Simon la guidait comme un oiseau. Elle avait de la volonté, mais pas de force. Il sentait où elle voulait aller, ce qu’elle voulait faire. Elle le guidait, il la portait. Le long doigt du milieu se posa sur le bouton blanc, puis effleura des touches de couleur, de-ci, de-là, en haut, en bas, au milieu...

Hoover notait les couleurs sur une enveloppe humide tirée de sa poche. Mais il n’avait aucun nom pour différencier les trois nuances de jaune qu’elle toucha l’une après l’autre. Il renonça.

Elle revint sur le bouton blanc, s’y posa, voulut appuyer, ne put pas. Simon appuya. Le bouton s’enfonça à peine, il y eut un léger bourdonnement, le socle s’ouvrit et par l’ouverture un petit plateau d’or rectangulaire sortit. Il contenait cinq sphérules de matière translucide, vaguement rosé, et une minuscule fourchette en or, à deux becs.

Simon prit la fourchette et piqua une des petites sphères. Elle opposa une légère résistance, puis se laissa percer comme une cerise. Il la porta vers les lèvres d’Eléa...

Elle ouvrit la bouche avec effort. Elle eut de la peine à la refermer sur la nourriture. Elle ne fit aucun mouvement de mastication. On devina que la sphère fondait dans sa bouche. Puis le larynx monta et descendit, visible dans la gorge amaigrie.

Simon s’épongea le visage, et lui tendit la deuxième sphérule...

Quelques minutes plus tard, elle utilisa sans aide la mange-machine, effleura des touches différentes, obtint des sphères bleues, les absorba rapidement, se reposa quelques minutes, puis actionna de nouveau la machine.

Elle reprenait des forces à une vitesse incroyable. Il semblait qu’elle demandât à la machine plus que la nourriture : ce qu’il fallait pour la tirer immédiatement hors de l’état d’épuisement dans lequel elle se trouvait. Elle effleurait chaque fois des touches différentes, obtenait chaque fois un nombre différent de sphères de couleur différente. Elle les absorbait, buvait de l’eau, respirait profondément, se reposait quelques minutes, recommençait.

Tous ceux qui étaient dans la chambre, et tous ceux qui suivaient la scène sur l’écran de la Salle des Conférences voyaient littéralement la vie la regonfler, son buste s’épanouir, ses joues se remplir, ses yeux reprendre leur couleur foncée.

Mange-machine : c’était une machine à manger. C’était peut-être aussi une machine à guérir.

Les savants de toutes catégories bouillaient d’impatience. Les deux échantillons de la civilisation ancienne qu’ils avaient vus se manifester : l’arme et la mange-machine excitaient follement leur imagination. Ils brûlaient d’interroger Eléa et d’ouvrir cette machine, qui, elle au moins, n’était pas dangereuse.

Quant aux journalistes, après la mort de Ionescu qui leur avait fourni de la sensation pour toutes les ondes et tous les imprimés, ils voyaient avec ravissement, dans la mange-machine et ses effets sur Eléa, une nouvelle source d’information non moins extraordinaire, mais cette fois optimiste. Toujours de l’inattendu, du blanc après du noir ; cette Expédition était décidément une bonne affaire journalistique.

Eléa, enfin, repoussa la machine, et regarda tous ceux qui l’entouraient. Elle fit un effort pour parler. Ce fut à peine audible. Elle recommença, et chacun entendit dans sa langue :

— Vous me comprenez ?

— Oui, Yes, Da...

Ils hochaient la tête, oui, oui, oui, ils comprenaient...

— Qui êtes-vous ?

— Des amis, dit Simon.

Mais Léonova n’y tint plus. Elle pensait à une distribution générale de mange-machines aux peuples pauvres, aux enfants affamés. Elle demanda vivement :

— Comment ça fonctionne, ça ? Qu’est-ce que vous mettez dedans ?

Eléa sembla ne pas comprendre, ou considérer ces questions comme du bruit fait par un enfant. Elle suivit sa propre idée. Elle demanda :

— Nous devions être deux dans l’Abri. Etais-je seule ?

— Non, dit Simon, vous étiez deux, vous et un homme.

— Où est-il ? Il est mort ?

— Non. Il n’a pas encore été ranimé. Nous avons commencé par vous.

Eléa se tut un instant. Il semblait que la nouvelle, au lieu de la réjouir, eût ravivé en elle quelque sombre souci.

Elle respira profondément et dit :

— Lui, c’est Coban. Moi, c’est Eléa.

Et elle demanda de nouveau :

— Vous... Qui êtes-vous ?

Et Simon ne trouva rien d’autre à répondre :

— Nous sommes des amis.

— D’où venez-vous ?

— Du monde entier...

Cela sembla la surprendre.

— Du monde entier ? Je ne comprends pas. Etes-vous de Gondawa ?

— Non.

— D’Enisoraï ?

— Non.

— De qui êtes-vous ?

— Je suis de France, elle de Russie, lui d’Amérique, lui de France, lui de Hollande, lui...

— Je ne comprends pas... Est-ce que, maintenant, c’est la Paix ?

— Hum, fit Hoover.

— Non ! dit Léonova, les impérialistes...

— Taisez-vous ! ordonna Simon.

— Nous sommes bien obligés, dit Hoover de nous défendre contre...

— Sortez ! dit Simon. Sortez ! Laissez-nous seuls ici, nous les médecins !...

Hoover s’excusa.

— Nous sommes stupides... Excusez-moi... Mais je reste...

Simon se tourna vers Eléa.

— Ce qu’ils ont dit ne veut rien dire, dit-il. Oui, maintenant, c’est la Paix... Nous sommes en Paix. Vous êtes en Paix. Vous n’avez rien à craindre...

Eléa eut un profond soupir de soulagement. Mais ce fut avec une appréhension visible qu’elle posa la question suivante :

— Avez-vous des nouvelles... des nouvelles des Grands Abris ? Est-ce qu’ils ont tenu ?

Simon répondit :

— Nous ne savons pas. Nous n’avons pas de nouvelles.

Elle le regarda avec attention, pour être sûre qu’il ne mentait pas. Et Simon comprit qu’il ne pourrait jamais lui dire autre chose que la vérité.

Elle commença une syllabe, puis s’arrêta. Elle avait une question à poser qu’elle n’osait pas poser, parce qu’elle avait peur de la réponse.

Elle regarda tout le monde, puis de nouveau Simon seul. Elle lui demanda, très doucement :

— Païkan ?

Il y eut un court silence, puis un déclic dans les oreilles, et la voix neutre de la Traductrice – celle qui n’était ni une voix d’homme ni une voix de femme – parla en dix-sept langues dans les dix-sept canaux :

— Le mot Païkan ne figure pas dans le vocabulaire qui m’a été injecté, et ne correspond à aucune possibilité logique de néologisme. Je me permets de supposer qu’il s’agit d’un nom.

Eléa l’entendit aussi, dans sa langue.

— Bien sûr, c’est un nom, dit-elle. Où est-il ? Avez-vous de ses nouvelles ?

Simon la regarda gravement.

— Nous n’avons pas de ses nouvelles... Combien de temps croyez-vous avoir dormi ?

Elle le regarda avec inquiétude.

— Quelques jours ? dit-elle.

De nouveau, le regard d’Eléa fit le tour du décor et des personnages qui l’entouraient. Elle retrouva le dépaysement de son premier réveil, tout l’insolite, tout le cauchemar. Mais elle ne pouvait pas accepter l’explication invraisemblable. Il devait y en avoir une autre. Elle essaya de se raccrocher à l’impossible.

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