Stanislas Lem - Solaris

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L’histoire se déroulant à bord de la station d’observation est la continuation de celle commencée avec la découverte de la planète. Là, l’incompréhension est de mise : les occupants de la station ne savent pas comment interpréter les raisons pour lesquelles l’océan a réagi en leur envoyant ces « visiteurs », tirés de souvenirs douloureux. Est-ce une volonté délibérée de les tourmenter en représailles à l’émission des rayons X ? Ou bien a-t-il agi sans savoir ce qu’il faisait, en extrayant les souvenirs les plus marquants de leurs esprits ? Les événements vécus par Kelvin et ses compagnons pourront-ils contribuer à sortir la Solaristique de l’ornière dans laquelle elle piétine depuis des années ? En tout cas, s’il y a une chose à en retenir c’est que, avant de comprendre une forme de vie extraterrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-mêmes.
Solaris

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Elle appela tout bas :

— Kris !

Je ne répondis rien.

Elle se glissa rapidement dans le lit et s’étendit à côté de moi, en prenant garde de ne pas me toucher. Je ne bougeais pas ; dans ma tête, je formais des questions, mais je me refusais à parler le premier. Combien de temps suis-je resté ainsi, à poser des questions muettes ? Une heure peut-être. Puis je m’endormis.

Le matin fut semblable à tant d’autres matins ; j’observais Harey à la dérobée ; je ne constatai aucun changement dans son comportement. Après le déjeuner, nous nous assîmes face à la large fenêtre panoramique ; la Station voguait parmi des nuages empourprés. Harey lisait un livre ; regardant fixement devant moi, je m’aperçus brusquement qu’en penchant la tête selon un certain angle je voyais notre double reflet dans la vitre. Je retirai ma main de la barre d’appui. Harey ne se doutait pas que je l’observais dans la vitre : elle me jeta un coup d’œil et, d’après mon attitude, jugea évidemment que je contemplais l’océan. Alors, elle s’inclina vivement vers la barre d’appui et baisa l’endroit que ma main venait de toucher. L’instant d’après, elle lisait de nouveau son livre.

— Harey, demandai-je doucement, où es-tu allée cette nuit ?

— Cette nuit ?

— Oui.

— Tu … tu as rêvé, Kris, je ne suis allée nulle part.

— Tu n’es pas sortie ?

— Non … tu as dû rêver.

— Peut-être … oui, j’ai peut-être rêvé …

Le soir, je recommençai à parler de notre voyage, du retour sur la Terre.

Harey m’interrompit :

— Ne me parle plus de ce voyage, Kris ! Je ne veux plus en entendre parler, tu sais bien …

— Quoi ?

— Non, rien.

Quand nous fûmes couchés, elle me dit qu’elle avait soif :

— Il y a un verre de sirop, là, sur la table, voudrais-tu me le donner, s’il te plaît ?

Elle but la moitié du verre, puis elle me le tendit. Je n’avais pas soif.

Elle sourit :

— Bois à ma santé !

Je bus le sirop, qui me parut un peu salé, mais j’avais l’esprit ailleurs :

— Harey … — Elle venait d’éteindre la lampe. — Harey, puisque tu ne veux plus parler de notre voyage, parlons d’autre chose !

— Si je n’existais pas, est-ce que tu te marierais ?

— Non.

— Jamais ?

— Jamais.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas. Je suis resté seul dix ans, et je ne me suis pas remarié. Ne parlons pas de ça, ma chérie …

La tête me tournait, comme si j’avais bu trop de vin.

— Non, parlons-en ! Et si je te priais de le faire ?

— De me marier ? Quelle idée absurde, Harey ! Je n’ai besoin de personne d’autre que toi.

Elle se pencha au-dessus de moi ; son souffle frôla mes lèvres ; elle m’étreignit de toutes ses forces :

— Dis-le autrement !

— Je t’aime.

Sa tête s’abattit sur mon bras ; je sentis des larmes.

— Harey, qu’est-ce que tu as ?

— Rien … rien … rien …, répéta-t-elle de plus en plus bas.

Mes yeux se fermaient.

L’aube rouge me réveilla. J’avais la tête lourde, et le cou raide, comme si les vertèbres s’étaient soudées. La langue pâteuse, j’avalai une salive amère. Avec quoi avais-je bien pu m’empoisonner ? J’étendis le bras vers Harey ; ma main palpa un drap froid.

Je me redressai d’un bond.

J’étais seul — seul dans le lit, seul dans la cabine. La vitre incurvée reflétait une rangée de soleils rouges. Je sautai sur le sol. Titubant comme un homme ivre, m’accrochant aux meubles, j’atteignis l’armoire à glissière ; la salle de bains était vide. La rotonde était vide. Il n’y avait personne dans l’atelier.

— Harey !

Agitant les bras, je courais en tous sens et je l’appelais. Une dernière fois, je hurlai :

— Harey !

Et ma voix s’étrangla : je savais déjà la vérité …

Je ne me rappelle plus exactement ce qui se passa ensuite. À moitié nu, je courais d’un bout à l’autre de la Station. Je crois me souvenir que je suis même entré dans la centrale de réfrigération, que j’ai exploré les magasins d’entrepôt. Je frappais à poings fermés contre les portes verrouillées. Je m’éloignais, puis je revenais me heurter aux portes qui m’avaient déjà résisté. Je dégringolais le long des escaliers, je tombais, je me relevais, je me précipitais je ne sais où, en avant … Un mur de verre coulissa : j’étais arrivé à la double porte blindée qui s’ouvrait sur l’océan. Je m’attaquai à la porte ; je criais ; j’espérais encore que je rêvais. Depuis un moment, quelqu’un était à côté de moi ; quelqu’un s’agrippait à moi, m’entraînait …

Je me retrouvai étendu sur une table métallique, dans le petit atelier. Je haletais. Une vapeur d’alcool me brûlait les narines et la gorge. Ma chemise était trempée d’eau glacée, j’avais les cheveux collés au crâne.

Snaut s’affairait devant une armoire de médicaments ; il remuait des instruments et des ustensiles de verre, qui s’entrechoquaient avec un vacarme insupportable.

Tout à coup, je le vis au-dessus de moi ; il me regardait gravement dans les yeux.

— Où est-elle ?

— Elle n’est pas ici.

— Mais … Harey …

Il se voûta, rapprocha son visage et dit lentement, très distinctement :

— Harey est morte.

Je fermai les yeux et je murmurai :

— Elle reviendra …

Je ne redoutais pas son retour ; je le souhaitais. Je ne m’expliquais pas pourquoi j’avais moi-même, un jour, essayé de la chasser, pourquoi j’avais alors tellement craint de la voir revenir !

Il me tendit un verre :

— Tiens, bois ça !

Je lui jetai tout le contenu du verre au visage. Il recula en s’essuyant les yeux. Quand il rouvrit les paupières, j’étais debout, je le dominais de toute ma hauteur ; il était si petit …

— C’est toi !

— Qu’est-ce que tu racontes ?

— Pas d’histoires, tu sais de quoi je parle ! C’est toi qu’elle a rencontré, l’autre nuit … Et tu lui as dit de me donner un somnifère … Qu’est-elle devenue ? J’écoute !

Il fouilla la poche de sa chemise et en retira une enveloppe. Je la lui arrachai des mains ; elle était collée et ne portait aucune inscription. Je déchirai l’enveloppe ; elle contenait un feuillet plié en quatre.

Je reconnus l’écriture, une grosse écriture irrégulière, un peu enfantine :

« Mon chéri, c’est moi qui lui ai demandé. Il est bon. Je regrette d’avoir été obligée de te mentir.

Je t’en prie, accorde-moi cette seule faveur, écoute-le, et surtout ne te fais pas de mal. Tu as été merveilleux. »

Il y avait un dernier mot, barré, mais que je pus déchiffrer : elle avait signé « Harey ». Je lus et relus la lettre.

J’étais redevenu pleinement lucide ; je n’allais pas pousser des cris hystériques. Je n’avais d’ailleurs plus de voix, plus même la force de gémir.

Je finis par murmurer :

— Comment … comment ?

— Plus tard, Kelvin. Calme-toi !

— Je suis calme. Parle ! Comment ?

— Par annihilation.

— Mais … et l’appareil ?

— L’appareil de Roche ne convenait pas. Sartorius en a construit un autre, un déstabilisateur nouveau. Un appareil miniature, d’une portée de quelques mètres.

— Et elle …

— Elle a disparu. Un éclair et un souffle d’air. Un petit souffle d’air. C’est tout.

— Un appareil de faible portée …

— Oui, nous n’avions pas les matériaux pour construire un grand appareil.

Les murs s’inclinaient vers moi, je fermai les yeux.

— Mais … elle … elle reviendra.

— Non.

— Qu’est-ce que tu en sais ?

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