Stanislas Lem - Solaris

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L’histoire se déroulant à bord de la station d’observation est la continuation de celle commencée avec la découverte de la planète. Là, l’incompréhension est de mise : les occupants de la station ne savent pas comment interpréter les raisons pour lesquelles l’océan a réagi en leur envoyant ces « visiteurs », tirés de souvenirs douloureux. Est-ce une volonté délibérée de les tourmenter en représailles à l’émission des rayons X ? Ou bien a-t-il agi sans savoir ce qu’il faisait, en extrayant les souvenirs les plus marquants de leurs esprits ? Les événements vécus par Kelvin et ses compagnons pourront-ils contribuer à sortir la Solaristique de l’ornière dans laquelle elle piétine depuis des années ? En tout cas, s’il y a une chose à en retenir c’est que, avant de comprendre une forme de vie extraterrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-mêmes.
Solaris

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Quarante-huit heures s’écoulèrent encore. Nos rayons avaient balayé une vaste étendue de l’océan ; une dernière fois, nous renouvelâmes l’expérience. De notre poste d’observation, nous voyions distinctement, à trois cents kilomètres au sud, une chaîne d’Arrhénides, six sommets rocheux, recouverts d’une matière semblable à de la neige ; en réalité, il s’agissait de dépôts d’origine organique, prouvant que cette formation montagneuse avait jadis été le fond de l’océan.

Nous nous dirigeâmes ensuite vers le sud-ouest. Un certain temps, nous longeâmes la chaîne de montagnes, couronnée des nuages qui s’accumulaient pendant le jour rouge ; puis les nuages disparurent. Dix jours s’étaient écoulés depuis la première expérience.

Dans la Station, apparemment, il ne se passait pas grand-chose. Sartorius avait réglé le programme de l’expérience, qu’une installation automatique répétait à intervalles déterminés — j’ignorais même si quelqu’un contrôlait le bon fonctionnement de l’installation. En réalité, le calme n’était pas aussi complet qu’il semblait — mais pas du fait d’activités humaines.

Je craignais que Sartorius n’eût l’intention de terminer la construction de l’annihilateur. Et comment réagirait Snaut, quand il apprendrait que je l’avais trompé dans une certaine mesure, que j’avais exagéré les dangers auxquels on s’exposait en tentant d’anéantir la matière neutrinique ? Aucun des deux, cependant, ne me parlait plus de ce projet et je m’interrogeais sur les raisons de leur silence. Je les soupçonnais vaguement de ruse et de dissimulation — peut-être avaient-ils entrepris des travaux en secret ? Tous les jours, j’allais jeter un coup d’œil dans la pièce où se trouvait l’annihilateur, un local sans fenêtres situé exactement sous le laboratoire principal. Je ne rencontrai jamais personne dans cette pièce ; la couche de poussière recouvrant l’armature et les câbles de l’appareil témoignait que l’on n’avait pas touché celui-ci depuis des semaines.

Je ne rencontrais d’ailleurs personne nulle part et je ne parvenais plus à atteindre Snaut ; quand j’essayais d’appeler la cabine radio, personne ne répondait au téléphone. Quelqu’un devait certainement diriger les mouvements de la Station, mais qui ? Je l’ignorais et, si bizarre que cela puisse paraître, je considérais que la question ne me concernait pas. L’absence de réactions de la part de l’océan me laissait également indifférent ; à tel point que, après deux ou trois jours, j’avais cessé de les espérer ou de les appréhender ; j’avais complètement oublié l’expérience et les réactions possibles. Je restais assis des jours entiers, soit dans la bibliothèque, soit dans ma cabine ; Harey, ombre discrète, me tenait compagnie. Je sentais bien qu’un malaise subsistait entre nous et que mon apathie, cet état de sursis hors de la pensée, ne pouvait s’étirer à l’infini. Évidemment, c’était à moi de prendre l’initiative, c’était de moi que dépendait un changement dans nos rapports. Mais je repoussais l’idée même d’un changement quelconque ; j’étais incapable de prendre aucune décision. J’avais l’impression que toutes choses à l’intérieur de la Station, et en particulier mes relations avec Harey, avaient la fragilité d’un échafaudage instable — que la moindre modification pouvait rompre cet équilibre périlleux et précipiter la ruine. D’où me venait cette impression ? Je n’en savais rien. Le plus étrange, c’est qu’elle aussi éprouvait d’une certaine façon un semblable sentiment.

Quand, aujourd’hui, je revis ces moments, j’ai la conviction que cette impression d’incertitude, de sursis, ce pressentiment d’un cataclysme imminent étaient provoqués par une présence invisible, qui avait pris possession de la Station. Présence dont je crois pouvoir affirmer qu’elle se manifestait également dans les rêves. N’ayant jamais eu auparavant, ni par la suite, de telles visions, j’ai décidé de les noter, de les transcrire approximativement, dans la mesure où mon vocabulaire me permet de les relater, étant bien entendu qu’il ne s’agit là que d’aperçus fragmentaires, presque entièrement dépouillés d’une horreur intransmissible.

Dans une région indistincte, au cœur de l’immensité, loin du ciel et de la terre, pas de sol sous mes pieds, pas de voûte au-dessus de ma tête, pas de parois, rien, je suis prisonnier d’une matière étrangère, mon corps est enduit d’une substance morte, informe ; ou plutôt, je n’ai plus de corps, je suis cette matière étrangère à moi-même. Des taches nébuleuses, d’un rose pâle, m’environnent, suspendues dans un milieu plus opaque que l’air, car les objets ne deviennent distincts qu’au moment où ils sont très proches de moi ; mais alors, quand les objets se rapprochent, ils ont une netteté extraordinaire, ils s’imposent à moi avec une précision surnaturelle ; la réalité de tout ce qui m’environne a désormais une incomparable puissance d’évidence matérielle. (En me réveillant, j’ai l’impression paradoxale que c’est l’état de veille que je viens de quitter, et tout ce que je vois après avoir rouvert les yeux me semble flou et irréel.)

Ainsi donc commence le rêve. Autour de moi, quelque chose attend mon consentement, mon accord, un acquiescement intérieur, et je sais, ou plutôt quelque chose en moi sait que je ne devrais pas céder à une tentation inconnue, car plus le silence semble prometteur, plus terrible sera la fin. Ou, plus exactement, je ne sais rien de tel, car si je le savais, j’aurais peur, et jamais je n’ai ressenti aucune peur. J’attends. De la brume rose qui m’enveloppe, un objet invisible émerge et me touche. Inerte, emprisonné dans cette matière étrangère qui m’enserre, je ne peux ni reculer, ni me retourner, et cet objet invisible continue à me toucher, à ausculter ma prison, et je ressens ce contact comme celui d’une main, et cette main me recrée. Jusqu’à présent, je croyais voir, mais je n’avais pas d’yeux, et voici que j’ai des yeux ! Sous les doigts qui me caressent d’un mouvement hésitant, mes lèvres, mes joues sortent du néant, et la caresse s’étendant, j’ai un visage, le souffle gonfle ma poitrine, j’existe. Et recréé, je crée à mon tour, et devant moi apparaît un visage que je n’ai encore jamais vu, à la fois inconnu et connu. Je m’efforce de rencontrer les yeux en face de moi, mais cela m’est impossible, car je ne peux imposer aucune direction à mon regard, et nous nous découvrons mutuellement, par-delà toute volonté, dans un silence recueilli. Je suis redevenu vivant, je me sens une force illimitée et cette créature — une femme ? — demeure auprès de moi, et nous restons immobiles. Nos cœurs battent, confondus, et soudain du vide qui nous entoure, où rien n’existe et ne peut exister, s’insinue une « influence » d’une cruauté indéfinissable, inconcevable. La caresse qui nous a créés, qui nous a enveloppés d’un manteau d’or, devient le fourmillement d’une infinité de doigts. Nos corps, blancs et nus, se dissolvent, se transforment en un grouillement de vermine noire, et je suis — nous sommes — une masse de vers gluants, entremêlés, une masse sans fin, infinie, et dans cet infini, non ! je suis l’infini, et je hurle silencieusement, j’implore la mort, j’implore une fin. Mais, simultanément, je m’éparpille dans toutes les directions, et la douleur s’enfle en moi, une souffrance plus vive qu’aucune souffrance éprouvée à l’état de veille, une souffrance démultipliée, une épée fouillant les lointains noirs et rouges, une souffrance dure comme le roc et qui s’accroît, montagne de douleur visible à la lumière éclatante d’un autre monde.

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