Stanislas Lem - Solaris

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L’histoire se déroulant à bord de la station d’observation est la continuation de celle commencée avec la découverte de la planète. Là, l’incompréhension est de mise : les occupants de la station ne savent pas comment interpréter les raisons pour lesquelles l’océan a réagi en leur envoyant ces « visiteurs », tirés de souvenirs douloureux. Est-ce une volonté délibérée de les tourmenter en représailles à l’émission des rayons X ? Ou bien a-t-il agi sans savoir ce qu’il faisait, en extrayant les souvenirs les plus marquants de leurs esprits ? Les événements vécus par Kelvin et ses compagnons pourront-ils contribuer à sortir la Solaristique de l’ornière dans laquelle elle piétine depuis des années ? En tout cas, s’il y a une chose à en retenir c’est que, avant de comprendre une forme de vie extraterrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-mêmes.
Solaris

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Je sentis les muscles de ma mâchoire qui se contractaient :

— Qu’as-tu entendu ? Tu n’as pas compris …

— J’ai compris, j’ai très bien compris. Tu disais que ce n’est pas moi. Tu voudrais que je parte. Je partirais, mon Dieu ! je partirais, mais je ne peux pas. Je ne sais pas pourquoi. J’ai essayé de partir. Je ne peux pas. Je suis tellement, tellement lâche !

— Voyons, mon petit !

Je la saisis, je la serrai contre moi de toutes mes forces. Elle seule m’importait ; le reste s’écroulait. Je baisais ses mains, ses doigts mouillés de larmes ; je lui parlais, je la conjurais de m’écouter, je demandais son indulgence, je répétais des serments, je lui disais qu’elle avait fait un rêve stupide, un rêve horrible. Elle se calma peu à peu. Elle cessa de pleurer. Ses yeux étaient immenses, des yeux de somnambule. Elle détourna la tête.

— Non, dit-elle, tais-toi, ne parle pas comme ça, il ne faut pas ! Tu n’es plus le même pour moi …

Je lâchai un gémissement :

— Quoi !

— Non, tu ne veux pas de moi. Je l’ai compris depuis longtemps. Je faisais semblant de ne rien remarquer. Je pensais que, peut-être, je me fabriquais des idées. Mais non … tu n’es plus le même. Tu ne me prends pas au sérieux. Un rêve ? Oui, c’est vrai, mais c’est toi qui rêvais, et tu rêvais de moi. Tu as prononcé mon nom, avec répulsion. Pourquoi ? Pourquoi …

Je m’agenouillai, j’étreignis ses jambes :

— Mon petit …

— Je ne veux pas que tu me parles comme ça ! Je ne veux pas, tu entends ? Je ne suis pas ton petit, je ne suis pas un enfant. Je suis …

Elle éclata en sanglots et se laissa tomber, le visage dans l’oreiller. Je me levai. Les ventilateurs bourdonnaient doucement. J’avais froid. Je jetai le peignoir de bain sur mes épaules et je m’assis à côté de Harey ; je touchai son bras :

— Écoute, Harey ! Je vais te dire quelque chose. Je vais te dire la vérité.

Elle se redressa, s’aidant de ses deux mains. Je voyais les veines qui palpitaient sous la peau fine de son cou. De nouveau, je sentis les muscles de ma mâchoire qui se contractaient. J’avais de plus en plus froid. Ma tête était complètement vide.

— La vérité ? demanda Harey. Parole d’honneur ?

La gorge nouée, je ne répondis pas tout de suite. Parole d’honneur — notre formule sacrée, notre vieille formule de serment ! Le serment ainsi scellé, aucun de nous deux n’osait plus, non seulement mentir, mais rien taire. Je me rappelais le temps où nous nous tourmentions mutuellement, par souci excessif de sincérité, convaincus que cette quête naïve de la vérité préservait notre union.

Je répondis gravement :

— Parole d’honneur. Harey … — Elle attendait. — Toi aussi, Harey, tu as changé. Nous changeons tous. Mais ce n’est pas ce que je voulais te dire. Pour une raison qu’aucun de nous deux ne connaît exactement, il semble que … tu ne peux pas me quitter. Ça m’arrange bien, parce que, moi non plus, je ne peux pas te quitter …

— Kris !

Je la soulevai, toujours enveloppée de son drap. Un coin du drap, trempé de larmes, me frôla la nuque. Je marchais de long en large et je berçais Harey. Elle me caressa les joues.

— Non, tu n’as pas changé. C’est moi, chuchota-t-elle à mon oreille. Quelque chose ne va pas. C’est peut-être depuis l’accident ?

Elle regardait le rectangle noir et vide de la porte. La veille au soir, j’avais transporté les débris à l’entrepôt. Il faudrait accrocher une nouvelle porte. J’installai Harey sur le lit.

Penché au-dessus d’elle, je demandai :

— Est-ce qu’il t’arrive de dormir ?

— Je ne sais pas.

— Comment, tu ne sais pas ?

— Je fais des rêves … je ne sais pas si ce sont vraiment des rêves. Je suis peut-être malade. Je reste étendue, là, et je réfléchis, et …

Elle frissonna.

Je demandai tout bas :

— Quoi ?

— J’ai des pensées bizarres. Je ne sais pas d’où elles me viennent.

Je demandai encore :

— Par exemple ?

Et je me dis : « Quoi qu’elle raconte, reste calme ! » Je me préparai à sa réponse comme on se prépare à recevoir un coup.

Désemparée, elle secoua la tête :

— Ce sont des pensées … autour de moi …

— Je ne comprends pas.

— J’ai l’impression qu’elles ne sont pas seulement en moi, mais plus loin. Je ne peux pas t’expliquer, je ne trouve pas de mots …

Je coupai, presque malgré moi :

— Ce sont sûrement des rêves … — Puis je repris mon souffle et continuai. Maintenant, nous allons éteindre la lumière et, jusqu’au matin, finis les chagrins ! Demain matin, si tu veux, nous en inventerons de nouveaux — bien ?

Elle pressa le commutateur ; l’obscurité nous sépara. Je m’étendis sur le lit ; un souffle chaud se rapprochait de moi.

Je la serrai dans mes bras ; elle murmura :

— Plus fort ! — Et, après un long moment : Kris !

— Quoi ?

— Je t’aime.

Je faillis hurler.

Le matin était rouge. Le disque boursouflé du soleil montait à l’horizon.

Une lettre m’attendait, posée sur le seuil. Je déchirai l’enveloppe. J’entendais Harey, qui fredonnait dans la salle de bains. De temps en temps, elle passait la tête à l’intérieur de la chambre et me montrait son visage recouvert de cheveux mouillés.

Je me dirigeai vers la fenêtre et je lus :

« Kelvin, ça démarre. Sartorius s’est décidé pour un traitement énergique. Il croit qu’il réussira à déstabiliser les structures de neutrinos. Il voudrait examiner une certaine quantité de plasma F soumis à transport périphérique. Il propose que tu partes en reconnaissance et que tu emportes avec toi une certaine quantité de plasma dans la capsule. À toi de juger, mais tiens-moi au courant de ta décision. Je n’ai pas d’opinion. Il me semble que je n’ai plus rien. Si je préfère que tu acceptes, c’est que nous aurons du moins l’impression de faire un pas en avant. Sinon, il ne reste plus qu’à envier G.

Ton vieux Rat.

P.-S. N’entre pas dans la cabine radio — c’est tout ce que je te demande. Tu peux téléphoner. »

Mon cœur se serra à la lecture de cette lettre. Je la parcourus attentivement encore une fois, puis je la déchirai et je jetai les morceaux de papier dans l’évier.

Je choisis une combinaison pour Harey. Je renouvelais les gestes de la comédie abominable que j’avais imaginée l’autre jour. Mais Harey ne savait rien. Quand je lui dis que je devais partir en reconnaissance, et que je lui proposai de m’accompagner, elle se réjouit beaucoup de ce voyage.

Nous nous arrêtâmes à la cuisine ; ensemble, nous préparâmes le petit déjeuner. Harey mangea très peu. Le repas terminé, je me dirigeai vers la bibliothèque et Harey me suivit.

Avant d’accomplir la mission souhaitée par Sartorius, je voulais jeter un coup d’œil à la littérature traitant des champs magnétiques et des structures de neutrinos. Sans savoir encore comment j’allais procéder, j’avais décidé d’exercer un contrôle sur le travail de l’éminent physicien. Évidemment, me dis-je, quand l’annihilateur sera au point, je n’empêcherai pas Snaut et Sartorius de « se délivrer » ; je pourrais emmener Harey, et nous attendrions la fin de l’opération quelque part à l’extérieur de la Station — dans la cabine d’un véhicule volant. Je peinais sur le grand ordinateur ; tantôt il répondait à mes opérations en éjectant une fiche où se lisait l’inscription laconique « Manque au catalogue » ; tantôt il suggérait de me noyer sous une telle cataracte d’ouvrages de physique hautement spécialisés que j’hésitais à tirer profit de ses conseils. Je n’avais pourtant pas envie de quitter la vaste salle circulaire ; je me sentais bien dans mon œuf, entre ces rangées de tiroirs bourrés de microfilms et d’enregistrements électriques. Située au centre même de la Station, la bibliothèque n’avait pas de fenêtres ; c’était l’endroit le mieux isolé à l’intérieur de la carcasse d’acier. Voilà, sans doute, pourquoi j’éprouvais une sensation tellement agréable, malgré l’échec manifeste de mes recherches. Errant à travers la salle immense, je me plantai devant un rayonnage qui s’élevait jusqu’au plafond et dont les tablettes supportaient environ six cents volumes, tous les classiques concernant l’histoire de Solaris, à commencer par les neuf tomes de la monographie monumentale et déjà relativement surannée de Giese. Il ne s’agissait certes pas d’un étalage ostentatoire, fort improbable ici, mais d’un hommage respectueux à la mémoire des pionniers. Je sortis les lourds volumes de Giese et, m’étant assis sur le bras d’un fauteuil, je commençai à les feuilleter. Harey, elle aussi, avait trouvé de la lecture ; par-dessus son épaule, je déchiffrai quelques lignes. Elle avait choisi l’un des nombreux livres emportés par la première expédition, Le cuisinier interplanétaire, volume qui avait peut-être appartenu personnellement à Giese. Harey étudiait avec attention les recettes culinaires adaptées aux conditions sévères de la cosmonautique ; je ne dis rien et je revins à l’ouvrage estimable que je tenais sur mes genoux. Solaris — Dix ans d’exploration avait paru dans la collection Solariana, tomes 4 à 13, alors que la numérotation des derniers ouvrages publiés dans la même collection comportait quatre chiffres.

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