Stanislas Lem - Solaris

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L’histoire se déroulant à bord de la station d’observation est la continuation de celle commencée avec la découverte de la planète. Là, l’incompréhension est de mise : les occupants de la station ne savent pas comment interpréter les raisons pour lesquelles l’océan a réagi en leur envoyant ces « visiteurs », tirés de souvenirs douloureux. Est-ce une volonté délibérée de les tourmenter en représailles à l’émission des rayons X ? Ou bien a-t-il agi sans savoir ce qu’il faisait, en extrayant les souvenirs les plus marquants de leurs esprits ? Les événements vécus par Kelvin et ses compagnons pourront-ils contribuer à sortir la Solaristique de l’ornière dans laquelle elle piétine depuis des années ? En tout cas, s’il y a une chose à en retenir c’est que, avant de comprendre une forme de vie extraterrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-mêmes.
Solaris

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Giese manquait de lyrisme ; mais, dans l’étude de Solaris, un point de vue lyrique ne peut que gêner l’explorateur. L’imagination et les hypothèses prématurées sont particulièrement néfastes quand il s’agit d’une planète où, finalement, tout se révèle possible. Il est fort probable que les descriptions invraisemblables des métamorphoses « plasmatiques » de l’océan traduisent fidèlement les phénomènes observés, bien que ces descriptions soient incontrôlables, car l’océan se répète rarement. Le caractère étrange, le gigantisme de ces phénomènes remplit d’épouvante celui qui les contemple pour la première fois et qui considérerait des phénomènes analogues comme un simple « caprice de la nature » — une manifestation accidentelle de forces aveugles — s’il les observait à une échelle réduite, dans quelque bourbier. En bref, le génie et l’esprit médiocre demeurent également perplexes devant la diversité inépuisable des formations solaristes — aucun homme ne s’est réellement familiarisé avec les phénomènes de l’océan vivant. Giese n’était pas un esprit médiocre, pas un génie non plus. C’était un classificateur pédant, de ceux qu’un acharnement inlassable au travail absorbe complètement et préserve des tumultes de la vie. Il employait un langage descriptif relativement banal, qu’il complétait de termes de son invention, insuffisants, voire malencontreux. Mais, reconnaissons-le honnêtement, aucune terminologie ne saurait exprimer ce qui se passe sur Solaris. Les « arbres-montagnes », les « longus », les « fongosités », les « mimoïdes », « symétriades » et « asymétriades », les « vertébridés » et les « agilus » ont une physionomie linguistique terriblement artificielle ; ces termes bâtards donnent cependant une idée de Solaris à quiconque n’aurait jamais vu de la planète que des photographies floues et des films très imparfaits. En réalité, malgré sa circonspection, notre classificateur scrupuleux a plus d’une fois péché par imprudence. L’homme ne cesse d’émettre des hypothèses, quand même il s’en défie et se croit à l’abri de la tentation. Giese estimait que les « longus » constituaient une catégorie de formes fondamentales ; il les comparait à des accumulations de vagues gigantesques et mettait en parallèle la formation des « longus » avec les mouvements de flux de nos océans terrestres. Il suffit d’ailleurs de se reporter à la première édition de son ouvrage, pour constater qu’il les avait d’abord appelés « flux », inspiré par un géocentrisme qu’on pourrait juger amusant, si on ne s’avisait pas que ce géocentrisme trahit explicitement l’embarras du savant. Du moment qu’on cherche à établir des comparaisons avec la Terre, il faut préciser que les « longus » sont des formations dont les dimensions dépassent celles du grand cañon du Colorado, qu’ils se produisent dans une matière qui en surface a une apparence de colloïde écumeux (au cours de ce « travail » fantastique l’écume se fige en festons de dentelle empesée à mailles énormes ; certains savants parlent de « chancres ossifiés »), alors qu’en profondeur la substance devient de plus en plus ferme, comme un muscle bandé, un muscle qui à une quinzaine de mètres de la surface est dur comme de la roche et conserve cependant sa souplesse. Le « longus » proprement dit, création apparemment indépendante, s’étire sur des kilomètres — entre des parois membraneuses distendues auxquelles s’accrochent les « excroissances ossifiées » — python colossal, qui aurait dévoré des montagnes et qui digère silencieusement, imprimant de temps en temps à son corps rampant un lent mouvement vibrant. Le « longus » présente cette apparence de reptile passif seulement quand on le survole très haut. Quand on s’en rapproche, et que les deux « parois du ravin » dominent de quelques centaines de mètres l’appareil volant, on s’aperçoit que ce cylindre gonflé, étiré jusqu’à l’horizon, est animé d’un mouvement vertigineux. On remarque d’abord le mouvement de rotation continu d’une sorte de cambouis gris-vert, qui réverbère violemment les rayons du soleil ; mais, si l’appareil descend encore jusqu’à toucher presque le « dos du python » (les arêtes du « ravin » abritant le « longus » sont alors semblables aux crêtes qui bordent un affaissement géologique), on constate qu’il s’agit d’un mouvement beaucoup plus compliqué, fait de remous concentriques, où se croisent des courants plus sombres ; à certains moments, ce « manteau » devient une croûte luisante, reflétant le ciel et les nuages, et aussitôt criblée par les éruptions détonantes des gaz et fluides internes. Peu à peu, on comprend que là réside le centre des forces qui écartent et soulèvent vers le ciel les deux versants gélatineux en train de se cristalliser lentement ; mais la science n’accepte pas sans autres preuves de telles évidences. Des discussions virulentes se sont poursuivies au fil des ans sur un thème prioritaire : que se passe-t-il exactement à l’intérieur des « longus », qui sillonnent par millions les immensités de l’océan vivant ? On attribuait à ces « longus » des fonctions organiques ; ils assumaient, selon les uns, des processus de transformation de la matière ; des processus respiratoires, suggéraient quelques voix ; ou bien encore, ils avaient pour fonction le transport des matières alimentaires. La poussière des bibliothèques a enseveli le répertoire infini des suppositions. Des expériences fastidieuses, parfois dangereuses, éliminèrent toutes ces hypothèses. Aujourd’hui, on ne parle que des « longus », formations relativement simples et stables, dont la durée d’existence se mesure en semaines — particularité exceptionnelle parmi les phénomènes observés sur la planète.

Les « mimoïdes » sont des formations notablement plus complexes, plus fantasques, et qui provoquent chez l’observateur une réaction plus véhémente — réaction instinctive, il va de soi. On peut dire, sans exagérer, que Giese était tombé amoureux des « mimoïdes », auxquels il ne tarda pas à consacrer la totalité de son temps ; jusqu’à la fin de sa vie, il les étudia, les décrivit et s’ingénia à définir leur nature. Par le nom qu’il donna à ces phénomènes, il voulut exprimer leur caractéristique la plus troublante — l’imitation des objets, proches ou distants, extérieurs à l’océan.

Un beau jour, on distingue, enfoui sous la surface de l’océan, un large disque aplati, effrangé, et comme enduit de goudron. Au bout de quelques heures, le disque commence à se décomposer en feuilles, qui s’élèvent progressivement. L’observateur croit alors assister à une lutte furieuse. De toutes les directions accourent en rangs serrés des vagues puissantes, telles des lèvres convulsées, des mâchoires charnues, qui s’ouvrent avides au-dessus de ce feuilleté déchiqueté et vacillant, puis s’enfoncent dans les profondeurs. Chaque fois qu’un cratère de vagues s’écroule et s’engloutit, la chute de cette masse de centaine de milliers de tonnes s’accompagne, pendant une seconde, d’un grondement visqueux, d’un coup de tonnerre monstrueux. Le feuilleté bitumeux est repoussé vers le bas, bousculé, démembré ; à chaque nouvel assaut, des pellicules circulaires s’éparpillent et planent, ailes ondoyantes et alanguies, sous la surface de l’océan ; elles se transforment en grappes piriformes, en longs colliers, se fondent entre elles et remontent, entraînant dans leurs replis des fragments grumeleux de la base du disque primitif, cependant qu’alentour les vagues continuent à crouler aux flancs d’un cratère qui va s’élargissant. Le phénomène peut durer un jour ; il peut durer un mois ; et, parfois, il demeure sans suites. Giese le consciencieux avait appelé cette première variante « mimoïde avorté », car il était convaincu que chacun de ces cataclysmes visait une fin ultime, le « mimoïde majeur », colonie de polypiers (dont l’ensemble dépassait la superficie d’une ville), pâles excroissances affectées à l’imitation des formes extérieures à l’océan. Uyvens, en revanche, tenait cette dernière phase pour une dégénérescence, une nécrose ; selon lui, l’apparition des « copies » correspondait à une déperdition localisée des forces propres à l’océan, qui ne maîtrisait plus les formes originales qu’il avait créées.

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