Stanislas Lem - Solaris

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L’histoire se déroulant à bord de la station d’observation est la continuation de celle commencée avec la découverte de la planète. Là, l’incompréhension est de mise : les occupants de la station ne savent pas comment interpréter les raisons pour lesquelles l’océan a réagi en leur envoyant ces « visiteurs », tirés de souvenirs douloureux. Est-ce une volonté délibérée de les tourmenter en représailles à l’émission des rayons X ? Ou bien a-t-il agi sans savoir ce qu’il faisait, en extrayant les souvenirs les plus marquants de leurs esprits ? Les événements vécus par Kelvin et ses compagnons pourront-ils contribuer à sortir la Solaristique de l’ornière dans laquelle elle piétine depuis des années ? En tout cas, s’il y a une chose à en retenir c’est que, avant de comprendre une forme de vie extraterrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-mêmes.
Solaris

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Le danger de ces formations géantes ne réside pas dans leur aspect, encore que celui-ci puisse inspirer des cauchemars. Le danger tient plutôt au fait qu’à l’intérieur d’une symétriade on ne trouve rien qui soit stable ou assuré d’aucune façon — même les lois physiques sont abolies. Les explorateurs des symétriades — il convient de le noter — ont soutenu avec plus d’ardeur que les autres savants la thèse selon laquelle l’océan vivant était doué d’intelligence.

Les symétriades surgissent subitement. La naissance d’une symétriade s’apparente à une éruption. Une heure avant l’« éruption », vitrifié sur une étendue de quelques dizaines de kilomètres carrés, l’océan commence à briller. Il conserve néanmoins sa fluidité, et le rythme des vagues ne change pas. Parfois, mais pas nécessairement, ce phénomène de vitrification se produit aux alentours de l’entonnoir laissé par un agilus. Au bout d’une heure, l’enveloppe luisante de l’océan s’envole et forme une bulle monstrueuse, qui réfléchit le firmament, le soleil, les nuages et l’horizon tout entier, gerbe d’images changeantes et diaprées. Les rayons lumineux, brisés et déviés, créent un jeu de couleurs fulgurant.

Les effets de lumière sur une symétriade sont particulièrement saisissants pendant le jour bleu et au coucher du soleil rouge. On a alors l’impression que la planète donne naissance à un double, qui d’instant en instant augmente de volume. Et, soudain, l’immense globe flamboyant, à peine s’est-il déployé au-dessus de l’océan, éclate à son sommet et se fend verticalement ; il ne s’agit pourtant pas d’une désagrégation. Cette deuxième phase, assez malencontreusement appelée « phase du calice floral », dure quelques secondes. Les arceaux membraneux dirigés vers le ciel se replient à l’intérieur et se fondent en un torse trapu, au sein duquel se poursuit une multitude de phénomènes. Au centre de ce torse — exploré pour la première fois par les soixante-dix membres de l’expédition Hamalei —, un processus gigantesque de polycristallisation dresse un axe, appelé communément « colonne vertébrale », terme dont je ne suis pas partisan. L’architectonique vertigineuse de ce pilier central est soutenue in statu nascendi par des fûts verticaux, d’une consistance gélatineuse presque liquide, qui jaillissent continuellement de crevasses démesurées. Pendant ce processus, le colosse — entouré d’une ceinture d’écume neigeuse, dont les gros bouillons s’agitent violemment — émet un rugissement sourd et continu. Du centre vers la périphérie se déroulent ensuite les révolutions compliquées de lourds ailerons, sur lesquels s’épaississent des traînées de matières ductiles montées des profondeurs. Simultanément, les geysers gélatineux se muent en colonnes mobiles projetant des tentacules ; ces faisceaux d’antennes, orientés vers des points de la structure rigoureusement déterminés par la dynamique d’ensemble, rappellent les branchies d’un embryon et tournoient à une vitesse fabuleuse, inondés de filets de sang rose et d’une sécrétion vert sombre, presque noire. À partir de ce moment, la symétriade commence à révéler sa particularité la plus extraordinaire — la faculté de « modeler » ou même de nier certaines lois physiques. Disons tout d’abord qu’il n’existe pas deux symétriades identiques et que la géométrie de chacune d’elles est toujours une « invention » nouvelle de l’océan vivant. L’intérieur de la symétriade devient une usine fabriquant des « machines monumentales », ainsi qu’on désigne fréquemment ces créations, bien qu’elles ne rappellent nullement les machines construites par l’homme ; il s’agit ici d’une activité aux fins limitées et par conséquent en quelque sorte « mécanique ».

Quand les geysers jaillissant de l’abîme se sont figés en colonnes ou en galeries et couloirs s’égaillant dans toutes les directions, quand les « membranes » se sont fixées en un dispositif inextricable de paliers, de panneaux et de voûtes, la symétriade justifie son nom, car l’ensemble de la structure se divise en deux parties égales, composées chacune de façon absolument semblable.

Au bout de vingt à trente minutes — l’axe, parfois, s’étant incliné selon un angle de huit à douze degrés —, le géant commence à descendre lentement. (Il existe des symétriades plus ou moins grandes, mais les plus petites même, alors que la base est déjà immergée, atteignent encore une hauteur de quelque huit cents mètres et sont visibles à plusieurs milles de distance.) Puis, le corps massif se stabilise progressivement — l’axe incliné retrouve la verticale — et la symétriade, partiellement immergée, s’immobilise enfin. Il est alors possible de l’explorer sans danger, en s’introduisant, près du sommet, par l’un des nombreux siphons qui percent la calotte, orifices de divers conduits et canaux. La symétriade présente — en son tout — le développement tridimensionnel de quelque équation transcendante.

Il est bien connu qu’on peut exprimer toute équation dans le langage figuré de la géométrie supérieure et construire sa représentation spatiale. La symétriade, ainsi envisagée, est une parente des cônes de Lobatchevsky et des courbes négatives de Riemann, mais une parente extrêmement éloignée, en raison de sa complexité inimaginable. Elle offre, sous forme d’un volume de quelque milles cubes, un développement de tout le système mathématique et, en fait, un développement à quatre dimensions, car les termes fondamentaux des équations s’expriment également dans le temps, dans les changements que celui-ci opère.

Il serait très naturel, évidemment, de supposer que la symétriade est une « machine mathématique » de l’océan vivant, une représentation spatiale — à l’échelle de l’océan — des calculs qu’il exécute à des fins inconnues de nous ; mais personne, aujourd’hui, n’admet plus cette idée de Fermont. L’hypothèse, bien sûr, était tentante ; toutefois, il se révéla impossible de maintenir le concept de l’océan s’attachant à examiner les problèmes de la matière, du cosmos et de l’existence, à coups d’éruptions titaniques, dont la substance participerait par chaque fragment à l’expression infiniment complexe d’une analyse supérieure. En effet, des phénomènes multiples contredisent cette conception trop simple (d’une naïveté puérile, selon certains).

On n’a pas manqué d’essayer de transposer la symétriade, de l’« illustrer ». La démonstration d’Awerian a connu un succès non négligeable. Imaginons, disait-il, un édifice datant de la splendeur de Babylone, mais construit dans une substance vivante, sensible et capable d’évoluer ; l’architectonique de cet édifice passe par une série de phases et prend sous nos yeux les formes d’une construction grecque, puis romaine ; les colonnes, telles des tiges végétales, deviennent ensuite plus minces, la voûte s’allège, s’élève, s’incurve, l’arceau décrit une parabole abrupte et se rompt en flèche. Le gothique est né, il atteint sa maturité, le temps fuit et de nouvelles formes se dessinent ; l’austérité de la ligne disparaît sous les explosions d’une exubérance orgiaque, le baroque s’épanouit sans retenue ; si la progression se poursuit, étant toujours entendu que nous considérons les mutations successives comme les étapes d’une vie évolutive, nous arrivons enfin à l’architecture de l’époque cosmique, et nous parvenons peut-être à comprendre ce qu’est une symétriade.

Cependant, quels que soient les développements et les améliorations apportés à la démonstration (on a tenté de la visualiser à l’aide de maquettes et de films), la comparaison demeure faible ; en fait, ce n’est qu’une échappatoire, sinon une tromperie, puisque la symétriade ne ressemble à rien de ce qu’on a jamais vu sur la Terre …

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