Stanislas Lem - Solaris

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L’histoire se déroulant à bord de la station d’observation est la continuation de celle commencée avec la découverte de la planète. Là, l’incompréhension est de mise : les occupants de la station ne savent pas comment interpréter les raisons pour lesquelles l’océan a réagi en leur envoyant ces « visiteurs », tirés de souvenirs douloureux. Est-ce une volonté délibérée de les tourmenter en représailles à l’émission des rayons X ? Ou bien a-t-il agi sans savoir ce qu’il faisait, en extrayant les souvenirs les plus marquants de leurs esprits ? Les événements vécus par Kelvin et ses compagnons pourront-ils contribuer à sortir la Solaristique de l’ornière dans laquelle elle piétine depuis des années ? En tout cas, s’il y a une chose à en retenir c’est que, avant de comprendre une forme de vie extraterrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-mêmes.
Solaris

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J’approchai un doigt de son œil ; la paupière se ferma.

Je me dirigeai vers la pharmacie. Le lit grinça ; je me retournai ; Harey était assise et regardait avec épouvante ses mains ensanglantées.

— Kris, gémit-elle, je … je … que m’est-il arrivé ?

Je répondis sèchement :

— Tu t’es blessée en démolissant la porte.

Les lèvres me démangeaient bizarrement, surtout la lèvre inférieure, que j’immobilisai entre mes dents.

Harey considéra un instant les morceaux du panneau plastique qui pendaient, accrochés au châssis d’acier, puis elle dirigea de nouveau les yeux sur moi. Elle s’efforçait de dissimuler la terreur qui l’avait envahie, mais je vis que son menton tremblait.

Je découpai des carrés de gaze, je pris un pot de poudre antiseptique et je revins vers le lit. Le pot de verre m’échappa des mains et se brisa ; mais je n’en avais plus besoin.

Je soulevai la main de Harey. Les ongles, qu’entourait encore un filet de sang caillé, avaient repoussé. Une cicatrice rose marquait le creux de la paume, et cette cicatrice s’amenuisait, s’effaçait à vue d’œil.

Je m’assis, je caressai son visage, et j’essayai de sourire — sans trop de succès.

— Pourquoi as-tu fait ça, Harey ?

— C’est … moi ?

Des yeux, elle désignait la porte.

— Oui … Tu ne te rappelles pas ?

— Non … c’est-à-dire, je me suis aperçue que tu n’étais plus là, j’ai eu très peur, et …

— Et quoi ?

— Je t’ai cherché, j’ai pensé que tu étais peut-être dans la salle de bains …

Alors seulement, je remarquai que l’armoire coulissante, masquant l’entrée de la salle de bains, avait été repoussée.

— Ensuite ?

— J’ai couru vers la porte.

— Après ?

— J’ai oublié … quelque chose a dû se passer …

— Quoi ?

— Je ne sais pas.

— Qu’est-ce que tu te rappelles, plus tard ?

— J’étais assise ici, sur le lit.

— Tu ne te souviens pas que je t’ai portée jusqu’ici ?

Le coin de ses lèvres affaissé, le visage inquiet, elle hésitait :

— Il me semble … c’est possible … je ne sais pas.

Elle fit basculer ses jambes par-dessus le bord du lit, se leva et alla vers la porte brisée.

— Kris !

M’approchant derrière elle, je la saisis aux épaules ; elle tremblait. Elle se retourna soudain et murmura :

— Kris, Kris …

— Calme-toi !

— Kris, si c’est moi … Kris, est-ce que je suis épileptique ?

Épileptique — bon Dieu ! elle avait décidément des questions amusantes.

— Quelle idée, ma chérie ! Les portes, vois-tu, les portes, ici, ce sont de drôles de portes …

Nous quittâmes la chambre au moment où le volet de la fenêtre remontait en grinçant ; le soleil bleu s’enfonçait dans l’océan.

Je guidai Harey jusqu’à la petite cuisine, de l’autre côté de la rotonde. Ensemble, nous pillâmes les placards et les réfrigérateurs. Je constatai bientôt que Harey n’était guère plus douée que moi pour cuisiner ou pour ouvrir les boîtes de conserves. Je dévorai le contenu de deux boîtes et je bus un nombre incalculable de tasses de café. Harey mangeait également, comme mangent parfois les enfants, quand ils n’ont pas faim et qu’ils ne veulent pas mécontenter leurs parents ; ou plutôt non, car elle ne se forçait pas à manger ; elle absorbait la nourriture d’une façon automatique, avec indifférence.

Après le repas, nous allâmes dans la salle d’opération, contiguë à la cabine radio ; j’avais mon plan. Je dis à Harey que je désirais procéder à un examen médical — simple contrôle de son état général — et je l’installai dans un fauteuil mécanique.

Je retirai du stérilisateur une seringue et des aiguilles. Je connaissais la place de chaque objet ; les instructeurs n’avaient négligé aucun détail, pendant le cours d’entraînement, à l’intérieur de la maquette de la Station. Harey me tendit les doigts ; je prélevai une goutte de sang. J’étalai le sang sur une plaquette de verre, que je posai au fond de l’exhausteur ; puis j’introduisis la plaquette dans une cuve sous vide et je fis pleuvoir une averse d’ions d’argent.

Je me sentais mieux ; les gestes d’un travail familier avaient un effet tranquillisant. Étendue sur les coussins du fauteuil mécanique, Harey contemplait les appareils de la salle d’opération.

Le bourdonnement du téléphone remplit le silence ; je soulevai le combiné :

— Kelvin.

Je surveillais Harey. Elle était demeurée impassible ; elle semblait épuisée par sa récente aventure.

J’entendis un soupir de soulagement :

— Enfin !

C’était Snaut. J’attendais, l’écouteur pressé contre l’oreille.

— Tu as une « visite », non ?

— Oui.

— Tu es occupé ?

— Oui.

— Une petite auscultation, hein ?

— Ça te dérange ? Tu voulais faire une partie d’échecs ?

— Ne t’énerve pas, Kelvin ! Sartorius désire te rencontrer, il voudrait qu’on se rencontre tous les trois.

Surpris, je répliquai :

— Très aimable de sa part ! Mais … — Je m’interrompis, puis je repris : Il est seul ?

— Non. Je me suis mal exprimé. Il voudrait parler avec nous. On branchera sur la même ligne les trois vidéo-téléphones ; les objectifs de transmission-image seront obturés.

— Ah ! Pourquoi ne m’a-t-il pas appelé lui-même ? Je l’intimide ?

— Possible, grogna Snaut. Alors ?

— Une conférence … dans une heure, ça ira ?

— Très bien.

Je le voyais sur l’écran — seulement le visage, pas plus grand que le poing. Un instant, il me considéra attentivement ; j’entendais le grésillement du courant électrique. Puis Snaut parla, avec une certaine hésitation :

— Tu te débrouilles ?

— Pas trop mal. Et toi ?

— Un peu moins bien que toi, je suppose … Est-ce que je pourrais …

— Tu voudrais venir chez moi ?

Par-dessus l’épaule, je regardai Harey. Elle était étendue, les jambes croisées, la tête inclinée en avant ; le visage morose, elle jouait machinalement avec la petite boule chromée qui terminait une chaînette fixée à l’accoudoir du fauteuil.

La voix de Snaut résonna :

— Laisse ça, tu entends ? Je te dis de laisser ça !

Je voyais son profil sur l’écran ; je n’entendais plus rien — il avait recouvert le microphone de sa main — mais ses lèvres remuaient.

— Non, je ne peux pas venir, dit-il rapidement. Peut-être plus tard. Je t’appelle en tout cas dans une heure.

L’écran s’éteignit ; je raccrochai le combiné.

— Qui était-ce ? demanda Harey, sans marquer de curiosité.

— Snaut, un cybernéticien … tu ne le connais pas.

— Ça va encore durer longtemps ?

— Tu t’ennuies ?

Je mis la première plaquette de la série dans le coffret du microscope neutrinique et, l’un après l’autre, je pressai les interrupteurs de différentes couleurs ; les champs magnétiques grondèrent sourdement.

— Il n’y a pas beaucoup de distractions ici, et si ma modeste compagnie ne te suffit pas …

Je parlais distraitement, en prolongeant les intervalles entre les mots.

J’attirai à moi le gros casque noir qui s’évasait autour de la lunette du microscope et j’appuyai mon front sur la mousse élastique de la visière. J’entendis la voix de Harey, mais je ne compris pas ce qu’elle disait. Mon regard dominait, en raccourci abrupt, un énorme désert inondé de lumière argentée, parsemé de plaques rocheuses arrondies — des globules rouges — qui frémissaient et s’agitaient derrière un voile de brume. Je mis la lunette au point et je pénétrai plus profondément le paysage ardent. Sans décoller mes yeux de la visière, je tournai la manivelle d’orientation ; quand un éclat de roche, globule isolé, se trouva à la croisée des fils noirs, j’agrandis l’image. L’objectif avait apparemment rencontré un érythrocyte déformé, effondré en son milieu, et dont les bords accidentés projetaient des ombres noires acérées dans les profondeurs d’un cratère circulaire. Le cratère, hérissé de dépôts d’ions d’argent, s’échappa hors du champ de vision du microscope. Les contours nébuleux de chaînons d’albumine, atrophiés et distordus, apparurent au sein d’un liquide opalescent. Un serpentin d’albumine se replia à la croisée des fils noirs de la lentille ; lentement, progressivement, j’actionnai le levier d’agrandissement. D’un moment à l’autre, je devais arriver au terme de cette exploration des abîmes ; l’ombre d’une molécule occupa l’espace tout entier ; puis l’image devint floue …

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