Stanislas Lem - Solaris

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L’histoire se déroulant à bord de la station d’observation est la continuation de celle commencée avec la découverte de la planète. Là, l’incompréhension est de mise : les occupants de la station ne savent pas comment interpréter les raisons pour lesquelles l’océan a réagi en leur envoyant ces « visiteurs », tirés de souvenirs douloureux. Est-ce une volonté délibérée de les tourmenter en représailles à l’émission des rayons X ? Ou bien a-t-il agi sans savoir ce qu’il faisait, en extrayant les souvenirs les plus marquants de leurs esprits ? Les événements vécus par Kelvin et ses compagnons pourront-ils contribuer à sortir la Solaristique de l’ornière dans laquelle elle piétine depuis des années ? En tout cas, s’il y a une chose à en retenir c’est que, avant de comprendre une forme de vie extraterrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-mêmes.
Solaris

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Je fermai les yeux. Son cœur battait contre mon cœur. Son cœur ? Simple accessoire ! me dis-je. Mais rien ne m’étonnait plus, pas même ma propre indifférence. J’avais franchi les frontières de la peur et du désespoir. J’étais parvenu très loin — personne, jamais, n’était arrivé aussi loin ! Mes lèvres effleuraient son cou ; je descendis plus bas, jusqu’à la cavité entre les tendons ; le sang frappait la paroi de la coquille de chair soyeuse.

Je m’appuyai sur le coude. Aurore, douceur de l’aube ? Un orage silencieux embrasait l’horizon sans nuages. Un éclair, le premier rayon du soleil bleu, traversa la chambre et se brisa en reflets acérés ; il y eut un feu croisé d’étincelles, jaillies du miroir, des poignées de portes, des tuyaux nickelés ; la lumière s’éparpillait, se jetait sur toute surface lisse et semblait vouloir conquérir un espace plus vaste, faire éclater la chambre. Je regardai Harey ; la pupille de ses yeux gris s’était contractée.

Elle demanda d’une voix mate :

— La nuit est déjà finie ?

— Ici, la nuit ne dure jamais longtemps.

— Et nous ?

— Quoi nous ?

— Nous resterons longtemps ici ?

Venant de sa part, la question ne manquait pas de saveur comique ; mais, quand je parlai, ma voix ne révéla aucune trace de gaieté :

— Assez longtemps, probablement. Tu n’as pas envie de rester ?

Elle ne cilla pas. Elle me regardait attentivement. Avait-elle cillé, maintenant ? Je n’en étais pas sûr. Elle tira la couverture et j’aperçus le petit triangle rose sur son bras.

— Pourquoi me regardes-tu comme ça ?

— Parce que tu es très belle.

Elle sourit, sans malice ; elle me remerciait discrètement de mon compliment.

— Vraiment ? On dirait que … c’est comme si …

— Quoi ?

— Comme si tu doutais de quelque chose.

— Quelle idée !

— Comme si tu te méfiais de moi, comme si je t’avais caché quelque chose …

— Absurde !

— À ta façon de nier, je vois bien que je ne me trompe pas.

La lumière devenait aveuglante. La main en visière, je cherchai mes lunettes. Elles étaient sur la table. Je m’agenouillai, tendis le bras et je mis les verres noirs.

Quand je m’étendis à côté d’elle, Harey sourit :

— Et moi ?

Je compris soudain :

— Des lunettes ?

Je me levai et commençai à fureter ; j’ouvris des tiroirs ; je déplaçai des livres, des instruments … Je trouvai deux paires de lunettes, que je donnai à Harey. Elle les essaya, une paire après l’autre. Les lunettes étaient trop grandes ; elles lui tombaient jusqu’au milieu du nez.

En grinçant, les volets glissaient devant la fenêtre. Et ce fut de nouveau la nuit. À tâtons, j’aidai Harey à enlever ses verres et je déposai nos lunettes sous le lit.

Elle demanda :

— Qu’est-ce qu’on fait ?

— La nuit, on dort !

— Kris …

— Quoi ?

— Tu veux une compresse sur le front ?

— Non, merci. Merci … ma chérie.

Je ne sais pas pourquoi j’avais ajouté ces deux mots. Dans l’obscurité, je saisis ses épaules gracieuses, je les sentis frémir, et j’eus la certitude de tenir Harey dans mes bras. Ou plutôt, je compris soudain qu’elle n’essayait pas de me duper ; c’était moi qui la trompais — car elle pensait sincèrement qu’elle était Harey.

Je m’assoupis ensuite plusieurs fois, et chaque fois un sursaut angoissé me tira du sommeil. Haletant, épuisé, je me serrais contre elle ; mon cœur se calmait lentement. Du bout des doigts, prudemment, elle me touchait les joues, le front, pour vérifier si je n’avais pas de fièvre. C’était Harey. La seule, la vraie Harey.

Quelque chose changea en moi ; je cessai de lutter et presque aussitôt je m’endormis.

Une sensation de fraîcheur agréable me réveilla. J’avais le visage recouvert d’un tissu humide, que je retirai facilement ; j’aperçus Harey penchée au-dessus de moi. Elle me sourit. Des deux mains, elle pressait un morceau de gaze, qui s’égouttait dans une cuvette de porcelaine ; à côté de la cuvette, il y avait un flacon de lotion cicatrisante.

— Quel sommeil ! dit-elle en m’appliquant sur la tempe la compresse qu’elle venait de préparer. — Tu as mal ?

— Non.

Je plissai le front ; la peau avait retrouvé sa souplesse. Harey était assise au bord du lit, ses cheveux noirs rejetés par-dessus le col d’un peignoir de bain, un peignoir d’homme, à rayures orangées et blanches, dont elle avait retroussé les manches jusqu’au coude.

J’avais terriblement faim ; vingt heures, pour le moins, s’étaient écoulées depuis mon dernier repas. Quand Harey eut terminé son travail d’infirmière, je me levai. Mon regard tomba sur deux robes, qui drapaient le dossier d’un fauteuil — deux robes blanches absolument identiques, ornées chacune d’une rangée de boutons rouges. J’avais moi-même déchiré l’une de ces robes, afin d’aider Harey à la quitter. Et Harey était revenue, hier soir, vêtue de la seconde robe !

Elle suivit mon regard :

— J’ai dû défaire la couture avec des ciseaux, dit-elle. Je crois que la fermeture à glissière s’est coincée.

Le spectacle de ces deux robes identiques dépassait en horreur tout ce que j’avais connu jusqu’alors. Harey s’affairait à mettre de l’ordre dans la petite pharmacie. Je me détournai et je mordis mon poing. Continuant à regarder ces deux robes — ou plutôt cette seule et unique robe dédoublée — je m’éloignai vers la porte. L’eau coulait bruyamment du robinet. J’ouvris la porte, je me glissai hors de la chambre, et je refermai le panneau avec précaution. J’entendais le murmure de l’eau, le tintement des flacons ; brusquement, tout bruit cessa. Les mâchoires serrées, j’attendais ; le panneau de la porte reflétait un des tubes lumineux qui entouraient le plafond de la rotonde. Je tenais la poignée, sans grande conviction de pouvoir la garder levée. Une secousse brutale faillit me l’arracher de la main ; mais la porte ne s’ouvrit pas ; elle vibra et se mit à trembler du haut en bas. Stupéfait, je lâchai la poignée et je reculai. Le panneau de matière plastique se creusait, comme si un personnage invisible, à côté de moi, avait essayé d’enfoncer la porte pour s’introduire dans la chambre ! Le châssis d’acier du panneau s’arquait toujours davantage et le vernis émaillé s’effritait. Tout à coup, je compris : au lieu de pousser la porte, qui s’ouvrait vers l’extérieur, Harey s’efforçait de l’ouvrir en la tirant à soi. Le reflet du tube lumineux se courbait dans le miroir déformant du panneau blanc ; un craquement puissant retentit et le panneau, tendu à l’extrême, se fendit. Simultanément, la poignée disparut, arrachée de sa monture. Des mains ensanglantées passèrent à travers la fente, s’avancèrent en laissant des traces rouges sur le vernis laiteux, et la porte se brisa en deux morceaux suspendus de biais à leurs gonds. Un visage livide parut ; une créature hagarde, vêtue d’un peignoir de bain orange et blanc, se précipita sur ma poitrine en sanglotant.

Je voulais fuir, trop tard et contre tout espoir ; mais j’étais incapable de bouger. Harey respirait convulsivement ; sa tête échevelée martelait mon épaule. Quand je pus étendre les bras pour la maîtriser, Harey s’écroula.

Évitant de m’accrocher au panneau fracassé, je la portai à l’intérieur de la chambre et je l’étendis sur le lit. Au bout de ses doigts écorchés, les ongles étaient brisés. Quand elle retourna la main, je vis saillir à nu les os de la paume. Je regardai son visage ; les yeux, dépourvus d’expression, ne me voyaient pas.

— Harey !

Elle répondit par un grognement inarticulé.

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