Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Mais il avait eu le temps de tirer.

Depuis la cabine de l’appareil, Osborne sentit le coup venir, un peu tard. Il hurla :

— Attention, il a une arme ! Remonte !

Le pilote avait déjà broyé le manche à balai. En contrebas, Kirk vidait son chargeur : la première balle ricocha contre une pale, l’autre atteignit le pilote à la tête. Ses lobes frontaux se dispersèrent tandis qu’il s’écroulait sur les commandes de l’appareil. Aussitôt, l’hélicoptère partit en vrille. Dans un vacarme terrifiant, Osborne se jeta sur les commandes et tenta de dégager le pilote.

Deux secondes plus tard, ils s’écrasaient sur le sol.

En explosant, l’hélicoptère fit l’effet d’une bombe : des bouts de carlingue giclèrent un peu partout, soufflant le sol sous l’impact. Des projectiles d’acier rasèrent les environs, des flammes fusèrent dans le ciel. Jack s’était jeté au bas de la dune. Kirk, qui titubait en se tenant la gorge, fut littéralement projeté en l’air, le corps criblé de métal.

Quand Fitzgerald se releva, le corps de son plus jeune adjoint grillait avec celui du pilote parmi les morceaux de carlingue froissée…

20

Cinq heures du matin, Ninety Mile Beach. Jack Fitzgerald se taisait. Depuis la dune qui l’avait protégé de l’explosion, il regardait les corps mutilés mêlés aux amas de carcasses épurées. Les gyrophares des services de police avaient chassé cette nuit sans fond, mais ça puait toujours autant la mort. Alors il se taisait ; lui qui la connaissait bien avait un certain respect pour elle.

Il savait qu’il était arrivé trop tard sur les lieux. Osborne. Pauvre gamin. Un hélicoptère de secours venait d’emporter Ann vers le ciel noir. Il espérait simplement qu’ils s’y sentiraient mieux…

Après Eva, il avait fait le tour du malheur. Quel gâchis. C’était comme s’il venait de tout reperdre. Femme, fille, espoir. Le cauchemar continuait, en accéléré. Il refuserait toutes les nuits — comment désormais dormir ?

Le policier enfonça ses pouces dans ses paupières. La cocaïne lui infligeait une lente descente. Autour de lui, des infirmiers butinaient, bonshommes immaculés, rapaces sanitaires à l’ère de l’humanitaire. On tentait de reconnaître les corps parmi les débris de carlingue fumante. Les secours étaient arrivés tard sur les lieux du massacre. L’éloignement, la nuit, colporter la nouvelle aux instances responsables, l’organisation : tous ces petits détails avaient pris du temps. Mais dans l’esprit de Fitzgerald, c’était lui et lui seul le fautif : il aurait dû être là, avec Osborne et Waitura, plutôt que de s’évertuer à pourchasser deux innocents coupables de s’être aimés un peu trop fort, un peu trop mal.

Eva.

La prononciation de ce nom suffisait à le rendre à moitié fou. Comment avait-il pu, lui, perdre autant la raison ?

Le Maori faisait peine à voir avec sa mine décomposée, ses cernes lourds qui le vieillissaient de dix ans, ses taches de sang sur ses vêtements, son pas incertain et la lueur épouvantable qui naviguait dans ses yeux vides.

Dorénavant, les vivants le fuyaient : on faisait des écarts pour éviter cette affreuse chose. Et ce regard… « Un zombi », disait-on en parlant de lui. Ça faisait déjà jaser. Jack ne voyait rien.

Eva était morte — et ils ne s’étaient rien dit.

Ann, fidèle jusqu’au bout, lui avait donné un peu d’amour sans espoir de retour — et lui n’avait même pas su la remercier…

Pauvre idiot.

Pauvre fou.

Pauvre con.

Fitzgerald avait toujours fait les mauvais choix. Sa vie n’avait jamais été qu’un labyrinthe fermé, une rue sans issue où il se terrait à la recherche de son propre cadavre. La fatalité le précédait toujours d’un pas, une seconde ou un sentiment. Malgré ses beaux désirs, ses nobles pensées, il était responsable de tous ses échecs. Son attrait pour le morbide l’avait poussé à survivre dans un présent cruel et sinistre : il plongeait dans la pourriture de chaque charnier. Ce soir il n’avait plus qu’à trier les restes : son destin, son squelette.

Il y avait bien ce .38 à la ceinture…

L’instinct reprit cependant le dessus : l’histoire n’était pas terminée. Il irait jusqu’au bout. Pour eux, pour elle.

Fitzgerald se dirigea vers le corps de Malcom Kirk. Il découvrait pour la première fois le visage du tueur — du moins, ce qu’il en restait. Une souffrance aiguë se lisait encore sur ses traits pourtant si fins. L’agonie avait dû être longue : vingt-deux ans. L’âge de Kirk.

Ce type aurait pu être son fils.

Il observa attentivement le cadavre : une balle de .38 avait traversé son cou. On retrouverait le projectile quelque part dans une dune. Mais il y avait aussi un autre trou, situé dans le ventre du défunt. Il plongea la main dans la plaie et extirpa une balle dans ses doigts sanguinolents.

— 32, évalua-t-il.

Ann s’était bien défendue.

Les vêtements de Kirk avaient été en partie soufflés par la déflagration mais on distinguait encore des lambeaux de chair calcinée. Intrigué, Jack se pencha sur la victime. Il ne broncha pas. Pourtant, ce qu’il vit était plutôt effrayant : Malcom Kirk n’avait plus de testicules.

L’émasculation n’avait pas été causée par l’accident : ce type avait été castré, il y a de ça des années. Il avait été castré par sa mère. C’est elle qu’on avait retrouvée dans le sac plastique du camion, il en était sûr. Ainsi tout s’expliquait. Ann avait vu juste : le tueur avait subi un traumatisme durant sa jeunesse, la chose avait dû se passer lors de sa petite enfance. Sa mère, monstre de possession, incestueuse et définitivement malade, l’avait émasculé pour le garder. Kirk, alors trop jeune, avait refoulé cet événement. Mais depuis ce jour, ses actions intimes furent motivées par cet accident barbare…

Pauvre type, pensa Jack, vaguement humain.

Rassemblant ces informations, il élabora la théorie : Malcom avait grandi avec sa mère, qui l’avait dressé contre les autres femmes. Pourtant Kirk avait essayé de les aimer : Carol avait même accepté de le suivre sur la plage. Mais Malcom ne pouvait satisfaire ni les désirs des femmes ni les siens. Et ça le rendait fou. Alors, il tuait. Puis il les scalpait : la symbolique du trophée ramené à la mère était évidente. Bien qu’elle fut morte depuis longtemps (peut-être même Malcom l’avait-il tuée de ses propres mains), sa mère continuait à hanter son présent, son passé, et anéantissait toute forme d’avenir. Il tuait par autodestruction et entretenait son délire à travers sa mère : lors de ses crises, il lui ramenait ses offrandes. Sa course éperdue en camion n’était qu’un suicide déguisé en pèlerinage avec sa mère. C’était pour lui le seul et le dernier moyen de payer ses fautes, de dire au monde qu’il l’aimait, malgré tout. Le reste n’était que littérature, thèse et affaire de spécialiste.

Jack n’en était pas un. Sa spécialité, désormais ce serait la mort.

Il partit colporter la nouvelle.

*

Queen Street s’était mis sur son 31 pour la parade de la Whitbread. Des barrières avaient été dressées le long de l’avenue où les gens se pressaient en bon ordre. Le défilé paralysait la ville, ravie de célébrer ces marins qui se coursaient autour du monde. Même les cravatés des agences financières sortaient sur les terrasses afin d’acclamer les héros. Voitures électriques aux carrosseries déformables, orchestres et cuivres, bateaux de pirates : un joyeux cocktail d’enfantillages s’ébattait sur la plus grande avenue du pays.

Fitzgerald dut faire un détour. L’engouement de la ville contrastait singulièrement avec sa mine, les nerfs coincés sur le volant de l’automatique : Kirsty. Wilson. Helen. Osborne. Ann. Eva. Eva… Après l’effroyable série, tout son corps réclamait un lit, du silence et des rêves, même simplistes, mais cette foutue journée était loin d’être terminée. Il gara la Toyota le long d’un mur d’enceinte : plus loin, une luxueuse propriété aux murs blancs dépassait des arbres.

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