Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Une fois chez lui, le policier but deux cafés de suite avant de sombrer dans les dossiers. Comme à son habitude, il mélangea l’affaire en cours avec celle de sa famille. Avaient-elles un lien ? Y avait-il une chance, même infime, que le tueur d’aujourd’hui ait pu tuer vingt-cinq ans plus tôt alors qu’ils passaient leurs premières vraies vacances dans les fjords de Te Anau, entre les Takitimu et Hunter Mountains ?

Pendue cent fois aux murs du bureau, Elisabeth semblait l’observer. Elisabeth, son amour… Jack resta agrippé aux vestiges de sa jeunesse, les yeux soumis à la lumière orangée de son cabinet secret. Au menu de sa bouche, bière et haschich. Brouiller les idées, mêler les événements, trouver la piste damnée, la solution au problème posé il y a si longtemps. L’alcool et la drogue aiguisèrent un moment ses sens. Il se sentait presque mieux. Paradoxalement, c’était là ses rares moments de détente. Mais cette mauvaise joie ne durait guère : il lui fallait compenser son état d’échec permanent par de longues plages de réflexion. Les docks. Son territoire de chasse.

Sous l’insistance de son regard devenu trouble, les photos semblèrent s’animer — et le mur du bureau vécut un bref moment d’humanité. Une femme souriait à l’objectif, tenant dans ses bras un bébé aux yeux bavards. Elisabeth. Mémoire et liberté. La recherche du temps disparu… Non, décidément ça faisait trop mal.

Jack Fitzgerald vivait ces moments en somnambule ; après un bref trajet en voiture, il se vit arpenter les ruelles glauques jetées au pied des entrepôts. Là, il erra un moment, soldat certifié capitaine par une carte de police qu’il traînait alors comme un boulet. Titubant à l’ombre des lampadaires, il passait de la haine furtive au désespoir le plus vif, poings serrés, prêts à cogner. Elisabeth l’appelait au fond du port mais ce soir, les docks étaient déserts.

Cet homme n’avait pas pleuré depuis vingt-cinq ans. C’était horrible. Tout allait exploser, et il ne retrouverait rien.

Il se concentra sur le mal, serra les paupières, imagina pour la millième fois le cadavre torturé d’Elisabeth, Elisabeth son seul amour, son système solaire, mais rien n’y fit : ses yeux restaient secs.

À croire qu’il était maudit.

4

Le jour pointait derrière les stores vénitiens de la chambre. Par terre, sur la moquette, on pouvait voir une arme de calibre .38 sur une paire de chaussettes — une rouge et une verte —, deux chaussures renversées sur un pantalon de toile claire, une montre au bracelet cassé, de la monnaie, une veste avec un crayon accroché à la doublure, des papiers de chewing-gum, un chéquier broyé, des filtres de cigarettes blondes, un carnet, une chemise et une grosse boulette de haschich.

Fitzgerald sursauta : la sonnette de la porte d’entrée venait de percer le silence qui l’opposait à la nuit. Un œil sur le réveil ; six heures du matin. Qui pouvait bien sonner à cette heure ? Ici, trop de choses personnelles, trop de souvenirs qui ne regardaient que lui ; le seul humain à pénétrer dans l’antre était Helen. Et Helen ne venait que les mardis, pour le ménage…

Le policier se frotta le visage comme si ses mains pouvaient le nettoyer par une sorte de magie dérisoire. Enfin, il se leva et traversa le couloir jusqu’à la porte.

La surprise mesurait un mètre soixante-dix : Ann Waitura se tenait sur le perron, son tailleur beige sur les épaules et un gros dossier dans les bras. Ses yeux étaient rouges, le maquillage récent, les traits tirés. Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit.

— J’ai fini mon enquête, dit-elle d’un ton neutre.

« Sacrée petite teigneuse », pensa Jack en l’invitant dans son antre.

— Café ?

— Ce n’est pas de refus.

Fitzgerald contourna le bar et prépara un litre de mazout estampillé pur arabica. Ann s’assit sur le canapé et posa son dossier sur la table basse du salon. Une enfant sage. Jack se demandait parfois comment cette fille avait pu se marier et divorcer dans la foulée. Il n’avait pas posé de questions ; les réponses ne l’intéressaient pas. Il imaginait simplement qu’elle avait fini par régulariser un premier amour qui traînait depuis l’adolescence : dès lors, les choses s’étaient déréglées d’elles-mêmes…

Ann avait attaché ses cheveux : ce chignon faussement désinvolte lui allait bien. Ses sourcils bruns formaient une courbe anxieuse sous son front dégagé. L’intelligence à nu. Il répartit les tasses sur la table. Pas de sucre. Il lut dans ses yeux brillants de fatigue une impatience parfaitement contrôlée. La criminologue avait fini de dresser le portrait de plusieurs hommes ayant subi un traumatisme durant leur jeunesse. Ne figuraient parmi ces documents que les personnes recensées par les services médicaux ou judiciaires du pays. En procédant par élimination selon son système préétabli quoique arbitraire, Waitura avait gardé quatre individus : aucun ne correspondait aux six peintres précédemment sélectionnés par Osborne mais ils constituaient une piste sérieuse.

Jack servit le café. Ann se jeta sur sa tasse ébréchée tandis que son partenaire élaborait une gamme de moues furtives sur la liste exhaustive. Chaque dossier était accompagné d’une photo laser de piètre qualité. Ann l’observait depuis sa tasse. Soudain, son œil tiqua.

— Qui est-ce, Kirk ? Ce visage me dit quelque chose…

— Quel flair ! lança-t-elle dans un sarcasme à demi admiratif.

La photo était mauvaise : on y voyait le visage un peu pataud d’un adolescent polynésien. Le regard était profond, les traits magnifiques. Le photographe avait bien tenté de l’amuser avant le flash mais le sourire figé de l’adolescent n’était qu’une grimace apeurée.

Ann devait connaître ces dossiers par cœur.

— Malcom Kirk est originaire des îles Samoa, peuple pacifiste s’il en est. Né, semble-t-il, en 1979 dans une petite île appelée Tau. Arrivé en Nouvelle-Zélande avec sa mère dans les années quatre-vingt-dix, Kirk souffrait de troubles sérieux à tendances psychotiques. En fait, nous n’avons qu’une preuve de son passage : à la mort de sa mère, en 1996, Kirk a passé dix jours dans un foyer d’assistance pour orphelins. Un psychiatre en mission a eu l’occasion de rencontrer cet adolescent. C’est lui qui a établi son mal. Malheureusement, aucun organisme psychiatrique n’a eu l’occasion de l’examiner de plus près : Malcom Kirk obtint tout de suite sa majorité. Les services sociaux lui rendirent la liberté, sous réserve de se rendre au centre une fois par mois. Kirk ne vint jamais se présenter au centre médical. Donnez-moi ce dossier, s’il vous plaît… (Ann lut en diagonale avant de poser un doigt sur une ligne précise du dossier.) Regardez : au bas du rapport, il y a une note griffonnée à la main. Je cite : « Malcom Kirk ayant montré sa parfaite acculturation au système de notre pays, aujourd’hui en possession d’un logement et d’un travail fixe, il est inutile de poursuivre une démarche médicale sur ce sujet. » Depuis, plus de nouvelles. Ce rapport date de septembre 1996.

— Quatre-vingt-seize, hum… Trois mois plus tard, Irène était tuée. Qui a signé ce rapport ?

— Pas de nom lisible.

Ça sentait le coup fourré à plein nez.

— Et le psychiatre qui l’a examiné ?

— Le docteur Gallager. De l’hôpital psychiatrique de Wellington dépêché au centre social pour orphelins.

— Et l’employeur ?

— Aucun nom.

— Quelle est l’adresse de ce Malcom Kirk ?

— La dernière adresse connue est une pension de famille. J’ai téléphoné. Et c’est là que l’affaire se corse : aucun Malcom Kirk n’a jamais habité dans cette pension de famille.

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