Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Bien joué. Mais pas suffisant.

— Nous n’avons pas retrouvé cet homme et il ne s’est toujours pas manifesté. Pouvez-vous m’en faire un portrait-robot ?

Eva mordit à belles dents dans sa crêpe tout à fait refroidie. Elle fit d’ailleurs un geste de dégoût, ce qui lui permit d’établir un plan évasif.

— Le John en question est un homme entre trente et quarante ans, les cheveux bruns, environ un mètre quatre-vingt-cinq, plutôt pas mal, sans plus (faisant la difficile, confondant l’antipathie avec la réalité d’un physique engageant), vêtu d’un costume foncé, ou quelque chose comme ça.

Elle aurait décrit le Yeti avec la même précision : grand, poilu, avec des yeux.

— Un signe particulier ? Cheveux en brosse ou plaqués, touffus ou rares ?

— Plutôt touffus. Pas de signe particulier. Quant à la couleur de ses yeux, je vous avoue que je n’en sais strictement rien. On perçoit moins bien les couleurs le soir et, de toute façon, il pouvait avoir les yeux roses et les cils verts que je m’en serais à peine aperçue.

— Il vous arrive souvent d’oublier les gens avec lesquels vous partagez votre dîner ?

— Plus souvent que vous ne le croyez.

— Avait-il du sang maori en lui ?

— Peut-être.

— J’aimerais une réponse plus précise.

— Je n’en sais rien. Il était bronzé…

— Vous l’avez quitté juste après le restaurant ?

— Oui.

— Comment se déplaçait-il ?

— En voiture, je suppose.

— Vous vous êtes séparés quand et où ?

— Après manger, dans la rue.

— Et vous ne savez pas s’il est en voiture ou non ?

— Il devait être en voiture puisque Edwyn ne lui a pas proposé de le déposer quelque part.

— Il y a des traces d’huile sur le parking. Qui est venu ici ces jours-ci ?

Nouvelle attaque au cœur après des banalités.

— Je n’en sais rien. Des coursiers sans doute. Nous commandons souvent des repas préparés…

— Les domestiques confirmeront ?

— Nous n’en avons pas. Juste une femme de ménage qui vient de temps à autre, et seulement en journée. Nous préférons être seuls le soir…

— Les traces d’huile sont encore assez fraîches. Vous devez bien vous souvenir ?

— Non, désolée.

— Vous avez pourtant fait appel à un coursier hier ou avant-hier ?

— Moi non, mais mon mari peut-être. À moins que ce ne soit la femme de ménage, le jardinier, ou un ami d’Edwyn, ou Robin, l’ami asexué de Batman lors d’une de ses escapades nocturnes…

Un éclat de rire tonitruant passa dans ses beaux yeux verts. Ça allait très bien avec ses cheveux auburn mais Jack n’était pas là pour un casting. Il menaça :

— Madame, nous ne sommes pas là pour déconner. Il s’agit de la mort de votre mari.

— Justement ! s’emporta Eva. J’aimerais bien savoir pourquoi vous me persécutez de la sorte ! Pour des questions de routine, vous y allez un peu fort ! Si vous voulez m’inculper pour le meurtre de mon mari, dites-le-moi : au moins je resterai muette comme une carpe avant d’appeler mon avocat.

Brutal retour de kick. Elle l’avait appâté pour qu’il dérape jusqu’à la soupçonner ouvertement. Comme il ne pouvait pas l’arrêter sans preuves, Eva pouvait toujours se réfugier derrière la loi. Mais elle mentait. Quelque chose dans le filet de la voix, une impression d’ailleurs dans les yeux… Il fallait enfoncer le clou avant qu’elle ne se réfugie définitivement derrière un mutisme d’homme de loi.

— Alors vous pouvez m’expliquer comment votre mari s’est brisé les vertèbres cervicales avec un objet rond en tombant du deuxième étage sur du bitume ?

Elle accepterait le défi. Une femme de son cran rendrait coup pour coup.

Eva regarda fixement le policier. La décision qu’elle prendrait déterminerait le reste de sa vie.

— J’appelle mon avocat.

Jack eut un rictus de rage. Elle ne voulait pas se battre. Elle ne voulait pas se sauver. En refusant le combat, elle signait son arrêt de mort. Car elle mentait, il en était maintenant persuadé. Qu’Eva ait tué son mari ou non n’avait plus d’importance : elle venait de plonger dans un abîme et la chute n’avait pas de fin.

Jack vit sa propre mort bouger dans les yeux de cette femme.

Il se leva. Sa réponse pour Hickok était « coupable ». Les autres, en fouinant un peu, trouveraient la vérité : du côté du mystérieux John, de l’autopsie ou des propos mêmes d’Eva, mais à la longue ils trouveraient.

Elle le savait.

Fitzgerald n’avait pas le pouvoir de la mettre en résidence surveillée. Hickok s’en occuperait. Après tout, il était sur une autre affaire. Le cadavre de Carol, mais aussi ceux de Pete, Katy et Kirsty attendaient qu’on leur rende justice. Sa femme et sa fille aussi…

Eva le raccompagna jusqu’à la sortie. Sa jupe flottait dans l’air, découvrant çà et là ses jambes superbes. Ils n’échangèrent pas un mot, tous deux résignés à exécuter une chose qu’ils ne voulaient pas faire. Avant de partir, il se retourna et lui dit d’une voix enfin humaine :

— Au revoir, Eva.

Elle le toisa de toute sa beauté fragile.

— Adieu, Fitzgerald.

Il baissa les yeux, un peu triste.

— Oui, vous avez peut-être raison : adieu.

Le soir commençait à tomber sur Auckland quand il passa le rapport de sa fichue boîte automatique. Dans son dos, la propriété des White rapetissait sur Eden Terrasse. La Toyota descendait la pente tortueuse du quartier des privilégiés, Jack était bouleversé. Il y avait quelque chose dans cette fille, mais quoi ? Du sang, des larmes, une mauvaise blague, un sale coup qui se tramait. Il ne comprenait pas. Que signifiait ce pincement au cœur quand il l’avait quittée ? Non, ce n’était pas possible. Vite, revenir sur Terre.

Depuis son véhicule, il passa un coup de fil à l’hôtel Debrett : comme le réceptionniste l’informa que la criminologue n’était pas encore rentrée, il composa le numéro de son bureau. Bosseuse comme elle était, Ann ne pouvait être que là-bas, entre dossiers rébarbatifs et café dégueulasse.

De fait, elle décrocha à la première sonnerie.

— Désolé de vous avoir envoyée paître tout à l’heure, s’excusa-t-il sans vraiment croire à ce qu’il disait.

— Qu’allez-vous faire maintenant ? fit-elle crânement. Me traiter de punaise ?

— Je vous invite au restaurant. Il faut que je parle avec une femme.

— Je vous remercie de me considérer comme n’importe laquelle. Comment s’est passé l’interrogatoire ?

— L’impression d’avoir parlé à un mur.

— Des Lamentations ?

— Oh ! non ! s’esclaffa-t-il, un rien ironique. Je passe chez Hickok et je vous prends après, c’est d’accord ?

— O.K., capitaine.

Voix informelle, avec du « capitaine » glacé, comme au début de leur coopération. Un pas en avant, cinquante en arrière. La meilleure tactique avec un homme comme lui.

*

— Alors, Fitz ? Vous avez interrogé Eva White ?

— Oui.

Jack faisait face au procureur, les pieds campés devant son large bureau. Il l’observait derrière l’abat-jour de la lampe.

— Que pensez-vous d’elle ?

Bien sûr, Eva était coupable. Son mariage n’était qu’un simulacre, elle une tueuse amateur, dépassée par les événements. Mais elle n’avait pas pu balancer le corps d’Edwyn toute seule par-dessus le balcon. Sans parler des traces d’huile sur le perron — aucun des véhicules d’Edwyn ne pissaient l’huile, il l’avait vérifié. Eva avait donc un amant, un type qui la faisait rêver pour la première fois de sa vie et sans doute la dernière, ses yeux brillaient pour lui en ce moment même, elle n’avait même pas pris soin de s’en protéger, Eva était désespérée, elle ne voulait plus se battre mais elle lui avait montré tout ce qu’elle voulait cacher avec assez d’arrogance pour se laisser piéger. Même Bashop ne ferait qu’une bouchée d’elle. Mais Eva O’Neil n’était pas le genre de femme à aller en prison. Elle se tuerait avant. Et lui aussi, peut-être.

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