Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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J’espérais que ma décoloration me camouflait assez. Evidemment, l’autre postière de Cagnes avait refilé mon signalement, mais elle m’avait fort peu vu à travers son grillage… Jusqu’au moment où j’avais défouraillé, son attention s’était principalement fixée sur Herminia. Les femmes regardent les femmes… Les hommes aussi, hélas !

Des lunettes de soleil et une veste extravagante achetée chez un marchand du port m’assuraient un brin de sécurité pour l’instant…

J’ai pris un car pour Saint-Raphaël… Une fois là-bas, j’aviserais. Je me suis foutu au fond du véhicule. Il n’y avait pas grand trèpe et personne ne prêtait attention à moi.

J’étais à l’aise pour penser. Etait-ce bien un avantage ? La gamberge me faisait tourner à l’aigre et, par moment, je me surprenais à avoir des sursauts de rage… Je pensais aux vingt briques envolées avec Herminia. Ce qu’elle avait fait fissa, la vierge folle ! Je revoyais toujours la même scène : son geste rapide pour m’arracher le pacson de talbins et sa galopade vers l’auto arrêtée.

Fallait-il qu’elle soit sûre d’elle, cette môme !

Quand elle avait vu que l’affaire tournait au caca elle s’était dit ce que je me disais moi-même : que le moment était venu de se séparer. Seulement il lui fallait la vaisselle de poche et elle n’était pas portée sur le partage, j’en avais maintenant la preuve.

Que je la repince, la salope ! Que je la repince…

Je m’exhortai au calme. Mon subconscient me disait :

« Voyons, Kaput, calme-toi… Tu es libre, c’est l’essentiel, tu as plus d’un tour dans ton sac et tu arriveras à les blouser une fois encore, les bourremen ! Tu vas consacrer ta vie à Herminia… C’est long, une vie, et la terre est petite… Non seulement elle est petite, Kaput, mais elle est ronde… Personne n’échappe à personne. Un jour les flics te posséderont, mais auparavant tu posséderas cette truie infecte ! »

A ma rage s’ajoutait une tristesse physique. Je m’étais régalé une partie de la nuit avec elle. C’était une sorte de célébration d’un culte.

Je me suis marré malgré moi… Le moral revenait… C’était l’essentiel.

J’ai dû m’assoupir un peu… Le car suivait la corniche et, à chaque virage, la mer surgissait devant nous, immense, d’un bleu légèrement grisâtre… Les lacets du parcours me berçaient.

J’ai rouvert les stores à la Napoule. Le car s’arrêtait à l’ombre des platanes… Des voyageurs montaient… Une poussière rouge tourniquait dans les rues où soufflait le mistral…

Un gargouillement d’estomac m’a fait comprendre que j’avais les crocs. Je m’étais levé de bonne heure et j’étais creux de l’intérieur…

Bast, je boufferais à Saint-Rapha…

Pourtant, je renouchais les restaurants avec les yeux de l’affamé.

C’est comme ça que j’ai aperçu la Ford à l’aile défoncée arrêtée devant un relais de routiers.

CHAPITRE XVIII

Il y avait bel et bien les quatre « 1 » sur la plaque minéralogique. Pas de doute, il s’agissait du véhicule à bord duquel Herminia s’était envolée avec le paquet d’artiche.

Elle avait dû quitter le conducteur, mais ce dernier allait pouvoir me dire où il avait déposé mon ancienne égérie.

Et s’il ne voulait pas me le dire, j’étais prêt à lui filer une tisane pour le rendre loquace. J’avais les nerfs en boule.

Comme je m’approchais du restau, j’ai aperçu Herminia, assise de dos à une fenêtre. Mon sang n’a fait qu’un tour. C’était trop beau ! Le hasard m’avait donné un sérieux coup de paluche. On peut dire que j’avais retrouvé le magot en un temps record.

Ainsi, cette radasse n’avait pas quitté le conducteur de la Ford ? Après tout, ce dernier était peut-être un complice ?

Peut-être qu’elle avait mijoté la veille son histoire, tandis que j’allais me pieuter ? Je me rappelais qu’elle avait à toute force voulu prendre un bain, or la salle de bains était commune à l’étage… Elle avait fort bien pu redescendre pour passer un coup de bignou à un pote à elle ? Plus j’y songeais, plus je pensais que j’avais raison. La façon dont elle s’était arrêtée carrément après avoir fait signe à la voiture… J’aurais dû me gaffer d’un coup fourré. Lorsque les millions sont en jeu, on ne peut plus compter sur le sentiment. Les liens d’affection se dénouent tout seuls, miraculeusement !

Je me suis rabattu contre la façade de l’établissement. Il fallait aviser et agir prudemment. Si je débarquais dans la salle commune, je risquais de me faire poirer. La connaissant comme maintenant je la connaissais, elle était fort capable de gueuler à la garde en disant qui j’étais et de mettre les adjas à la faveur de la confusion. Elle savait que je n’étais pas armé ; elle en avait eu la preuve en constatant que mon pétard était vide…

Alors ???

J’avais un peu de temps devant moi, il fallait que j’en profite.

A pas furtifs, je suis allé à la Ford. J’ai ouvert les lourdes et examiné l’intérieur. La plaque d’identité portait le nom de Boudet François, domicilié au Pecq. Ça ne me disait rien…

J’ai ouvert la boîte à gants et ça m’a fait plaisir de trouver, planqué dans une carte routière, un gentil soufflant 6,35. C’était vraiment de l’artillerie chétive, mais un pruneau de petit calibre, lorsqu’il est tiré de près, fait son travail comme un gros. Le 6,35, du reste, c’est l’arme de l’adultère.

J’ai vérifié le chargeur, il était plein… J’ai engagé une valda dans le canon après avoir vérifié le bon fonctionnement du mécanisme. Après ça, je me suis senti mieux.

J’ai eu l’idée de me planquer dans la tire, mais j’y ai renoncé parce qu’il est difficile de se dissimuler dans une Ford cabriolet…

Alors j’ai ouvert le capot et débranché la bobine… Après quoi, je me suis planqué derrière une rangée de fusains…

Je me sentais infiniment calme. Maintenant, j’étais redevenu Kaput pour de bon en plein ! et je les attendais tous au virage, tous tant qu’ils étaient : Herminia et son complice, les flics, les autres…

Bon, j’étais un gangster, pas moyen d’en sortir… Du moins, saurais-je devenir un gangster à la hauteur…

J’ai attendu une vingtaine de minutes… Puis Herminia est sortie. Bouboule l’accompagnant. J’ai regardé l’homme aux paupières baissées avec surprise, mais ça n’a pas duré. Dans un éclair, j’ai pigé tout… Tout ! C’était bien monté… Bouboule m’avait repéré grâce au virement bancaire en effet, mais plusieurs jours avant sa visite chez moi. Il était en cheville avec Herminia et avait placé celle-ci sur ma route, car il ne comprenait pas pourquoi, n’étant pas Rapin, je vivais sous son identité…

Comme ma liaison avec la fille n’avait rien donné, il avait décidé de jouer sa carte… Oui, je pigeais tout… Pourquoi Herminia avait bondi dans la pièce au moment où j’hésitais sur le sort de Bouboule, pourquoi elle avait tenu à le noyer elle-même ! Tu parles…

J’étais la crème des enfoirés pour ne pas avoir compris dès le début…

Tous deux sont montés dans la voiture… Il a actionné le démarreur et le moteur a toussé comme tout un sana. Plusieurs fois il a tripoté la tirette en envoyant de grandes seringuées d’essence. Il allait bousiller les charbons du démarreur, s’il continuait, Bouboule… Quelle crêpe !…

Enfin, il est descendu et a soulevé le capot. Il s’est alors trouvé isolé complètement de la voiture. J’en ai profité pour jouer mon va-tout. En deux enjambées j’ai été sur la guindé. J’ai ouvert la portière de gauche.

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