Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Elle regardait l’avenue sur laquelle déferlait la circulation. Le flot des voitures stoppait au feu rouge dans un gigantesque grincement de freins…

Le pavé était mouillé, presque gras. Il ne pleuvait pas, mais l’eau emplissait le ciel de nuages pesants.

À peine avait-elle bu sa tasse de café que Tino arrivait dans la contre-allée au volant de sa voiture. Il cherchait à se garer. À travers la vitre elle fit signe que ce n’était pas la peine. Elle se leva, paya au comptoir et sortit précipitamment. Le Corse n’avait pas pris le temps de se raser, ni de déplier une chemise propre. Il portait celle de la veille, toute noircie par la sueur au col et aux poignets. Il sentait le lit, bien qu’il se fût aspergé d’eau de Cologne.

Agnès monta à ses côtés.

— Explique ! fit-il.

Son visage grisâtre exprimait la plus vive inquiétude.

— Avant de mourir, mon mari a testé en faveur du Notaire, dit-elle.

Il fronça le nez. Il avait du mal à assimiler l’idée.

— Non ?

— Je suis dépouillée de tout. Si le Notaire vivait, on aurait essayé de s’arranger avec lui…

— Il vit peut-être encore, dit Tino au bout d’un temps de réflexion.

— Mais enfin ! s’emporta Agnès, quel jeu jouez-vous !

Au lieu de répondre, Tino démarra et roula jusqu’au Pont de Neuilly. Une fois là, il ralentit et regarda l’eau bourbeuse avec attention.

— Ça a l’air d’avoir encore grimpé cette nuit !

Agnès explosa :

— Vous vous intéressez à la crue de la Seine tandis que je meurs de désespoir !

Tino mit alors Agnès au courant de la mort — assez peu banale — qu’il avait choisie pour Valmy. En son for intérieur, la jeune veuve trouva l’idée excellente. D’autant plus qu’un espoir de retrouver le Notaire vivant subsistait encore.

— Allons vite là-bas ! dit-elle.

Le Corse appuya sur l’accélérateur. Ce retournement de situation l’arrangeait. Il retrouvait un peu de la foi de son enfance pour implorer la Providence. Depuis qu’il avait accepté la mort du Notaire, il avait pour ainsi dire perdu la face à ses propres yeux. Aussi la pensée de le tirer de son piège à rat l’animait-elle d’une ardeur féroce.

— La Seine emplissait complètement la cave lorsque vous l’avez quitté hier au soir ? demanda-t-elle.

— Non, fit Tino… On en avait à mi-jambes… Mais elle grimpait terriblement !

— C’est une drôle de mort, murmura Agnès.

Elle avait tout de suite considéré les avantages du procédé : il constituait une sorte de mort naturelle. En y réfléchissant un peu, les affres de cette exécution lui apparaissaient et la faisaient frissonner. Elle n’avait pas aimé beaucoup d’hommes au cours de sa tumultueuse existence, du moins aimé d’amour. Peut-être même n’en avait-elle aimé aucun. Pourtant, Lucien Valmy occupait en elle une place à part. Ce qu’elle ressentait pour lui ne ressemblait pas à ce que les autres hommes lui avaient inspiré…

C’était un sentiment d’impuissance. Elle avait toujours compris que Valmy possédait un côté inaccessible. Même au début de leur mariage, alors qu’il paraissait fou d’elle, il restait chez cet homme une espèce de coin en friche où personne ne pouvait pénétrer. Cela avait inquiété puis irrité Agnès.

— À quoi tu penses ? demanda Tino.

Le butor ! Elle eut un de ces sourires étranges qui déconcertaient tellement ses amants. Un sourire dans lequel entraient de la pitié et beaucoup d’insolence.

Tino n’insista pas. Il n’était pas de taille. Lui, tout ce qu’il pouvait faire, c’était arnaquer des gens, les tuer au besoin… Mais il se perdait vite dans les méandres d’une intelligence comme celle d’Agnès.

Il appuya tant qu’il put sur le champignon. L’aiguille du compteur se bloqua. Il espérait l’effrayer et, sournoisement, guettait une mimique peureuse chez Agnès ; mais la jeune femme ne semblait même pas s’apercevoir qu’ils roulaient à cent quarante à l’heure.

— Comment ça se fait que Taride ait légué ses biens à ton premier mari ? fit le Corse… C’est pas une idée d’homme, ça.

— Vous avez raison, dit Agnès, c’est ma fille qui lui a conseillé d’agir ainsi…

— Ah ! la petite salope !

— Taisez-vous ! grogna Agnès. Je vous interdis…

Elle paraissait furieuse, et puis soudain son visage se détendit. Elle venait d’évoquer le minois de la jeune fille. Son air attentif d’écolière perverse… Comme elle se retrouvait en elle ! Des idées pareilles, le Corse l’avait dit, ce n’étaient pas des idées de mâle… Elles n’étaient pas non plus à la portée de tous les cerveaux féminins…

— On dirait que ça te fait marrer ? observa Tino…

— Je ne m’attendais pas à un tel machiavélisme de la part de ma fille.

— Tu ne lui as pas arraché les yeux ?

— Non, je la comprends…

— Eh ben ! toi, alors… Eh ben ! toi…

Il renonçait à comprendre. Agnès semblait désespérée et ravie. Ce qui la consolait des coups, c’était que ce soit sa fille qui les ait appliqués.

— Et si le Notaire est mort ?

— Alors je serai à la rue, fit Agnès.

— Tu pourras venir avec moi, fit vivement Mattei en s’efforçant de ne regarder que la route. Un jour, y a pas longtemps, si tu te rappelles, je t’ai dit que nous deux…

Agnès évita de répondre. C’eût été insulter Tino que de lui révéler le fond de sa pensée.

« Même si je mourais de faim, songeait-elle, je refuserai de vivre avec cet individu… »

Pour une heure, au lit, elle voulait bien. Elle aimait les expériences de cet ordre… Mais rester aux côtés d’un tel homme pour l’unique satisfaction de le regarder exister, c’était une perspective cocasse !

« Je préfère encore les animaux du zoo ! », se disait-elle.

64

Tino marqua un temps avant de retrouver la villa de son ami Mathieu. L’inondation avait brouillé le paysage.

On ne voyait plus le jardin. Les maisons du bout de l’île se trouvaient à demi englouties. Les arbres ne ressemblaient plus à des arbres mais à d’énormes buissons.

Le pavillon de Grosse Patte n’était pas encore submergé. L’eau recouvrait le jardin et cernait la maison, mais elle atteignait à peine le seuil et l’on voyait une bande d’humidité autour de la demeure, ce qui signifiait que le niveau commençait de baisser.

— C’est là, fit Mattei.

— Eh bien ! allons-y.

Il s’était arrêté, troublé par l’inertie de ce quartier résidentiel. Les coquettes maisons aux volets clos qui baignaient dans l’eau boueuse lançaient une sorte d’appel de détresse angoissant, auquel le Corse était sensible. Agnès, au contraire, supportait mal ce renoncement de la nature. Elle voulait agir vite…

Il hésita, posa ses chaussures comme l’avait fait Hervé, les jeta dans sa voiture et retroussa le bas de son pantalon. Ensuite il prit Agnès dans ses bras et marcha le long de l’allée recouverte d’eau. Des remous se formaient, çà et là, avec des crêtes blanches… Il se produisait des risées… On devinait que cette eau étale vivait d’une vie fougueuse et capricieuse.

Tino ne sentait pas le poids de sa compagne. Il allait à pas lents, savourant ce bien-être qu’il éprouvait à la tenir ainsi, contre lui. Il en était comme réchauffé intérieurement.

En la posant sur le sommet du perron, il la regarda avant de la lâcher.

— Ma gosse, balbutia-t-il… Ma petite gosse…

Agnès lui jeta un regard froid et lui repoussa les épaules. Mattei s’approcha de la porte et s’arrêta net, comme un chien de chasse devant le pied d’un gibier. La porte n’était pas fermée, la serrure disloquée pendait, chichement retenue par une vis tordue. Pour un gars de son expérience, ce genre d’effraction était clair : on avait tiré une balle dans la serrure… Tino savait que les cambrioleurs ne procèdent pas ainsi, qu’ils emploient des méthodes beaucoup plus silencieuses. Sans un mot, il désigna la porte à Agnès. Elle pâlit, l’interrogea du regard…

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