Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Son nez avait des pulsations. Les ailes palpitaient comme les narines d’un lapin… Son regard en binocle se pinçait de plus en plus.

— Tino ! Faire une chose pareille ! Alors que tu ne lui as rendu que des services !

— L’ingratitude est humaine, dit Valmy.

— Tino ! Oser te jouer un sale tour comme ça !

— Eh oui…

— Qu’est-ce que tu vas faire ?

— Rien, soupira Valmy. Les biens de ce monde, mon pauvre vieux, je sais ce que je dois en penser. Si la situation était moins compliquée, je porterais plainte, mais ça risquerait de mettre trop de gens dans le bain… Alors je trace une croix sur mes millions perdus.

— Des millions !

Ficelle qui venait d’avaler une lampée de café la restitua par le nez. Il posa précipitamment sa tasse.

— Ecoute ? Notaire, ça ne se passera pas comme ça. C’est moi qui ai demandé l’aide de Tino, pour te venger, pas pour te ruiner. C’est à cause de ce pourri que tout s’est compliqué pareillement ! Il s’est foutu de moi… J’avais confiance… Tiens, si notre pauv’ Coco est morte, c’est de sa faute en fin de compte ! Ah ! le salaud ! Il me le payera ! T’entends, Notaire ? Il me le payera.

Ficelle s’exaltait. Son besoin de justice trouverait enfin un terrain solide sur lequel s’engager. Il crevait de son impuissance de ces derniers temps. Trop de saletés se commettaient autour de lui, qu’il ne pouvait endiguer ou réparer… Il était rayonnant de justice… Une vraie figure de vitrail.

— Calme-toi, dit Valmy. Je finis par croire que la justice est uniquement l’affaire de Dieu. C’est à Lui qu’il appartiendra de séparer les bons des méchants…

— Tu deviens bigot ! s’étonna Ficelle. C’est vrai, soupira-t-il, la religion ça va avec les beaux costumes…

Le Notaire se fit violence pour avaler le contenu de sa tasse.

— La religion va surtout avec les cœurs malades, dit-il. Ne t’y trompe pas, Ficelle… Ne t’y trompe pas.

Il tendit la main à son compagnon d’infortune.

— Je te demande pardon, bégaya Ficelle. C’est de ma faute… Si je n’avais pas demandé à ce corsico de nous aider…

— Baste, à quoi bon chercher la source des responsabilités. C’est un petit jeu qui nous conduirait tout droit à Adam et Eve !

Valmy se leva. Il était peiné de quitter Ficelle en plein désarroi. La figure blafarde du petit homme semblait rapetissée par le chagrin. Ficelle ramassa les deux billets de banque et les tendit à Lucien.

— Reprends-les, fit-il, maintenant je peux plus accepter…

— Ne sois pas idiot, plaisanta Valmy en lui repoussant la main.

— Reprends-les, je t’en supplie ! sanglota Ficelle, tu voudrais pas que je boive tes derniers sous !

Il ajouta, pathétique et mystérieux :

— Tu me les donneras après.

— Après quoi ? demanda le Notaire, vaguement inquiet.

— Plus tard…, repartit évasivement Ficelle.

Ses petits yeux chagrinés étaient brouillés par les larmes. Emu, Valmy lui donna une fraternelle accolade. Puis il sortit de la roulotte après un dernier geste d’adieu. Il avait besoin de retrouver le calme appartement de Jeanne. Il fallait rassurer les jeunes gens, leur apprendre que tout danger était désormais écarté. Ensuite il dormirait dans la chambre paisible, et quand il s’éveillerait, il irait contempler la rue du Chemin-Vert à travers les grilles des rideaux. Des grilles rassurantes qui le protégeraient de la vie.

Ficelle fit son ménage : à savoir qu’il trempa à deux reprises la casserole et les tasses dans un seau d’eau sale : puis il mit le cap sur le Pigeon Vert. Il se sentait toujours flamboyant. Son esprit de justice était si radieux qu’il se demandait si les passants n’avaient pas conscience qu’une lumière d’apothéose l’auréolait.

Lorsqu’il atteignit rétablissement, celui-ci venait à peine d’ouvrir et il y avait encore des chaises à la renverse sur les tables. La servante balayait en chantonnant. Le patron préparait les olives dans des soucoupes pour l’apéritif.

— Un rosé ! commanda Ficelle.

Il ajouta, l’œil en vrille.

— Pas encore vu Tino Mattei ?

— Non, et il n’est pas encore prêt de se réveiller, affirma le taulier. Cette notche, il a fait la nouba avec ses potes de Meulan… À quatre heures, ils éclusaient encore des rouilles en les jouant d’un coup de dés…

— Son hôtel, c’est quoi ? demanda Ficelle.

Le patron prit instantanément un visage hermétique. Depuis qu’il vendait de l’anis à ses clients, il avait appris à se taire lorsqu’il fallait.

— J’en sais rien, assura-t-il… Et je veux pas le savoir !

Ficelle s’installa sur la banquette et s’empara d’un journal.

Il attendrait donc. Comme la vengeance, il avait l’éternité devant lui.

Une heure s’écoula. Le café commença à se remplir. Le patron brancha le pick-up et Tino Rossi chanta l’Ajaccienne. Ficelle crut opportun de commander un second rosé. Dans cet établissement, le rosé était ce qu’il y avait de meilleur après le pastis. Il ne put s’empêcher de calculer combien il aurait pu boire de verres avec les deux mille francs refusés au Notaire. Mais c’était un pur exercice d’arithmétique destiné à tromper l’attente. Ficelle ne regrettait pas son geste digne.

Enfin la porte s’ouvrit sur le Dingo. Ce jour-là il était relingé de frais. Le clodo s’en aperçut tout de suite et sa haine pour les deux truands en fut fortifiée : l’argent du Notaire avait permis au Dingo de renouveler sa garde-robe. Il arborait un costume prince de Galles à grands carreaux, une chemise lilas et une cravate tricotée noire. Il portait aux pieds des chaussures italiennes en daim jaune et il était fier de tout au-delà de toute mesure.

En voyant Ficelle, il cligna de l’œil. Il songea que c’était le petit bonhomme en noir qui les avait branchés sur ce coup intéressant et que, selon toute justice, il aurait dû palper un bouquet. Le Corse l’avait oublié dans le partage… Le Dingo se dit aussi que le clochard n’avait pas de gros besoins et qu’avec vingt sacs il serait un vrai Pape.

Il en toucherait deux mots à son chef.

— Ça boume, bonhomme ? demanda-t-il en s’accoudant à la table du clochard.

— Non, fit brièvement Ficelle.

Il respirait sa rancœur comme le subtil parfum d’un vieux flacon.

— À cause ? demanda le Dingo qui croyait fort bien le savoir.

— À cause que vous êtes des ordures, dit Ficelle.

Les yeux exceptionnellement gentils du voyou se coagulèrent. Ils devinrent deux billes d’acier.

— Surveille tes expressions, gars !

— Quand j’ai appelé Tino à la rescousse, c’était pour dérouiller l’assassin du Notaire, dit Ficelle sans se laisser intimider… Le Corse en a fait une question de blé. Passons ! Mais où je renâcle c’est quand, en fin de compte, vous secouez le pèze du Notaire. À ce moment-là, je vous crie « fumiers ». Et je vous préviens que je mettrai Tino en l’air, moi Ficelle, tel que je suis et que vous pouvez me voir ! Des coups pareils c’est pas permis.

Le Dingo se pencha par-dessus la table, saisit le revers du clochard et l’amena à lui en le traînant sur la banquette.

— Qu’est-ce qui se passe ? s’enquit le patron.

— Laisse, dit le Dingo, c’est ce minable qui me cherche. Il est bourré, ma parole !

— Je ne suis pas bourré et je sais ce que je dis, répéta Ficelle, son immense nez contre celui de Dingo. Je buterai Tino ! À moins qu’il ne rende son fric à mon pote !

Le Dingo bouscula Ficelle jusqu’à la porte du café. Il ouvrit d’une main, de l’autre il jeta le clochard dans la rue.

— Taille-toi et ferme-la si tu veux pas te réveiller avec du fer dans le corps, dit le gangster.

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