Frédéric Dard - Refaire sa vie

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Ceci est l'histoire d'un faible qui décide de combattre sa faiblesse.
Mais c'est contre les autres qu'il lutte, parce que ce sont les autres qui en portent le témoignage.
Alors, pour tenter de s'affranchir, le faible s'enfonce lentement, presque voluptueusement, dans l'horreur jusqu'à ce qu'il comprenne qu'on ne devient pas plus beau parce qu'on brise les miroirs.

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— Elle est ici, n’est-ce pas ? murmura Sirella.

Philippe se tourna vers elle.

La jeune fille continuait de presser le bijou à travers l’étoffe de son boléro.

— Elle est là ? répéta-t-elle en montrant les cabines.

Il hocha la tête et demanda, sans la regarder.

— Comment le savez-vous ?

— Quand vous êtes entrés dans la cabine tous les deux, je n’ai plus quitté celle-ci des yeux. J’avais peur…

— Et puis ?

— Vous êtes ressorti seul. J’ai continué de regarder. Je sentais que quelque chose venait d’arriver.

— En effet, Sirella, quelque chose était arrivé.

— La dame n’a plus reparu et vous, vous êtes venu nous dire qu’elle vous avait quitté.

Il se remit à regarder les constructions régulières plantées dans le sable blafard.

Il pensait à la pomme de la douche, là-bas, qui devait continuer de goutter et crut même en percevoir le bruit lancinant.

— Qu’est-ce que vous lui avez fait ?

Il s’écarta de la grille et promena son index sur le support tordu.

— Elle m’empêchait de sortir, je me suis jeté sur elle… Mais qui croira jamais qu’il s’agit d’un accident ?

Elle ne répondit pas.

— Même vous, vous ne le croyez pas, insista Philippe.

Elle continua de se taire.

— C’est curieux, fit-il, j’aimerais la revoir.

Il secoua la grille. La serrure la maintenait fermement bloquée. Au bout de la large allée cimentée que bordaient les cabines, on apercevait les parasols repliés, pareils à une forêt brûlée. Ils se dessinaient en noir sur la mer argentée.

— Qu’allez-vous faire ? chuchota Sirella.

— J’ai loué la cabine pour huit jours, afin d’avoir un peu de répit. Mais je devrais prévenir la police.

Il s’attendait à ce qu’elle l’encourageât, et fut surpris de l’entendre déclarer qu’il était trop lard.

— C’était tout de suite que vous deviez vous dénoncer, poursuivit Sirella.

— De toute manière, je ne me fais guère d’illusions.

Elle hocha la tête.

— Demain matin, vous direz à mon père que vous êtes pressé de rentrer.

— Et puis ?

— Vous vous ferez conduire à Florence et là vous prendrez un avion.

— Pour où ? demanda Philippe.

Elle haussa les épaules.

— Ça dépend, vous avez de l’argent ?

— Pas mal.

— Alors pour l’Amérique du Sud. Une fois là-bas, vous ne craindrez plus rien.

Pourquoi n’avait-il pas pensé à cela lui-même ?

Il s’adossa à la grille.

— Non, Sirella. Nous allons continuer notre route vers Paris. Depuis tout à l’heure j’ai recommencé ma vie. Voilà des années que je souhaitais le faire et je ne le pouvais pas. Avec vous, c’est facile. Qu’importe si cette nouvelle existence dure seulement quelques heures ! Ce qui compte, c’est qu’elle soit !

Ils longèrent la grille et marchèrent dans l’ombre des barreaux.

— De jour, dit-il, on ne s’aperçoit pas que la plage est en prison.

Le mot « prison » la fit sursauter. Elle lui coula un long regard désespéré.

— Je ne vous fais pas peur, Sirella ? s’inquiéta Philippe.

Elle secoua négativement la tête.

Ils marchèrent longtemps. L’interminable plage était fractionnée, chaque hôtel de la ville disposait d’une partie plus ou moins large selon son importance. Des palissades de roseaux séparaient les concessions, et cabines et parasols changeaient de couleur d’un établissement à l’autre. Extérieurement pourtant, la même grille isolait la plage de la route.

— Vous la détestiez, n’est-ce pas ? demanda Sirella.

— Non. Mais je ne l’aimais pas. Quelque chose me liait à elle.

— Quoi ?

De brèves mais violentes rafales de vent soufflaient des tourbillons de sable sur la route. Ces tourbillons semblaient se poursuivre. Ils s’évanouissaient tout à coup pour se reconstituer un instant plus tard et se tortiller sous leurs pas comme des serpents tronçonnés.

— Je l’avais connue dans d’étranges conditions. J’étais inspecteur dans une compagnie d’assurances. Son mari est mort bizarrement et, bien que la police eût conclu à un accident, ma compagnie m’avait chargé d’enquêter.

Il se revoyait arrivant au volant de sa 2 CV devant la demeure de Lina. Celle-ci l’avait reçu dans un grand salon tendu de soie prune. Il s’attendait à la trouver prostrée et vêtue de noir, étant donné son récent veuvage, mais elle portait un kimono blanc et vert et fumait du tabac fort.

— De quoi était mort son mari ?

— Asphyxié dans son garage par les gaz d’échappement de leur auto. Ils rentraient d’une soirée bien arrosée. Le mari de Lina buvait beaucoup. Il avait, paraît-il, déposé son épouse devant leur villa avant de conduire la voiture au garage qui se trouvait à l’arrière de la propriété. Une cellule photo-électrique commandait l’ouverture et la fermeture de la porte. Vous savez ce que c’est ?

Elle fit signe que non et il lui expliqua.

— Un rayon lumineux. Lorsqu’on l’interrompt, la porte s’ouvre. Il est rentré dans le garage. La porte s’est refermée. Mais il était ivre mort et s’est endormi à son volant avant de couper le contact. Ç’a été la version de la police. C’est le coup des cellules photo-électriques qui a accrédité cette thèse. Pendant qu’il respirait les gaz nocifs, Lina se déshabillait et se mettait au lit. Ils faisaient chambre à part, cela aussi a confirmé la version de l’accident. Il était normal dans ces conditions qu’elle ne s’aperçoive pas de l’absence de son époux. Le lendemain matin, le jardinier l’a trouvé. Le moteur tournait toujours et le garage était bourré de gaz.

Ils marchaient toujours, l’ombre régulière des barreaux finissait par leur donner le vertige.

— Et ce n’était pas un accident ? demanda Sirella.

Il ne répondit pas tout de suite.

Le destin avait voulu qu’on le chargeât de cette enquête. Au premier regard, il avait été conquis par Lina. Elle le surveillait derrière la fumée de sa cigarette, de son œil infaillible, et c’était lui qui s’était senti embarrassé.

— Je ne l’ai jamais su, finit par répondre Philippe. Et pourtant…

Chose incroyable, depuis un instant ils avaient presque oublié le drame et le cadavre de Lina, si proche, si menaçant.

— Oui ?

— Leur auto était une Mercédès. Il y a un vide-poches à chacune des portes avant. J’ai retrouvé dans celui de gauche, c’est-à-dire celui du conducteur, les boucles d’oreilles que Lina portait ce soir-là.

— Ça signifiait quoi ? demanda Sirella.

— Les boucles en question la blessaient et il était normal qu’elle les ôtât sitôt sortie de chez leurs amis.

— Et alors ?

— Puisque les boucles se trouvaient dans le vide-poches gauche, cela laissait entendre quelle conduisait, non ?

Sirella eut un haut-le-corps.

— D’autant, poursuivit Philippe, que selon les témoignages son mari était terriblement saoul en partant.

— Vous pensez donc quelle conduisait, qu’il s’est endormi et qu’elle l’a abandonné dans le garage en laissant tourner la voiture ?

— Oui.

— Vous n’avez pas parlé de ces boucles à la dame ?

Elle continuait d’appeler Lina la dame, avec un certain respect.

— Si, dit Philippe.

— Que vous a-t-elle répondu ?

— Qu’une fois dans l’auto, elle les avait enlevées et tendues à son mari pour qu’il les range. Cela paraissait invraisemblable, d’abord parce qu’il conduisait, selon Lina, et surtout parce qu’elle disposait elle-même de trois possibilités de rangement : le vide-poches de droite, la boîte à gants et son sac à main.

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