Frédéric Dard - Refaire sa vie

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Ceci est l'histoire d'un faible qui décide de combattre sa faiblesse.
Mais c'est contre les autres qu'il lutte, parce que ce sont les autres qui en portent le témoignage.
Alors, pour tenter de s'affranchir, le faible s'enfonce lentement, presque voluptueusement, dans l'horreur jusqu'à ce qu'il comprenne qu'on ne devient pas plus beau parce qu'on brise les miroirs.

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Mais cette fois, bien que la nature du danger fût la même, son plaisir et son émotion n’étaient pas pareils. Il touchait le sein de Sirella avec dévotion. Si, au début de cette entreprise, il s’était complu à l’effaroucher, brusquement la qualité de son plaisir s’était modifiée.

Il oubliait la présence de Lina, celle de Giuseppe et la musique de Verdi.

« Ça ressemble à la mort », se dit-il.

Plus rien n’existait que cette tiédeur de chair qu’il captait du bout des doigts et qui l’emportait vers d’impondérables sommets.

Le taxi se mit à tanguer et le grand air de Rigoletto mourut dans un spasme de métal écorché.

— Je viens de crever ! annonça le Presidente.

Philippe s’ébroua et regarda autour de lui avec des yeux de somnambule réveillé.

Sirella se pencha en avant pour faire retomber le boléro de son ensemble. Mais un grand pli le coupait.

— C’était bien ? demanda Lina.

Il cilla et se força à soutenir le froid regard de sa maîtresse.

— Comment ? demanda-t-il.

— Je te demande si ta petite séance de tripotage t’a plu.

— Je ne sais pas ce que tu veux dire.

Elle haussa les épaules et murmura :

— Mon pauvre Philippe.

Le Presidente descendit de voiture.

— Cette petite gourde était en transes, fit Lina. Ou plus exactement elle était dans les transes. Il faut dire que tu ne manques pas de culot.

Il n’eut plus la force de nier.

— Elle te fait envie ? insista Lina.

— Tu m’embêtes !

Lina se pencha en avant et toucha l’épaule de Sirella.

— Signorina ! l’appela-t-elle.

Sirella qui devinait mit plusieurs secondes à se retourner. Son regard éperdu exprimait tout son désarroi.

— Comment dit-on putain, en italien ? demanda Lina à son amant.

Il n’eut pas le temps de se contrôler : la gifle partit à toute volée, écrasant le nez et la bouche de Lina. Avant de regretter son acte, Philippe ressentit un intense soulagement. Ainsi donc il était capable de la frapper !

Sirella sortit précipitamment de l’auto, fit quelques pas sur la route, le dos tourné au taxi.

Philippe se tourna alors vers Lina. Sa lèvre supérieure saignait à travers la couche de rouge.

— Lina, appela-t-il doucement, du ton qu’on prend pour éveiller quelqu’un.

On eût dit qu’elle était pensive, seulement pensive.

Elle toucha sa lèvre tuméfiée et contempla son doigt rouge.

— Philippe, dit-elle sourdement, tu n’es qu’une sale petite vermine !

Philippe regarda son bras plâtré. Puis il porta sa main libre à son nez et retrouva la tendre odeur de Sirella. Ce parfum lui donna du courage.

— Cette petite putain à tête de fausse madone va déguerpir, je te le promets.

Pendant ce temps, le Presidente sortait sa roue de secours et son cric du coffre à bagages. Il sifflotait, déjà rasséréné. Il n’y avait que lui de naturel sur les quatre passagers du taxi, que lui de vraiment vivant.

Il passa la tête par la portière.

— Je vais vous demander de descendre, s’excusa-t-il.

Philippe sortit de l’auto sans traduire à sa compagne. La tête lui tournait un peu. Il marcha droit à Sirella et vint se planter face à elle. Pour la première fois elle soutint son regard.

— Sirella, dit-il, je suis navré. Je n’ai pu me contenir.

— Ce n’est pas auprès de moi qu’il faut vous excuser, dit-elle.

— Si ! dit Philippe avec élan. Si, je ne regrette ce geste affreux que par rapport à vous. Je vous aime sans pouvoir me contrôler. Je…

Lina les rejoignit. Le sang perlait toujours au coin de sa bouche.

— Que lui dis-tu ? demanda-t-elle sans hargne.

— Ce qui me passe par la tête, avoua-t-il.

— Je plains ta tête, dit Lina.

Elle avait vieilli brusquement. Vieilli « du dedans ». Cette gifle venait de causer de graves dégâts dont elle ne pouvait encore mesurer toute l’étendue.

La manivelle du cric fit entendre sa chanson rouillée. Le Presidente soulevait son vieux tacot ; une fois penchée, la voiture paraissait plus misérable encore. Elle faisait « épave ».

— Passe-moi le dictionnaire ! demanda Lina.

Cette demande surprenait à un instant aussi tendu. Il prit le lexique français-italien qui lui servait à compléter son vocabulaire et le remit à sa compagne.

— Crois-tu vraiment que tu as cessé de m’aimer ? demanda-t-elle en feuilletant l’opuscule.

— Oui, dit résolument Philippe, je le crois, Lina.

— Au bénéfice de Miss Spaghetti ?

— Au bénéfice de personne, Lina. Si je t’avais aimée, je ne me serais pas précipité sur ce mur et cette nuit…

Elle abaissa le dictionnaire et le regarda avec surprise.

— Quoi, cette nuit ?

— J’ai eu un nouveau coup de flou. J’ai détaché une barque pour aller me foutre à l’eau, loin de la côte. Mais cet abruti de Presidente est intervenu.

Elle hocha la tête.

— Es-tu sincère avec toi-même ?

— C’est-à-dire ?

— Tu fonces dans des murs de terre et tu montes dans des barques alors que tu es dans l’impossibilité de ramer. Tu te suicides un peu comme on renifle un flacon de poison sans oser porter le goulot à ses lèvres. Tu es un lâche, Philippe, et tu le sais.

Elle l’abandonna pour potasser à nouveau le dictionnaire. Sirella les regardait alternativement, espérant des explications. Philippe tenta de lui sourire, mais il n’accoucha que d’une grimace.

— Que cherches-tu ? lui demanda-t-il.

Lina, au lieu de répondre, s’approcha de Giuseppe, lequel achevait de déboulonner la roue crevée.

Signore Presidente. Vostra figlia rientrare alla casa presto ! ânonna-t-elle laborieusement.

Giuseppe se redressa, les yeux plissés par l’incrédulité.

Perché ? demanda-t-il.

Lina n’avait préparé que la phrase destinée à marquer sa décision. Elle ne sut que répondre et répéta obstinément :

Rientrare alla casa presto !

Le Presidente interpella Philippe.

— Pourquoi veut-elle que ma fille rentre chez nous, Signor ?

Philippe dit, en dévisageant Lina de façon insultante :

— C’est une capricieuse !

Ferrari fut tenté d’effiler sa moustache, mais il avait les mains sales et s’abstint.

— Signor, hier, j’ai proposé à la dame de renvoyer Sirella chez nous. Elle n’a pas accepté. Maintenant c’est trop tard, nous sommes trop loin. Si elle ne veut plus de ma fille je rentrerai avec mon enfant.

Philippe traduisit fidèlement. Pendant qu’il parlait, Giuseppe approuvait véhémentement de la tête !

— Comme il voudra, fit Lina ; qu’il nous conduise alors à la gare la plus proche.

— Tu ne veux pas que nous bavardions un instant, Lina ? demanda soudain Philippe.

— Crois-tu que nous ayons des choses à nous dire ?

— On peut essayer, non ?

Ils s’éloignèrent. Ferrari en profita pour interroger sa fille. Sirella lui expliqua que le jeune homme venait de gifler sa compagne devant elle, en omettant d’indiquer la raison de cette gifle.

— Il a bien fait, assura Giuseppe. Elle t’en veut d’avoir assisté à ça. Je n’aime pas cette femme. Elle finira par le rendre fou et il fera une vraie bêtise.

Fataliste, il continua de changer sa roue en attendant la décision de son irascible cliente.

CHAPITRE VIII

La route bordait un champ pelé. Midi frappait fort sur les pierres plates du muret qui le bordait. Philippe s’y assit néanmoins.

— Écoute, Lina, je pense que je suis raisonnable tout à coup.

— Quel drôle de mot, lorsqu’il est dit par toi !

— Que me reproches-tu exactement ? D’avoir caressé le dos de Sirella. D’accord, c’est vexant pour toi, mais il y a tellement plus grave.

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