Frédéric Dard - Rendez-vous chez un lâche

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Rendez-vous chez un lâche: краткое содержание, описание и аннотация

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Deux coqs vivaient en paix… Une petite bourgeoise vient troubler l'existence de François Givet, un peintre homosexuel en ménage avec Riton, garçon sympathique, qui le protège farouchement. Ce jeune prolo, mi-voyou, mi-ange gardien, feint de s'amuser de cette liaison naissante et, à ses yeux, contre nature, entre son ami et cette doctoresse trop séduisante pour être honnête. En réalité, Riton a peur et pressent un drame imminent. Une lutte sourde se déclare entre ces trois personnages. Et voilà la guerre allumée… Derrière l'intrigue criminelle, les doubles jeux et les mensonges, Frédéric Dard dévoile avec une extraordinaire acuité le drame intime d'un homme qui n'aime pas les femmes et fait preuve d'une intuition pénétrante dans un domaine qui lui est, a priori, étranger.

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— Elle a un physique intéressant !

— Tu parles, Charles !

— Enfin du moins pour moi, mais il ne m’intéresse que sur le plan pictural !

Le poing de Riton a esquissé un brusque mouvement de va-et-vient et j’ai eu le souffle coupé.

— Espèce de sale c…, a grommelé Riton.

Il est sorti et a fait claquer la porte si fortement que les murs en ont tremblé. J’ai fini par respirer normalement. Ma chambre chavirait un peu et une nausée terrible me nouait l’estomac. Pour la combattre, j’ai bu une grosse rasade d’Élixir Bonjean. C’est pour moi un sirop magique, à base de plantes et d’éther. Ensuite je me suis allongé sur mon lit, les tempes bourdonnantes et j’ai fixé le visage énigmatique de Danièle dont les yeux en amande me contemplaient fixement. J’avais du mal à assimiler tout ce qui venait de se produire, tout ça avait été si inattendu, si rapide…

Pourquoi diable avait-elle appelé ! J’étais si heureux cinq minutes plus tôt. Et voilà que ce coup de fil anéantissait ma quiétude et tuait ma ferveur. Le charme était rompu, non plus cette fois entre Danièle et moi, mais entre son portrait et moi.

J’ai attendu longtemps ainsi, prostré, sans parvenir à détacher mes yeux du tableau.

Lorsque Achille est venu m’annoncer que le dîner était prêt, je n’avais pratiquement pas changé de place. Je me suis aperçu alors qu’il faisait nuit et l’obscurité a accru cet effroi glacé qui me faisait claquer des dents.

— Éclairez ! ai-je crié.

Le domestique a actionné le commutateur. La lumière a éclaboussé ma vue de myriades d’étincelles piquantes. Je me suis approché de la fenêtre pour tirer les rideaux. On distinguait encore la tache grise de la Seine, et celle, plus sombre, des arbres bordant la rive d’en face.

Achille me regardait avec surprise. Il arborait ce jour-là une veste jaune pâle, boutonnée à la russe, et ses cheveux d’ébène ruisselaient de brillantine.

— Vous dormir ?

— Oui, Achille. Je dormais. Le temps de me passer un linge mouillé sur le visage et vous pourrez servir.

— Vous être malade ?

— Pourquoi, j’ai mauvaise mine ?

— Si.

La glace impitoyable du lavabo m’a prouvé qu’il disait vrai. J’avais une tête épouvantable ; la mine grisâtre, des cernes sous les yeux et une expression déjetée de fêtard regagnant au petit jour son domicile. Je me suis trempé la tête dans l’eau froide à plusieurs reprises, après quoi j’ai troqué mon pull de travail contre une chemise de velours champagne et un blouson de daim. J’appréhendais un peu de revoir Riton après sa crise de tout à l’heure. J’espérais qu’il s’était calmé et que je pourrais lui faire entendre raison. C’était un être terriblement primaire et fruste ; il n’était pas très sensible aux nuances. Il devait avoir pas mal d’alcooliques dans ses ascendants et ces gens lui avaient légué des nerfs ravagés qui le portaient aux pires extrémités.

Riton ne se trouvait pas dans la salle à manger. En général il aimait la table et ne se faisait pas prier lorsque Achille annonçait les repas. Je le trouvais à califourchon sur une chaise, grignotant du pain ou des hors-d’œuvre en lisant des journaux dessinés.

Il adorait les « Comics » et en faisait une consommation ahurissante. Au début, j’avais tenté de l’éduquer un peu et de lui proposer des lectures moins sommaires que les exploits de Ted Jackson ou de K 68 le petit Martien , mais Riton les avait refoulées avec horreur. Il s’était employé à me convaincre que rien n’était plus distrayant que cette espèce de cinéma muet rudimentaire où le dialogue est remplacé par des onomatopées écrites dans des ballons. Et, en fin de compte, c’était moi qui avais fini par faire ma pâture des opuscules à cinquante francs. Riton m’affirmait que les dessinateurs de ces imprimés étaient beaucoup plus fortiches que moi et que s’il y avait eu une justice, ce sont eux qui eussent dû avoir la gloire.

Achille est arrivé, portant une soupière d’argent, trop somptueuse pour le brouet qu’elle contenait. Hormis les pâtes et les conserves, mon domestique ignorait tout de la cuisine ; si bien que lorsque je recevais je faisais venir un extra d’une maison spécialisée.

— M. Henri n’est pas là ?

— Il est dans sa chambre.

— Vous l’avez prévenu ?

— Si.

J’ai patienté un moment. Mais Riton ne descendait toujours pas ; sans doute boudait-il ?

— Achille !

— Si ?

— Allez dire à M. Henri que c’est servi.

Bene.

Quand Achille est revenu, il faisait une tête épouvantable.

— Il ne descend pas.

— Alors ?

Perqué il m’a dit merda !

J’ai posé ma serviette. Nous avions eu déjà des fâcheries, Riton et moi, mais jamais il n’avait refusé de manger.

— Remportez le potage, je vais le chercher.

Achille a haussé les épaules pour bien montrer qu’il ne croyait pas au succès de mon intervention. Riton logeait au même étage que moi. Sa chambre était plus petite que la mienne et ressemblait à une porcherie. Le parquet était jonché de papiers, de mégots, de bouteilles de coca-cola, de linges sales…

Il accrochait ses slips aux appliques, ses rares cravates aux montants de son lit de cuivre et il utilisait le tiroir supérieur de sa commode comme établi. Depuis belle lurette, le marbre du meuble ancien était brisé par les marteaux et autres outils qu’il y entreposait.

J’ai frappé. Il n’a pas répondu. Un rai de lumière filtrait sous la porte.

— Riton !

Silence…

— Ouvre, Riton, j’ai à te parler.

Je savais que je faisais sa joie en l’implorant de la sorte. Maintenant il n’ouvrirait plus. Il aurait le courage de se priver de dîner.

— Tu es ridicule, Riton. Tu te montes la tête pour rien. Je me fous de cette femme. Elle n’est rien pour moi ! Voyons, tu t’en doutes bien ! J’ai fait son portrait parce que… Tu m’écoutes, Riton ? Parce qu’elle est malheureuse. Elle a épousé par charité ou par calcul, peu importe, un mari bien plus âgé qu’elle et follement jaloux, qui la terrorise. C’est un cas, tu comprends ? Ce cas m’a intéressé. J’ai cherché à le traduire en peinture. C’est pour cela que la femme ressemble au Sphinx sur ma toile. Riton !

Je n’entendais presque pas de bruit ; tout juste un glissement feutré, puis un léger cliquetis. Le petit salopard m’entendait et il se délectait. En moi une voix m’exhortait à la pudeur. « Tu n’as pas honte, François, de faire ces simagrées ? Comment peux-tu… »

Mais c’était plus fort que moi.

— Ouvre, Riton ! Je te donne ma parole que tu vas tout comprendre.

C’est à cet instant que la musique a éclaté. Riton possédait un électrophone que je lui avais offert pour son anniversaire. Sa discothèque ignorait la grande musique, par contre elle était riche en rocks et en jazz. Il m’a flanqué les Plater’s à bout portant dans les oreilles, en mettant l’amplificateur au maximum de sa puissance.

Il savait que je haïssais le vacarme et, en effet, le bruit m’a fait fuir.

CHAPITRE IX

Dans les périodes noires de ma vie, j’use d’un procédé très lâche, donc tout à fait dans mon personnage : je me gave de somnifère.

En m’engloutissant dans la perfidie somptueuse d’un sommeil artificiel, je ressens comme un sentiment de triomphe. Triomphe sur la vie. Cet « au revoir » n’est-il pas une victoire ? L’existence m’accable, alors je lui tourne les talons. Et quand je reviens à elle, les choses n’ont plus le même aspect parce que pendant mon « absence » le temps a travaillé pour moi.

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