Franck Thilliez - Conscience animale

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Et si se terrait en chacun de nous une animalité sanguinaire ? Et s'il était possible par un sacrifice bien mené de la réveiller ? Et si un homme avait précisément en tête d'user de ce savoir secret pour mettre en place une gigantesque entreprise assassine ? C'est dans le tourbillon de tous ces « si » que vont être aspirés Warren, père de famille presque ordinaire, Sharko, inspecteur tenace et téméraire, Moulin, jeune recrue faisant ses premières armes, et Neil, linguiste pour le moins singulier.
Nouant leur destin dans une enquête balisée par le sang et la cruauté, ils devront affronter l'impensable pour réaliser l'impossible. Mais quel sera le coût de cet impossible ?

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— C'est quoi ? Un entrepôt, une porcherie ? demanda Warren qui espérait ne pas avoir à s'engager dans cette salle d'apparence délabrée.

Sam dut s'y mettre à deux mains pour que les gonds voulussent bien tourner. Un grincement malvenu accompagna un faisceau de photons fatigués, qui s'écrasèrent sur le mur lézardé du fond. Une différence de cinq à six degrés avec l'extérieur jeta un froid immédiat sur Warren.

— Nom d'un chien ! Mais c'est…

— Oui, un abattoir… Le vieux cochon faisait lui-même son business. Bien équipé, non ? Je me demande bien ce que je pourrais en faire…

En fait, il savait. Warren ne répondit pas, la gorge coupée. Il n'en avait jamais vu un pour de vrai. Juste de brèves images à la télévision de bâtiments hyper-modernes, stérilisés et étudiés pour limiter les souffrances des animaux. Mais là, Jack l'éventreur aurait eu de quoi passer des nuits entières de luxure, en y trimbalant par les cheveux des blondasses qu'il aurait achevées à coups de scalpel. Warren s'enfonça dans l'antichambre de l'Enfer, aimanté par la curiosité et surtout poussé dans le dos par Sam, qui referma la porte (long grincement) puis alluma la lumière ténébreuse. Huit ampoules voilées de crasse, pendouillant au bout de câbles électriques torsadés, projetaient des ombres pourpres et salies sur autant de tables de découpe en métal, impeccablement alignées comme l'étaient les baraquements des juifs au camp de Birkenau. De chaque côté de cette salle de tortures, sur le béton cyclopéen, couraient le long du sol poudreux deux rigoles, peu profondes et légèrement pentues, qui achevaient leur course dans une bouche d'égout encore remplie au dixième d'un liquide grisâtre d'où émanaient des bulles qui n'explosaient même pas. À voir les énormes crochets de laiton, aiguisés telles des dents de requin, Warren comprit qu'elles servaient à écouler en masse les tripes sucrées des bêtes égorgées. À l'arrière-plan, accrochés par des clous et exposés comme une batterie de cuisine — les casseroles en étain de Beth —, toutes sortes d'outils, dérobés aux plus illustres tueurs en série, étaient à disposition pour accomplir le funèbre ouvrage. Chaque lame s'était appliquée à caresser des dizaines, des centaines de têtes innocentes. Warren chercha des électrodes, comme l'expliquaient les médias, en vain. Pas de ça ici. Il imagina les mignons agneaux, les porcelets roses, et les chevaux hennissants, être enfournés de force dans la salle, être soulevés par les mains du Diable, avant d'être suspendus là, l'échine à moitié déchirée, encore bien vivants. Il se mit à leur place. Il la sentait, cette pointe courbée du pic d'acier s'infiltrer entre ses deux omoplates, puis glisser sur ses os telle une tête de lecture usée sur un vinyle. Elle lui déracinait les fibres de ses muscles dorsaux, un peu à la manière dont on épluche une banane, mais l'ensemble tenait. Ceinturé de son tablier noir, mains rangées dans des gants blancs, vierge de tout scrupule, le bourreau allait choisir l'arme du jour suivant ses humeurs. Ce sera quoi aujourd'hui ? Hachette ? Il faut frapper à plusieurs reprises, mais c'est efficace. Scie ? C'est plus long, le bruit est désagréable, mais la souffrance est lourde.

Marteau ? Pratique si on est pressé mais salissant, car le sang gicle si on dose mal. Couteau ? Un peu trop simple, assez monotone, mais ça fait crier. Puis l'écorcheur revenait d'un pas de soldat de plomb, même pas masqué, étalant ses dents dévorées par la pourriture. Finalement il les saignait un à un d'un geste net, baignant leurs râles de son haleine fétide, la même odeur que celle qui régnait et qui était collée au plafond par paquets ondulant jusqu'au sol. Combien d'âmes d'animaux erraient dans ce perfide endroit ? Des centaines, des milliers ?

Warren ne put empêcher ses peurs de môme ainsi que ses cauchemars récurrents de rejaillir de son inconscient, enfonçant les portes de sa raison de leurs bottes éperonnées. Endormies depuis de longues années, elles n'avaient pas raté l'occasion pour venir déguster un bon whisky aux abords de son esprit tourmenté. Crainte du croque-mitaine aux crocs pointus, à la cape rouge et aux griffes acérées, trouille de la lune sanglante et monstrueuse, qu'il apercevait depuis la fenêtre de sa chambre presque toutes les nuits. Un dégoût tressé de pitié s'empara de lui. Il traînait au milieu de la salle d'exécution, sans s'en être aperçu. Brusque demi-tour pour échapper à ce lieu maudit.

Confusion, doute, terreur. Dans sa fuite, le sommet de son crâne épousa une planche en porte-à-faux, sur laquelle dormaient des bocaux vides qui avaient dû contenir des cœurs à la fraise et des boyaux à l'abricot. Lorsque les récipients volèrent en éclat, le bruit du verre sur le métal glacial lui griffa les tympans. Il gagna la sortie pour y vomir son amertume ainsi qu'un reste du repas de midi. Dans la même seconde, il ressentit de frustrantes démangeaisons dans les cheveux puis au niveau de la nuque. Il secoua vivement la tête, et de minuscules corps noirs se décrochèrent en flocons épars, ravis de virevolter au gré du vent. Il s'abaissa pour scruter les paquets laineux qui roulaient sur les gravillons, pour constater avec frayeur qu'une galaxie de microscopiques araignées ensemençaient sa chevelure.

— Merde, mais d'où ça sort ? rugit-il.

Il fit courir ses deux mains dans ses boucles châtains, écartant les doigts pour simuler un peigne à poux, entraînant dans son geste des grappes d'arachnides filandreuses.

— Mon gars, tu t'es pris un beau nid d'araignées dans les cheveux ! annonça Sam qui souriait presque, amusé par la scène burlesque.

D'une bonne vingtaine de centimètres, le nid avait craqué silencieusement sur son crâne à la manière d'un œuf sur le plat.

Les myriades de bébés naviguaient désormais par milliers en toute liberté sur le terrain de jeu qu'était son corps, dans une cohue incontrôlable. Il en était marbré de toutes parts. Autour du cou tel un collier, dans le dos, même au creux de ses oreilles et au bord de ses narines. Ces monstres jaillissaient d'un réservoir inépuisable, lui volaient son intimité en pénétrant dans des endroits que nul, à part sa femme, n'avait eu l'occasion de découvrir. Il barrissait, gesticulait dans tous les sens, se matraquait la poitrine à la Johnny Weissmuller, s'abrutissait de claques et s'arrachait les cheveux par touffes afin d'en éliminer le plus possible. Et plus il s'égratignait, plus elles se multipliaient, lui noircissant désormais le visage. Il avait eu le malheur d'ouvrir la bouche, alors une troupe organisée s'était glissée sur sa langue ainsi qu'à l'intérieur de ses joues, s'aventurant désormais plus en profondeur pour tenter de remonter par les fosses nasales.

— De l'eau ! Il me faut de l'eau ! Il pleurait, crachait des liasses noirâtres.

— Dans la salle de bains. T'es de toute beauté comme ça !

Warren rebondissait comme un dément évadé d'un hôpital psychiatrique à qui on tirait des balles en plastique dans les jambes pour le faire danser. Il avait déjà jeté sa chemise dans la cour et ôtait son pantalon, s'emmêlant les pieds et frisant la chute. Une traînée funeste, genre queue de comète, s'épanouissait derrière lui. Il s'enfonça sous la douche, finalement le liquide libérateur coula. Il se brûla dans un premier temps, mais ça n'était pas grave, elles mouraient plus vite ainsi. Il se bombarda de gel moussant, en avala plusieurs longueurs, pour finalement ressembler à un pylône carbonisé qui avait reçu un extincteur complet de neige carbonique.

— Crevez ! Crevez !

Écrasés sur le sol, des colis massifs tourbillonnaient dans un même mouvement de spirale sur l'émail avant de se faire engloutir. Stigmatisé jusqu'au bas des reins, il récoltait encore des ballots de corps sans vie à chaque coup de peigne, et raclait bruyamment des cadavres collés au fond de sa gorge.

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