Georges-Jean Arnaud - Afin que tu vives

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Édith Leblanc passait une existence tranquille dans sa villa cossue de Toulouse, entre sa belle-mère et sa peinture, jusqu'au jour où un couple de jeunes voyous recherchés par la police réussit à s'installer chez elle et fit de sa vie un véritable enfer.

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— La réaction ? fis-je.

— Non. Un bon poivrot, cet inspecteur !

— Ne le prenez pas pour un imbécile.

Il donna un coup de menton.

— Je m’en garderais. On mange ?

Je n’avais rien de prêt et il me manquait quantité de choses. Philippe déclara qu’il allait faire les courses et j’y consentis. On devait savoir dans le quartier l’accident survenu à ma belle-mère, et je ne tenais pas à subir les condoléances plus ou moins sincères des voisins et commerçants.

D’ailleurs les visites commencèrent au début de l’après-midi. Il me fallut expliquer dix, vingt fois, ce qui s’était passé. À la fin, profitant d’une accalmie, j’ai hâtivement rédigé un écriteau que j’ai accroché à la grille : « On ne reçoit pas ».

Philippe avait filé. Brusquement, je me retrouvai seule avec le poids de ces événements fantastiques, qui faisaient craquer le cadre agréable de ma vie. Mais il était trop tard pour reculer. Chaque minute qui passait m’entraînait encore plus loin dans une sorte de cauchemar moelleux.

Pour ne plus penser à rien j’ai entrepris de ranger les pièces. J’ai travaillé avec un tel acharnement que je n’ai pas vu passer les heures. Philippe revint à la tombée de la nuit. Il siffla en signe d’admiration en découvrant l’ordre qui régnait.

— Amenez les patins de feutre ! dit-il à l’entrée. On n’ose plus marcher.

J’étais curieuse de savoir d’où il venait. Certainement du quai de Tournis.

— Chaudière sort demain de l’hôpital. Les médecins veulent attendre quelque temps avant de s’occuper de son œil gauche. Mais son droit est complètement guéri.

Il ne paraissait pas autrement ému.

— Vous êtes bien renseigné.

— Je vous l’ai dit. J’ai des amis là-bas. Maintenant que le vieux sera chez lui les flics vont le harceler.

J’eus l’idée qu’il en savait davantage.

— Connaissez-vous le domicile de cet homme ?

— Une vieille baraque de la rue du Crucifix, sur la rive gauche.

— Vous ne laissez rien au hasard.

— Comme vous le voyez.

Dans mon appareil de photographie se trouvait peut-être un bon cliché. Il faudrait que je fasse développer la pellicule. À moins que je ne tente de les photographier dans de meilleures conditions. Rapidement j’imaginai de grouper plusieurs appareils d’éclairage et de les attirer dans cette lumière vive. Ne se douteraient-ils pas de mes intentions ?

— Fanny pourra donc revenir dans quelques jours. Pour quand prévoyez-vous l’enterrement ?

Ce cynisme finissait par me laisser indifférente.

— Lundi. Si demain matin j’ai le permis d’inhumer.

— L’inspecteur Campans ne manquera pas le rendez-vous, soyez-en certaine. Vous avez fait une touche sérieuse.

À son tour, il m’enveloppa d’un regard appréciateur. À ce moment tinta la sonnette de la grille.

— Quelqu’un qui n’a pas vu l’écriteau.

J’hésitais.

— Allez-y !

C’était Hélène. Elle pressait son visage contre le grillage, vaguement éclairée par le réverbère voisin.

— Je viens d’apprendre le malheur, madame. Excusez-moi de venir vous déranger aussi tard.

Je la fis entrer.

— Pauvre M me Leblanc, c’est terrible !

Dans le living elle s’assit timidement au bord de son fauteuil. Philippe avait disparu.

— Vous devez avoir beaucoup de peine. Vous vous entendiez si bien.

Avec horreur je découvrais une autre Hélène. Cauteleuse, sournoise. Pendant quatre ans, j’avais cru à sa franchise, à son intelligence éclairée. Son renvoi la mettait en pleine lumière. En trente-six heures, elle avait appris à me détester. Peut-être souhaitait-elle me faire du mal.

— Quelles circonstances tragiques ! continuait-elle sur un ton uni. Peut-être une contrariété ?

— Un accident seulement.

— Ah oui ?

Elle aussi regardait autour d’elle, tendait l’oreille.

— Mes amis ne sont pas là.

— Vous êtes seule ? Voulez-vous que je reste pour vous tenir compagnie un moment.

Ce sourire qui apparaissait sur mes lèvres nécessitait un effort énorme. Je l’arrachais péniblement de moi et ce ne devait être qu’un rictus.

— Merci. Tout va bien.

— Comment la pauvre dame a pu aller se promener par un temps pareil ? Il fallait qu’elle soit vraiment préoccupée. Peut-être avait-elle quelque chose d’important à dire à M lle Givelle ?

— Ce n’est pas impossible.

Hélène fut décontenancée. Elle s’attendait à des protestations de ma part.

— Votre départ l’avait affligée. Elle avait l’habitude de se laisser vivre. Un peu trop même. Je lui avais demandé de m’aider et cela ne lui convenait pas. C’est pour se plaindre de son sort qu’elle a voulu se rendre chez M lle Givelle.

Hélène se raidissait. Je lui faisais nettement comprendre qu’il n’y avait aucun mystère dans la mort de M me Leblanc. En même temps, elle devinait qu’il n’y avait pour elle aucun espoir de reprendre sa place.

— Cette pauvre dame, quand même ! murmura-t-elle à plusieurs reprises. Elle avait encore de nombreuses années tranquilles devant elle.

— C’est la destinée, fis-je en me levant.

Comme à regret elle quitta son siège.

— L’enterrement… ?

— Lundi certainement. Vous avez appris, en même temps que sa mort, qu’une autopsie avait été pratiquée ? Ce devait être sur le journal. Le corps sera ramené demain, je crois, mais il n’y aura aucune visite.

En se dirigeant vers la porte elle murmura :

— C’est tellement curieux… Peut-être qu’elle a été victime d’un rôdeur qui en voulait à son sac.

— Vous avez de l’imagination.

Jusqu’au bout elle chercha quelle flèche me décocher avant de partir, mais comme je la pressais, elle ne put rien trouver.

— Bonsoir, madame.

Ostensiblement je fermai la grille à double tour à peine fut-elle dehors. Elle se retourna, mais déjà je revenais vers la villa.

Philippe avait repris sa place dans le fauteuil.

— Du genre collant ! Regrettez-vous toujours de l’avoir mise à la porte ?

Je ne voulais pas lui donner raison. Je suis allée préparer le repas.

— Une vraie dînette d’amoureux ! a dit Philippe quand j’ai mis le couvert.

Un bref regard à ses yeux me fit baisser les miens. De nouveau j’étais troublée. La grille était fermée à double tour, la porte d’entrée aussi. Nous étions seuls ensemble pour douze heures. Déjà, la nuit dernière, je n’avais pas fermé l’œil.

— Vous pensez à Hélène ?

— Non. Ne me parlez plus d’elle.

— Déçue, hein ?

Il refusa le dessert, alluma une cigarette.

— Vous n’avez pas peur ?

— De vous ?

— Non, de vous-même. Les nuits sont longues en hiver.

J’empilai les assiettes sales dans l’évier. Il était huit heures. Je me suis enfermée dans la salle de bains. Au bout d’une demi-heure de baignoire, j’ai cru avoir recouvré tout mon calme. J’ai achevé ma toilette devant la glace du lavabo. La villa était silencieuse. J’ai souhaité que Philippe ait rejoint son lit.

Il m’attendait dans le couloir. Je ne portais que ma robe de chambre.

— J’ai voulu vous dire bonsoir.

Comme il s’approchait j’ai reculé contre le mur jusqu’à ce que mes épaules butent. J’avais l’impression d’être renversée sur le sol avec son visage au-dessus de moi.

— Vous êtes idiote ! Tout cela n’engage à rien.

Il plantait ses doigts dans le tissu de mon peignoir. Puis il l’écarta, posa ses paumes brûlantes sur ma peau nue, m’attira contre lui. Ses lèvres étaient dures et son baiser me parut impudique. Ses mains faisaient glisser mon vêtement de mes épaules, encore plus bas.

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