Georges-Jean Arnaud - Enfantasme

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Personne ne croyait à l'existence de ce petit garçon vêtu d'une grande cape noire. Ni les gens du pays ni son mari. Seule Charlotte l'avait vu, lui avait parlé, l'avait reçu dans sa maison. D'ailleurs, il devenait parfois envahissant, capricieux. Lorsqu'il n'était pas là elle souffrait de son absence mais prenait peur lorsqu'il revenait. Autour d'elle, on commençait par la trouver vraiment bizarre avec son idée fixe et son mari ne voulait plus qu'elle reste seule.
Les gens pensaient qu'elle devenait folle et elle-même finissait par croire que l'enfant n'était qu'un fantasme. Et puis le chien Truc disparut. Charlotte en le cherchant découvrit un cadavre dans une maison abandonnée.

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Il l’accompagna jusqu’au bas de la ferme, resta sur la route tandis qu’elle marchait à côté de Truc qui tirait la luge. Lorsqu’elle se retourna plus loin elle aperçut le halo de la lampe-tempête et la grande silhouette qui la tenait.

Elle perdit du temps à chercher des traces à l’endroit où elle pensait que l’enfant avait rejoint la route. Mais puisqu’il n’était pas allé à la ferme Lamy ? Avait-il coupé à travers bois ? Mais pour aller où ? Elle savait qu’il y avait plusieurs maisons forestières. On y trouvait du bois pour se chauffer, des couvertures et même quelques provisions. L’enfant ne pouvait habiter seul.

Tout en marchant vers La Rousse, elle essayait d’y voir plus clair en elle. Bouvet d’abord, puis ces jeunes gens lui avaient donné l’impression de ne pas croire à l’existence de l’enfant. Ils n’avaient pas été catégoriques, n’avaient pas voulu la heurter mais ils doutaient.

« Je ne connais point de gosse en cape longue, madame Berthod. »

N’avait-elle pas été la première surprise en apercevant un petit garçon ainsi protégé du froid ? Encore une petite fille. Les capes revenaient à la mode. Mais on n’en avait pas encore vu dans le coin, même aux vacances de Noël. Qui pouvait encore s’habiller ainsi ? Elle sourit en se souvenant de son frère aîné. Dans les années cinquante, dans les Vosges, il allait ainsi à l’école du petit village où habitaient ses parents. Une longue cape taillée dans un tissu bleu marine, presque noir. Du tissu militaire. Et il portait également des bottes en caoutchouc noir un peu trop grandes. Sa famille n’était pas très riche, alors. Son frère avait été tué durant la guerre d’Algérie. Elle l’adorait.

Ébranlée, elle se mit à courir pour échapper à d’autres réflexions du genre, aperçut enfin la lumière de La Rousse. Avait-elle laissé allumé ? Elle ne se souvenait pas. Truc croyait à un jeu, courait devant elle tandis que la luge allait dans tous les sens, trop légère. Sans prendre le temps de se déchausser elle surgit dans le living, croyant qu’il serait près du feu ou dans une des chauffeuses. Mais elle fouilla partout, la cuisine, sa chambre, la salle de bains. Puis elle entendit Truc gémir dans la grange, alla lui ôter son harnais, referma la porte. Elle se comportait comme une idiote.

Elle se prépara du thé, beurra légèrement deux toasts. Mais avant de manger, elle alla chercher un album de photos, examina longuement celles de son frère enfant. Marc était un garçon brun et maigre à cet âge-là, mais ses yeux bleus n’étaient pas enfoncés dans leur orbite et jamais il n’avait eu cet air méprisant et distant. Au contraire il était très ouvert, drôle, farceur.

Plus tard elle s’arrêta de mastiquer. Lorsqu’elle attendait Antoine, il avait été question, un moment, de le baptiser Pierre. Elle en était certaine. Il y avait même la lettre d’une amie d’enfance qui lui demandait des nouvelles du petit Pierre alors qu’elle était enceinte de sept mois. Elle se souvenait de lui avoir répondu en précisant que l’enfant s’appellerait Antoine s’il s’agissait d’un garçon et de Léonie pour une petite fille.

Son cœur battait avec un bruit sourd dans sa poitrine. Pendant deux mois de sa vie fœtale l’enfant avait été Pierre. Ce temps avait-il été suffisant pour créer en elle un être imaginaire portant ce même prénom ?

CHAPITRE IV

Lorsqu’elle se réveilla, le soleil brillait très haut et la neige éblouissait le regard à perte de vue. Elle avait très mal dormi, se réveillant en sursaut à plusieurs reprises, croyant qu’on l’appelait. Et même elle était descendue au rez-de-chaussée, certaine qu’on frappait. Truc avait grogné du côté de la porte mais sans grande conviction. Elle avait cédé au sommeil un peu avant l’aube, ce qui expliquait son lever tardif.

Elle ouvrit toutes les fenêtres, heureuse de voir le soleil entrer à flots. Et puis sa joie fut gâchée lorsqu’elle se souvint que le scooter était en panne. Elle avait projeté une longue promenade avec Truc en direction de Mouthe, pensé qu’elle pourrait déjeuner là-bas et rentrer ensuite.

Tandis que son café passait, elle téléphona à un certain Michel. Tout le monde l’appelait ainsi et elle ignorait son nom. En fait elle appela le café dont la patronne alla chercher Michel.

— Vous pourriez monter à La Rousse ? J’ai mon scooter en panne.

— Je vais essayer de faire un saut ce matin, madame Berthod. Ça ne doit pas être bien grave.

Lorsqu’elle eut pris son petit déjeuner, elle fit du ménage. Pendant ce temps Truc se roulait dans la neige. Elle s’efforçait de ne pas songer à l’enfant, craignant que le seul fait de penser à lui le fasse apparaître. Et ce genre de coïncidence aurait achevé de l’inquiéter profondément sur son état mental.

Michel arriva à travers le plateau en skis. C’était un ancien coureur de fond assez connu et il servait de moniteur pour les longues randonnées dans le pays. Dans son sac à dos il transportait son matériel.

— Joli temps, lança-t-il lorsqu’il l’aperçut. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Mais il a fait moins vingt-deux cette nuit.

— Vous voulez du café ?

— C’est pas de refus. Je vais tout de suite voir votre engin.

Elle revenait avec la tasse de café lorsqu’elle entendit le moteur s’emballer. Michel la regarda d’un air ennuyé, accéléra une ou deux fois avant de couper.

— Voilà.

— C’est tout ?

— Il a démarré du premier coup.

— Mais pourtant hier… Rien ne répondait.

Le garçon démonta le cache de la batterie, vérifia les cosses, examina tout avec soin.

— Vous aviez mis le contact ?

— Mais bien sûr. Je suis désolée de vous avoir dérangé pour rien mais je vous donne ma parole qu’il n’a pas voulu tourner.

Il prit la tasse de café et la vida d’un trait.

— Ça fait rien. Une balade c’est toujours bon pour l’entraînement.

— Attendez.

Elle courut, revint avec un billet de cinquante francs.

— Pour votre dérangement.

— Pensez donc !

Mais elle l’obligea à les prendre. Puis, songeuse, elle le regarda s’éloigner en direction du village. Profitant de la légère déclivité il filait à grands coups de hanches. Il ne mettrait pas plus de temps qu’avec le scooter.

Elle mit le moteur en marche sans difficulté, sortit le snow-car devant la porte. Plus question d’aller jusqu’à Mouthe, elle n’en avait pas le temps. N’ayant pas envie de cuisiner, elle décida d’aller manger à Chapelle, tout en faisant un grand détour pour retrouver la route beaucoup plus loin.

Lorsqu’elle pénétra dans le café il y eut un court silence. Justement, au comptoir, Bouvet buvait un verre avec Michel. Elle était certaine qu’on venait de parler d’elle à l’instant. Bouvet la salua d’un air gêné.

— Bien rentrée, hier au soir, madame Berthod ?

— Oui, très bien, je vous remercie.

Elle s’assit à une table, commanda un Cinzano.

— Vous avez retrouvé le gosse ?

— Non, dit-elle. Il a disparu.

Maintenant tout le monde le savait. Le village, les jeunes de la ferme Lamy.

— Vous êtes montée chez les hippies ?

— Oui. Le gosse ne venait pas de chez eux.

— Dans ce cas il aurait dû parcourir une sacrée trotte pour venir jusque chez vous.

— Ne venait pas de Sur-les-Gifs, dit quelqu’un. N’ont pas d’enfants.

Elle devenait le point de mire de la demi-douzaine de consommateurs. Il lui était impossible de déjeuner là. Elle vida son verre un peu trop vite, surprit des regards. On penserait qu’elle buvait peut-être un peu trop.

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