Georges-Jean Arnaud - Les jeudis de Julie

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Willy rêvait de voiliers, Boris était le souffre-douleur d'une famille désargentée et Gildas surgissait de l'inconnu sur une puissante moto. Tels étaient les amis de Julie que sa mère, Marie Lacaze, ne rencontrait jamais et pour cause puisque tous étaient nés de l'imagination de la petite fille. Imagination excessive, jeux innocents, jeux dangereux ? Julie n'avait que onze ans et tout cela n'était-il pas habituel ? Jusqu'à ce que le drame, horrible, éclate à cause du zèle des adultes qui n'ont jamais eu d'imagination créative. Et la mère de Julie en arrive à se demander si les Willy, Gildas et autre Boris sont en fait des personnages imaginaires.

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Elle alla décrocher sa veste en laine, ne parvint pas à enfiler les manches aussi vite qu’elle l’aurait souhaité.

— Vous aviez bien cette arme chez vous ?

— Mon mari avait une carabine… Il tirait sur des boîtes de conserve au bord de l’étang… Jamais sur les animaux… Je l’avais montée au grenier… Et la boîte de cartouches était ailleurs…

— Venez, maintenant.

— Êtes-vous en état de conduire ? demanda l’autre gendarme avec une sollicitude qui parut déplaire à son chef.

— Oui, je crois, merci.

Elle aperçut non loin du parking de l’entreprise deux petits groupes qui s’arrêtèrent de discuter lorsqu’elle apparut. Elle s’efforça de maîtriser le tremblement de ses mains lorsqu’elle démarra, ensuite n’eut qu’à suivre le fourgon de la gendarmerie.

Jamais elle n’avait tant vu de véhicules autour de la vieille bâtisse. Beaucoup de curieux qu’un gendarme s’efforçait de faire reculer pour que le fourgon et la 2 CV puissent avancer. Dans la cuisine, elle vit Julie assise à la table devant un bol de café au lait qui fumait. M me Cauteret se trouvait debout près de la porte-fenêtre.

Julie lui sourit tranquillement puis mit trois sucres dans son bol. Marie faillit lui dire que le café au lait lui donnait des crampes d’estomac d’habitude.

Ils attendaient tous quelque chose d’elle. Une démonstration mélodramatique d’affection qui satisferait leur sensibilité. Mais elle en fut incapable.

— Que s’est-il passé ? murmura-t-elle.

— Un instant, dit l’adjudant.

— Elle a voulu entrer, dit Julie. Par la porte de derrière, celle qu’on n’ouvre jamais, sous l’escalier.

— C’est faux, lança M me Cauteret avec indignation. Germaine est entrée effectivement par cette porte mais en criant qui elle était et en demandant où se trouvait cette enfant.

Marie nota, dans le désordre mental de son esprit, que l’assistante sociale appelait sa belle-sœur par son prénom. Elle n’avait jamais cru qu’il existait une telle intimité entre elles.

— Madame Lacaze, voulez-vous venir ? demanda l’adjudant Dobart avec agacement.

Elle le suivit dans la salle à manger. Ils étaient entrés en son absence dans cette pièce où elle ne mettait que rarement les pieds, avaient ouvert la fenêtre sans lui en demander l’autorisation. Ils étaient chez elle en maîtres et elle ne comprenait pas comment on pouvait la traiter avec tant de désinvolture.

— Reconnaissez-vous cette arme ?

La carabine était sur la table en acajou, enfermée dans un sac en plastique transparent. Elle se pencha et reconnut les initiales de son mari sur la crosse, se souvenait qu’il les avait gravées lui-même avec la pointe d’un tisonnier qu’il faisait rougir dans la cheminée de cette même salle à manger.

— Oui, dit-elle, c’est celle de Noël.

— Et la boîte de cartouches, où se trouvait-elle ?

— Dans ce placard que je ferme toujours à clef. Je la cache dans la cafetière chinoise du buffet.

Dobart l’y trouva en effet et ouvrit le placard. Il en sortit une autre boîte de cartouches et Marie lui confirma qu’il y en avait deux.

— Pourquoi ne me dites-vous pas ce qui s’est exactement passé ? fit-elle avec désespoir. Ma belle-sœur n’avait pas le droit de pénétrer dans cette maison, pas plus que cette assistante sociale.

— M me Cauteret n’a pas franchi le seuil, répliqua l’adjudant d’un air furieux. Elle ne l’a fait qu’après le coup de feu et le cri de votre belle-sœur, pour la trouver morte à moitié escalier.

Marie pensa qu’il défendait l’assistante sociale parce qu’elle était également une fonctionnaire.

— Pourquoi a-t-elle laissé faire Germaine ?… Cette maison ne lui appartient plus. L’héritage des parents Lacaze a été partagé entre mon mari et elle. Mon mari a eu cette maison. Maintenant, elle appartient à Julie…

— Elle a dit à M me Cauteret qu’elle avait parfaitement le droit d’y pénétrer, que la maison était dans l’indivision.

— Non, c’est absolument faux, dit Marie.

— De toute façon, elle s’est annoncée, insista le gendarme. Elle a dit qui elle était, appelé votre fille par son prénom… Indivision ou pas votre fille lui a tiré dessus.

— Rien ne le prouve vraiment, dit Marie.

— Mais votre fille a avoué.

Marie secoua la tête.

— Ça ne veut rien dire… Pourquoi minimisez-vous le fait que ma belle-sœur n’avait pas à pénétrer dans cette maison ? Téléphonez au notaire. Il vous dira que Julie est ici chez elle. Qu’à sa majorité elle sera l’unique propriétaire.

— Vous essayez de prouver qu’en tirant elle n’a fait qu’user de son droit de propriété ? M me Marty ne la menaçait pas, que je sache.

— Ma belle-sœur se mêlait de ce qui ne la regardait pas dans cette affaire. Elle n’avait pas à s’inquiéter si ma fille restait seule ou non le jeudi. Je suis l’unique responsable de Julie.

— M me Marty était sa tante, la sœur de son père, et avait parfaitement le droit de s’inquiéter de la façon dont vous l’éleviez… Trouvez-vous normal qu’une enfant de dix ans ait sous la main une carabine chargée, qu’elle vise un être humain et lui tire dessus ?

Marie resta frappée de stupeur. L’adjudant ne faisait qu’esquisser la somme des gestes nécessaires pour en arriver là. Il avait fallu que Julie trouve l’arme au grenier, apprenne à la manipuler, puis se souvienne qu’une boîte de cartouches se trouvait dans ce placard, qu’elle en découvre la clef.

— Ce n’est pas croyable, murmura-t-elle.

— Je ne vous le fais pas dire…

— Je veux dire que Julie n’aurait jamais eu cette idée.

Dobart la regardait avec un petit sourire en coin très désagréable.

— Que voulez-vous dire, madame Lacaze ?

— Que je ne comprends pas que ma fille ait pu accomplir tous ces gestes seule.

— Voulez-vous insinuer qu’une personne étrangère aurait pu lui apprendre le maniement de cette arme ?

D’abord elle ne flaira pas le piège, pensa que le gendarme n’émettait qu’une hypothèse objective. Mais elle découvrit une ride d’ironie au coin de son sourire.

— Non, dit-elle, je n’ai rien dit de tel.

— Peut-être pensez-vous qu’il y avait une autre personne dans la maison ? Pourquoi pas un certain Willy ? Ou Boris ? À moins que ce ne soit…

Il fit claquer ses doigts d’impatience comme s’il avait un trou de mémoire.

— Ah ! oui, Gildas. Vous pensez que c’est ce Gildas, n’est-ce pas, qui a fait le coup ?

M me Cauteret avait donc eu le temps de parler de ces compagnons de jeu imaginaires que Julie se plaisait à créer.

— Willy, Boris c’était il y a quelques mois, n’est-ce pas ? Maintenant c’est Gildas. Pouvez-vous me parler de ce Gildas ?

— Je ne sais pas ce que vous voulez dire, dit-elle en le fixant dans les yeux.

Il parut ébranlé.

— Allons donc, vous savez bien que votre fille n’avait pas un comportement normal… Elle vivait trop seule dans cette maison perdue et elle s’inventait des compagnons imaginaires…

— Qui vous a raconté cela ?

— M me Cauteret. Elle le tenait de votre belle-sœur.

— Rien ne lui permet d’affirmer que ce sont des compagnons imaginaires…

Dobart haussa les épaules.

— Allons, madame Lacaze, soyez sérieuse… Il s’agit d’un meurtre… Votre fille a reconnu les faits…

— Il faut que je retourne dans la cuisine.

— Nous devons prendre votre déposition par écrit, M me Cauteret s’occupe de votre fille.

— Je ne l’accepte pas, déclara Marie. Je ne veux pas que cette femme ait le moindre pouvoir sur elle.

Il ne put l’empêcher de retourner à la cuisine où un gendarme allait et venait en surveillant Julie. La petite fille, après avoir bu le café au lait, lavait son bol.

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