Georges-Jean Arnaud - L'éternité pour nous

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L'éternité pour nous: краткое содержание, описание и аннотация

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« — J’étais à bout. Vous m’avez prise de vitesse. C’est peut-être la preuve de votre génie. Mais que vous le vouliez ou non, nous sommes complices. Seulement, je veux que vous sachiez une chose. Jamais je ne supporterai que vous ayez quelque pouvoir sur moi. J’accepte vos conditions. Je ne peux pas faire autrement. Dans l’état actuel des choses, je serais arrêtée et condamnée. Vous m’en avez persuadée. Mais je lutterai. Jusqu’au bout. »

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Je n’y tins plus.

— Je reviens.

Les autres ont paru soulagés. J’ai enfilé ma veste. Il était inutile de vouloir rejoindre la cuisine par la salle. Les tables avançaient jusqu’au milieu et les serveuses avaient du mal à faire leur travail.

Je suis sorti par la terrasse et j’ai contourné l’établissement pour pénétrer par la petite porte. Il faisait dans la cuisine une chaleur atroce. Corcel travaillait torse nu devant ses fourneaux, et la grosse femme qui l’aidait n’avait qu’un tablier crasseux sur le corps. Corcel m’a jeté un regard sombre.

— Bon sang, on va crever !

— Vous n’avez pas vu mon amie ?

— Elle doit aider la patronne.

— Mais où ?

— Je n’en sais rien.

Il s’est versé un verre de blanc et l’a bu d’un trait. La grosse femme est venue s’en remplir un elle aussi.

— Allez-y, si vous en avez envie.

— Écoutez, Corcel, il faut que je voie mon amie immédiatement. Vous ne savez pas où je pourrais la trouver ?

Il a haussé les épaules et a ouvert son four où cuisaient des dindes. J’ai compris que je n’en tirerais rien. Mais son attitude m’énerva.

Dehors, la nuit était tiède. J’ai fumé une cigarette et soudain j’ai eu l’idée d’aller au garage de la villa. Les portes étaient ouvertes. La fourgonnette n’était pas là. Cela me rassura en partie. Agathe était peut-être allée faire des achats en pleine nuit. C’était assez surprenant, mais possible.

Quand Corcel m’a vu réapparaître, il n’a pas caché son mécontentement.

— C’est pas le soir à venir nous déranger, monsieur Sauvel. Ne vous fâchez pas, mais voyez le travail que nous avons…

— Une question seulement. M me Agathe n’est-elle pas allée faire des achats ?

— C’est possible. Peut-être chercher du Champagne chez un collègue hôtelier à Sète ou à Agde.

Je ne pouvais quand même pas laisser tomber mes musiciens. Quand je suis revenu, ils n’ont rien dit, mais m’ont fait comprendre que mon absence avait été trop longue.

Paulette est venue nous porter des sandwiches à la dinde. Elle a essayé de s’esquiver mais je lui ai pris le bras.

— Où est la patronne ?

— Elle est partie en bagnole.

— Où ça ?

— Chercher du Champagne. Il en manquait. Elle a pris votre amie avec elle. Elles ne vont pas tarder.

Puis elle a filé comme si elle ne tenait pas à poursuivre la conversation. C’était de plus en plus insoutenable. Juste à ce moment-là, une serveuse arriva avec un seau de glace d’où émergeait un goulot doré Comme elle regardait dans ma direction, je lui ai fait un signe.

Quand elle a eu posé le seau sur une table, elle est venue à moi. C’était une brave fille sans malice.

— Il y a encore du Champagne à la cuisine ?

Elle s’est mise à rire.

— Vous pensez bien que oui. Plusieurs dizaines de bouteilles encore. Madame a commandé de la glace, car le frigo aurait été insuffisant, et on a mis les bouteilles dans de grandes bassines.

— Vous ne savez pas où se trouve la patronne ?

— Non. Il y a une heure qu’elle est absente. Avec M lle Brigitte.

— Vous ne les avez pas vues partir ?

— Non. Peut-être qu’elles sont dans le bureau de Madame. Mais je n’en sais rien.

J’ai repris mon piano. Mais ma façon de jouer surprit mes camarades. L’accordéoniste se tourna vers moi.

— Écoute, si ça ne va pas, prends un moment mais ne massacre pas les airs.

— Bon, ça va !

Sa proposition m’arrangeait, mais j’ai fait semblant d’être vexé. Je me suis retrouvé au-dehors où la rumeur du réveillon formait un fond sonore déplaisant. Il faisait très doux, au point que des couples se promenaient ou s’enlaçaient contre les piliers de la terrasse.

J’échafaudais mille hypothèses. Je pensais qu’Agathe avait emmené Brigitte à Béziers, au Majorque, et que mon amie se trouvait dans les bras d’Henri. J’avais envie d’emprunter la voiture de Corcel, mais il aurait fallu que j’aille le déranger une fois encore et je n’en avais pas le courage. J’étais désespéré. J’avais peur de ne pas revoir Brigitte, j’étais furieux à l’idée qu’elle pourrait me tromper.

Sans savoir pourquoi, j’ai marché jusqu’au bord de la mer. Elle clapotait. Il n’y avait pas de vent, et jamais on ne se serait cru en pleine nuit de Noël. La température, l’ambiance braillarde du réveillon n’avaient rien à voir avec cette fête religieuse et familiale. Depuis des années, Noël était pour moi une occasion de gagner de l’argent. C’était la nuit de fatigue, de musique, et pour finir souvent une cause de saoulographie.

Deux ans plus tôt, lors du fameux hiver où nous avions crevé de faim, nous avions passé Noël au cinéma avec Brigitte. Ni l’un ni l’autre n’avions pu avoir un engagement. Après le film nous étions allés prendre un chocolat dans un bar voisin de notre chambre, tout en évitant de regarder les piles de croissants et de petits pains au lait, les choucroutes fumantes.

En rentrant dans notre chambre glacée, Brigitte avait eu un accès de cafard. Elle m’avait reproché de ne pas l’avoir accompagnée à la messe de minuit. Excédé, je l’avais quittée puis, trouvant une épicerie ouverte, j’avais acheté une bouteille de rhum. Nous l’avions bue misérablement et l’alcool avait fini par tout transfigurer.

Je suis bien resté une demi-heure au bord de la mer. On n’entendait ni la musique ni le brouhaha de la fête. Tout était tranquille. Un couple est venu s’allonger à quelques mètres de moi. J’ai eu envie d’aller voir si ce n’était pas Brigitte avec un homme.

Tout autour de l’hôtel, il y avait bien une centaine de voitures. Machinalement, je les ai examinées. Dans un coin sombre, j’ai découvert une D.S. corail à toit ivoire.

Fou de colère, j’ai foncé vers la villa d’Agathe. Le garage était toujours vide. Mais j’ai trouvé la fourgonnette cachée dans le jardin. Les garces avaient voulu me faire croire qu’elles partaient faire des courses, alors qu’elles se trouvaient quelque part dans l’établissement avec les deux maquereaux.

Tout d’abord, je me suis rendu dans notre chambre, mais elle était vide. Je suis redescendu à toute vitesse. La petite porte de la cuisine était fermée à clef. Corcel avait dû prévoir mon retour.

Je cognai à tour de bras et tapai des pieds. Finalement, il vint m’ouvrir.

— Vous êtes cinglé ou quoi ? Allez cuver ailleurs.

Je le bousculai et me dirigeai vers le corridor où donnait la porte du bureau de la patronne. Je m’attendais à la trouver fermée. Quelle ne fut pas ma surprise de l’ouvrir facilement et de trouver Agathe assise à son bureau, en train de fumer une cigarette.

— Tiens, Jean-Marc !

D’un coup sec, j’ai poussé la porte.

— Où est Brigitte ?

— Brigitte ? Je ne sais pas.

J’ai tourné le verrou et je me suis approché d’elle. Elle haussait les épaules.

— Vous ne m’avez pas chargée de veiller sur elle.

— Elle est avec Henri ?

Son expression se fit railleuse :

— Oh, vous êtes bien renseigné ! Vous connaissez Henri ?

— Je connais un souteneur de ce nom, en effet. Et je connais une entremetteuse, vous, qui a poussé mon amie vers ce sale individu.

— Que de grands mots ! Comment savez-vous qu’il est ici ?

— J’ai reconnu sa voiture. Où sont-ils ?

— Il n’y a pas un quart d’heure, ils étaient encore là.

— Vous vous foutez de moi ? Depuis plus d’une heure que vous avez disparu avec elle.

Écrasant sa cigarette, elle m’a regardé d’un air excédé.

— Nous manquions de Champagne et nous sommes allées en chercher. Pour ne pas me laisser rouler seule la nuit, elle m’a accompagnée, c’est tout.

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