Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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Il marque une pause ; personne ne bouge ni ne parle.

— Allez, buvons un coup, ajoute-t-il en conclusion. Djamila enfourne un petit canapé au saumon tandis qu’Éric Thoraize quitte la pièce précipitamment, submergé par une émotion si vive qu’elle devient impossible à contenir.

L’obscurité se précipite sur lui. Engloutissant le cachot à une vitesse hallucinante.

Benoît dérive sur un fleuve sombre, dans le silence oppressant, seulement brisé par les talons de Lydia à l’étage, au-dessus de sa tête.

Il l’a vue quelques instants, ce matin. Lorsqu’elle est venue le détacher, à l’aube. Elle n’est pas entrée dans la cage, lui a juste demandé de s’approcher de la grille. Puis elle est partie.

Depuis, il erre sur une banquise perpétuelle. Se laisse dévorer par les mâchoires de glace qui déchiquettent son corps affaibli.

Il a dormi, un peu. Peut-être beaucoup.

Plus de repère pour rythmer le temps qui paraît s’être arrêté.

Il lui semble qu’il fait nuit constamment, comme dans ces lointaines contrées oubliées du soleil plusieurs mois de l’année.

La porte grince. Ses muscles se contractent. Il baisse les paupières lorsque la lumière le percute. Elle est si faible pourtant.

— Salut, Ben…

Ses yeux bleus se dirigent lentement vers la voix. La seule qu’il ait entendue depuis des jours et des jours. Celle qui le persécute, depuis des jours et des jours.

— Tu as l’air si fatigué, commandant…

Il sent une odeur surprenante, pourtant familière. Son instinct de chasseur se réveille. Tout son corps se met en alerte.

— Ce soir, c’est particulier, explique Lydia d’une voix douce. Ce soir, c’est Noël… Alors, on va réveillonner… D’accord, Benoît ?

Il n’a toujours pas bougé. Enseveli sous une épaisse couche de neige.

— Ils appellent ça la trêve des confiseurs ! poursuit la jeune femme en souriant. Même dans la pire des guerres, il faut la respecter.

Il se redresse légèrement, difficilement. Elle récupère un plateau laissé sur la chaise, le pose par terre, devant les barreaux.

— Approche-toi, fais un effort… Je suis venue partager mon dessert avec toi !

Il parvient enfin à se lever, mais hésite encore. Une ruse ?

— Allez viens, Ben ! N’aie pas peur. J’ai pas envie de violence, ce soir. Je ne suis pas armée, regarde…

Il se tient au mur, fixant le plateau avec incrédulité. Trois pas le conduisent enfin à la grille. Il se rassoit, elle aussi. Ils ne sont qu’à quelques centimètres.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as peur que je t’empoisonne ?

Elle inverse les assiettes. Lui présente celle dans laquelle elle a déjà pioché.

— Allez, vas-y… Mange.

Il ne se fait pas prier plus longtemps. Manque de s’étrangler dès la première cuillerée.

— Tu aimes ? C’est du gâteau au chocolat ! C’est le seul que je réussisse à peu près… J’suis pas fortiche en cuisine, tu sais !

Il essaie de prendre son temps. De déguster chaque bouchée même s’il a envie de bouffer l’assiette. Puis il vide sa coupe de champagne.

Lydia ne le quitte pas des yeux. Benoît revient à la vie, recouvrant des forces à une vitesse incroyable.

Il s’adosse dans l’angle de la cage. Elle lui tend une cigarette qu’elle vient d’allumer. De plus en plus surprenant…

Il tire dessus comme un malade. Un Noël qu’il n’est pas prêt d’oublier !

— Allez, comme c’est fête, t’as même droit à un café chaud… Ça te dit ?

Il se contente de hocher la tête.

— Je reviens, dit-elle en remportant le plateau. J’en ai pour deux minutes.

Il savoure sa clope, savoure la sensation d’avoir l’estomac plein. Ou presque. Bonheur aussi inouï qu’inattendu. L’odeur de l’arabica vient titiller ses narines. Elle est déjà de retour, il écrase son mégot. Elle lui passe une tasse, deux sucres qu’elle dépose dans le creux de sa main.

— Merci, murmure-t-il. Merci beaucoup.

— Tu vois, je ne suis pas si mauvaise que ça…

Il descend le contenu de la tasse d’un trait. Une grimace déforme son visage. Dégueulasse. Mais chaud.

Cette chaleur qui ravit ses entrailles, qui fait fondre la glace.

Les minutes passent, irréelles. Il sent qu’elle le couve de ses prunelles en or massif, se sent désiré. Si proche d’elle, soudain.

— Pourquoi tu as fait cette tête en buvant mon café ? s’étonne tout à coup Lydia. Tu t’es brûlé ?

— Non…

— Il n’était pas bon ?

— Un peu… amer, dit-il.

— Oui, c’est le problème avec la strychnine…

Chapitre 12

— La… strychnine ? répète Benoît avec effroi.

— Oui, chéri. Tu sais, ce qu’on met dans la mort-aux-rats !

Il se hisse en s’aidant des barreaux. Continue à la fixer, hébété.

— Tu… Tu as mis de la…

— Dans ton café, oui.

Lydia sourit. Elle voit ses yeux se dilater d’épouvante. Puis consulte sa montre.

— Ça ne devrait plus tarder, maintenant. L’effet commence dix à quinze minutes après ingestion, en général.

Le cerveau de Benoît, paralysé par la peur, ne trouve aucune réaction possible. Assommé, il se contente de la dévisager bêtement.

Enfin, il se précipite vers les toilettes, tente de régurgiter le poison. En vain. Ses tripes habituées à l’inaction, refusent de rendre le peu qu’elles contiennent.

— Vaut mieux pas, Ben… Plus tu t’énerves, plus tu actives l’effet du poison !

Il revient se coller à la grille.

— T’as pas fait ça ?! s’écrie-t-il avec désespoir. Lydia !

— Bien sûr que si ! Pourquoi crois-tu que ce café était aussi amer ? Mon pauvre Ben, tu es si naïf, parfois ! La trêve des confiseurs !! T’as gobé ça ?!

Il titube, se rattrape à un barreau. Anéanti. Il suffoque, plus sous l’effet de la terreur que de la toxine, pour le moment.

— Tu veux savoir ce qui va se passer ? propose Lydia d’un ton badin.

— C’est pas possible… Pas possible…

— D’abord, tes sens vont se mettre en alerte. Toutes tes perceptions vont s’intensifier, s’aiguiser. La vision, l’ouïe… Chaque bruit va prendre des proportions gigantesques, chaque lumière va devenir éblouissante… Une expérience sensorielle inédite !

La vipère ondule gracieusement de l’autre côté de la frontière en acier, continuant son énumération macabre d’une voix enjouée.

— Après, vont arriver les spasmes musculaires. Ça commencera par la tête, le visage et la nuque… Pour atteindre ensuite chacun de tes muscles. En particulier ceux de l’épine dorsale. Tes pupilles vont se contracter, tu vas avoir des sueurs froides… Des convulsions violentes, aussi. Les crises vont se rapprocher, jusqu’à ce qu’elles ne cessent plus…

Elle le contemple un instant. Il ne bouge plus. Déjà mort.

— Et puis tu vas avoir terriblement froid, aussi… L’impression de geler de l’intérieur ! Pour déclencher une crise, il suffira que je te parle, ou même simplement que je te touche… A aucun moment tu ne perdras connaissance. Tu resteras conscient jusqu’au bout. Tu sais, j’ai choisi ce poison parce que c’est celui qui entraîne la mort la plus atroce. La plus douloureuse qui soit… Vu la dose que j’ai versée dans ton café, le supplice devrait durer entre six et douze heures…

Soudain, il se jette sur elle, se heurte aux barreaux qu’il a peut-être oubliés. Se met à vomir un flot d’injures dérisoires. Qui ont pour effet de déclencher l’hilarité dans le camp adverse.

Il distribue coups de pied, coups de poing, fait trembler les murs de sa voix puissante. Jusqu’à ce qu’il s’arrête. Net.

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