Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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— Arrête tes conneries ! ordonne François en se levant. Qui t’a procuré cette arme ?

— T’es flic ? Je croyais que t’étais avocat.

— Te fous pas de ma gueule !

— C’est un pote qui me l’a filée.

— T’as de drôles de potes !

— Ouais. Et alors ? On va pas passer la matinée là-dessus ! J’ai un flingue dans mon sac, et après ?

Comment ça, et après ?

— C’est interdit.

— Sans déconner ? J’suis au courant, figure-toi ! Et quoi ? Tu vas me balancer aux keufs ?

François secoue la tête. Il ne sait plus où il en est. Il passe dans le réduit pour soulager sa vessie douloureuse. Il s’affronte dans le miroir, surpris de voir qu’il a encore un visage humain. Il tente de faire le point. Il se trouve dans la même chambre qu’un inconnu armé d’un gros calibre. Qui lui a peut-être sauvé la vie. En tout cas, qui lui a permis de récupérer son portefeuille. Avec tout dedans ; papiers d’identité, carte bleue… Il y a trois jours, il était un homme normal, avec une vie normale. Un homme brillant, même. Ce matin…

Il retourne dans la chambre où Paul sirote un deuxième café.

— Tu manges pas ?

— Pas faim…

— C’est le flingue qui te contrarie ?

— Mais non, penses-tu ! Je me balade à travers la France avec un mec poursuivi par des tueurs et qui trimballe un revolver dans son sac… Tout va bien !

— Un pistolet.

— Pardon ?

— C’est pas un revolver, c’est un pistolet.

— Ça change quoi ?

— Rien. C’est un pistolet, c’est tout… Tu veux un autre café ?

— Merde, je vais me réveiller, c’est pas possible !

— T’énerve pas. T’aurais préféré que je laisse ces p’tits cons te piquer ton blé ?

François ne répond pas. Il retombe sur son matelas.

— T’es fâché ? demande Paul avec une moue de petit garçon.

Fâché . Comme s’il s’agissait d’une bêtise sans importance.

— Imagine que les flics nous contrôlent !

— Y a pas de raisons qu’on se fasse arrêter par les poulets et encore moins de raisons qu’ils fouillent mon sac ! Arrête de flipper. Si ça arrivait, je dirais que tu n’étais au courant de rien. Ça te va ?

François lève les yeux au ciel. Après tout, il n’est plus à ça près. Il lui est arrivé tant de choses en quelques jours que les règles de relativité ont tendance à changer. Il prend une bonne douche, s’habille rapidement. Il faudra songer à s’acheter d’autres vêtements.

— Alors, on va à Nice ? demande Paul.

François le toise bizarrement. Il a l’impression que ce jeune homme planifie le programme de ses vacances sur la Côte. On fait quoi, aujourd’hui ? On braque une banque ou on visite un musée ?

— On va d’abord aller faire un tour en ville. Je veux m’acheter des fringues.

— Si tu veux. Il m’en faudrait aussi, mais pour le moment…

Ils quittent l’hôtel avant midi, font une halte dans un grand centre commercial. François retire deux mille francs, en donne immédiatement la moitié à Paul.

— Achète-toi ce dont tu as besoin.

Paul reste un instant stupéfait.

— Merci.

— De rien.

— Si… t’es vraiment un type génial.

— Non, je ne suis pas un type génial ! Après tout, c’est grâce à toi que j’ai encore un peu de fric… Bon, on se retrouve à la voiture dans une heure, d’accord ?

François part de son côté à la recherche d’une boutique de vêtements pour hommes. Pourquoi fait-il tout cela pour un pauvre gamin un peu perdu ? Parce qu’il est perdu, justement. Et que l’argent qui dort sur son compte n’a plus la même valeur qu’avant.

Avant, où il ne donnait jamais le moindre centime aux SDF qui venaient quémander à sa portière de voiture.

Ils n’ont qu’à bosser autant que moi, ces parasites !

Avant.

* * *

Aux portes de Fréjus, la BMW quitte l’autoroute. Ce sera un peu plus long, mais tellement plus beau. Autant faire du tourisme.

— Tu comptes retourner à Marseille ? interroge François.

— Oui. Je leur laisse le temps de m’oublier et ensuite, j’y retourne.

— Tu as appelé ton ami ?

— Je l’ai prévenu que j’arriverai plus tard que prévu.

— Tu ne lui as rien dit pour les tueurs ?

— Non, inutile qu’il s’inquiète.

François admire la sérénité de son passager qui se régale des paysages sans avoir l’air de paniquer le moins du monde.

Alors, il se demande une fois encore ce qu’il fabrique sur cette route ensoleillée, en compagnie de ce jeune homme, ce délinquant.

Une drôle de cavale, vers une destination inconnue, aux côtés d’un inconnu. Alors qu’ailleurs, des proches espèrent son retour.

Paul chantonne, comme souvent quand le silence devient trop pesant. Et cette voix, cette présence lui changent les idées. Même si le je vais mourir résonne toujours à intervalles réguliers dans sa tête.

Même s’il ne peut ignorer le tic-tac qui égrène le temps qu’il lui reste à vivre.

Même s’il ne peut arrêter l’horloge.

Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer et qui pourtant fuient ensemble des destins différents. Après tout, pourquoi tenter sans cesse de trouver des explications ? Sa tumeur au cerveau n’en a pas. Sa mort prochaine non plus. Sa fuite encore moins.

Rouler droit devant, admirer la mer qui se marie à la perfection avec la peau rouge de l’Esterel. Il se souvient de la serveuse, dans la cafétéria de l’autoroute. Profiter des derniers moments avec ceux que j’aime ou… faire le tour du monde . Vivre des choses insensées. Faire ce qu’il n’a jamais fait.

Au moins, Flo ne me verra pas agoniser. Elle gardera une belle image de moi. De beaux souvenirs.

La pitié, il n’en veut pas.

Il comprend en cet instant précis qu’il aura du mal à revenir en arrière.

Qu’il ne le pourra peut-être plus jamais.

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l’Espérance, comme une chauve-souris,
S’en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

[…]

Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Les Fleurs du mal , LXXVIII, « Spleen »

Chapitre 8

Finalement, Nice n’a pas su les retenir.

Pourtant, les plages y sont belles, le climat accueillant, les souvenirs rassurants.

Mais d’un commun accord, les deux voyageurs ont décidé de découvrir l’arrière-pays. La fatigue de François, ses maux de tête récurrents, y sont peut-être pour quelque chose ; envie de calme, de verdure. De simplicité.

Alors, empruntant au hasard les petites routes de traverse, ils ont atterri la veille au soir au cœur d’un village perdu dans la montagne. Saint-Martin-Vésubie, son architecture bordélique à l’italienne, ses ruelles fraîches, étroites. Ils ont posé leurs valises dans un gîte où ils occupent un appartement avec une chambre. Et deux lits.

François dort encore, tandis que Paul s’étire en gémissant de plaisir. Il écarte légèrement les rideaux et admire la vue sur le sommet d’en face, majestueux, divinement ciselé par un soleil naissant. Il doit faire froid, la BMW est recouverte d’une fine plaque de givre. Il demeure longtemps face à ce paysage, le plus beau qu’il ait vu depuis longtemps. Pas de béton, pas de bruit.

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