Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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Il lui vint à l’esprit ces mots de Rosa Luxemburg, son héroïne de jeunesse : « L’homme libre est celui qui a la possibilité de décider autrement. »

Sourire.

N’en déplaise à ces messieurs, elle n’était qu’un homme libre parmi d’autres.

II

L’ENFANT

37

Le visage du Christ sur le cul d’un bus. La première image de Managua. Ou plutôt de ses faubourgs. Un chaos de chromes, de klaxons, de soleil, de panneaux publicitaires… Jeanne avait l’impression de sillonner une gigantesque zone commerciale. Des marques. Des magasins. Des marques encore. Des logos. Et des bus. Des taxis. Des 4x4. Des pick-up… Et partout, le drapeau nicaraguayen flottant dans l’air, blanc et bleu ciel, portant en lui la légèreté, la douceur qu’on pressentait ici malgré le raffut…

Dans son taxi, Jeanne avait le cœur à la retourne. 14 heures à Managua, mais 21 heures pour son propre biosystème. Ses tripes étaient restées à l’heure de Paris et la violence de la lumière l’écorchait vive.

Le centre-ville était plus calme. Managua est une longue cité cuite au soleil, plate comme la main, qui ne compte pas un seul immeuble à étages — on vit ici dans la crainte permanente des cyclones et des tremblements de terre. Les larges avenues, très boisées, donnent l’impression de s’être invitées dans la forêt plutôt que l’inverse. Au-dessus, le ciel bleu semble tout proche, comme intégré à la trame du vent, de l’air, des matériaux.

A cette douceur, s’ajoute le sourire des habitants, petits personnages cuivrés qu’on dirait peints en or brun. Impossible d’imaginer que ce pays a été le théâtre des pires violences de la fin du XX esiècle. Dictature, révolution, contre-révolution mêlées en une inextricable machine de mort et de cruauté.

Le chauffeur lui demanda où elle allait exactement. Elle répondit au hasard :

— Hôtel Intercontinental.

— Le nouveau ou l’ancien ? Jeanne ignorait qu’il y en eût deux.

— Le nouveau.

Tant qu’à la jouer luxe, autant la jouer à fond. L’homme se lança dans de longues explications. L’ancien Intercontinental, le Metrocentro, était situé au bord du lac. Il avait été le fief des journalistes, à l’époque de la « Revolución ». El nuevo était situé au centre de la ville, près du parc de Tiscapa. Le repaire des hommes d’affaires. Les deux hôtels résumaient le développement de la cité.

— Managua est en pleine expansion !

Jeanne n’écoutait pas. Planquée derrière ses lunettes de soleil, elle contemplait la ville. Ses avenues. Ses palmiers. Ses bâtiments en crépi rose. Ses écolières en uniforme blanc et gris. Ses murs peints qui ouvraient l’esprit plutôt qu’ils ne le fermaient. L’ambassade américaine, bâtie comme un bunker, en terrain conquis et en même temps pas si sûre d’elle…

Les souvenirs affluaient. Elle avait commencé son grand voyage en Amérique latine par ce pays. A l’époque, elle écoutait en boucle l’album mythique des Clash, « Sandinista ! » — un disque piqué à sa mère. Les « rude boys » britanniques avaient choisi ce titre en hommage au Nicaragua et à la révolution sandiniste. Quand elle était arrivée, walkman sur les oreilles, elle s’attendait à découvrir le paradis du socialisme. Les choses avaient déjà pas mal évolué depuis le renversement de la dictature. Le président sortant, Arnoldo Alemán, était soupçonné d’avoir détourné plus de 60 % du PNB du pays. Quant au leader légendaire des sandinistes, Daniel Ortega, il était accusé d’avoir violé sa belle-fille… Jeanne ne s’était pas laissé démonter par le goût amer de la réalité. Elle avait augmenté le son de Magnificent Seven et visité le pays, des utopies plein la tête.

Le taxi stoppa. L’Intercontinental était un sommet de luxe et d’impersonnalité. Elle retrouvait ici la neutralité des grands hôtels qui possèdent quelque chose de rassurant, d’universel, mais qui brisaient tout dépaysement, tout sentiment d’exotisme. Où qu’on aille, on visite le même pays… Ici, les architectes avaient pourtant ajouté quelques touches hispaniques. Ornements castillans. Carrelages mauresques. Fontaines stuquées. Mais rien n’y faisait : on était bien dans un bastion du tourisme standard. Signe imparable : Jeanne grelottait déjà sous l’effet d’une climatisation forcenée.

La chambre était dans le ton. Blanche. Glacée. Confortable. Sans le moindre signe particulier. Jeanne prit une douche. Alluma son téléphone portable. Une voix lui signifia en espagnol qu’elle avait changé d’opérateur. Elle sourit. Ce seul détail scella sa situation : elle avait vraiment franchi la ligne. Elle n’avait pas de message.

L’opérateur de l’hôtel la connecta avec le laboratoire Plasma Inc. Eduardo Manzarena n’était pas là. On l’attendait en fin d’après-midi. Jeanne raccrocha et demanda à la réception de lui faire monter la liste des vingt meilleurs hôtels de la ville. Antoine Féraud était forcément logé dans l’un d’eux.

Elle se sentait mieux. La douche. L’air conditionné. Le fait de parler espagnol — les mots, l’accent avaient naturellement jailli de sa gorge, avec une étrange familiarité. Quand elle eut récupéré la liste, elle se mit en devoir d’appeler chaque hôtel. La recherche lui prit plus d’une demi-heure. Pour nada. Féraud était ailleurs. Chez des amis ? Ou bien il avait donné un faux nom — elle ne voyait pas l’intérêt d’une telle manœuvre. Craignait-il Joachim ? Se sentait-il poursuivi ?

15 heures. Elle consigna dans son Mac quelques idées qu’elle avait eues durant le vol — elle avait dormi quasiment pendant les dix heures mais il lui était tout de même venu quelques pistes, quelques détails à creuser… Puis elle prit sa veste, son sac et se résolut à mener certaines démarches avant d’aller frapper à la porte du bureau de Manzarena.

Elle avait deux projets en tête.

D’abord, tester la solidarité entre juges, par-delà les frontières.

Ensuite, faire un tour aux archives de La Prensa, principal journal du Nicaragua, pour mieux cerner l’histoire et le profil du Vampire de Managua.

38

Le tribunal qu’on appelle « Los Juztjados » est situé au sud-ouest de la ville, près du quartier La Esperanza. Il est coincé entre un marché aux légumes et un parking de bus. Odeurs de fruits pourris, de viande frite et de gas-oil garanties. Jeanne régla le taxi et s’enfonça dans les allées couvertes, labyrinthe ombragé encombré de pastèques, de bananes, de vendeurs ambulants, de cireurs de chaussures, de marchands d’allumettes…

Elle découvrit, fruit précieux dans sa gangue, le palais de justice. En fait de trésor, il ne payait pas de mine. C’était un bloc en préfabriqué protégé par des grilles croulantes et des plantons ensommeillés. Des hamacs étaient suspendus aux arbres. Des fourgons policiers cuisaient au soleil. Il régnait ici un curieux mélange, caractéristique de l’Amérique centrale, mi-à la coule, mi-menace militaire… Le long du grillage, une file d’attente s’éternisait, des paysans nicaraguayens parfaitement immobiles, indifférents à la fournaise, portant leurs dossiers, leurs sandwichs, leurs enfants…

Jeanne y alla au flan, dépassant tout le monde et brandissant sa carte tricolore devant les gardiens. Le coup de bluff marcha. Du moins pour le premier portail. Sa force était son espagnol. Non seulement elle parlait avec fluidité mais elle était capable d’adopter l’accent local. Les militaires furent impressionnés par cette grande rousse venue de France, qui maniait leur jargon comme si elle habitait dans le barrio d’à côté. En guise de sésame, elle eut droit à un coup de tampon bleu sur la main.

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