Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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Jeanne se sentait mal. La touffeur. La puanteur. Le décalage horaire. Tout cela lui tordait le ventre. Elle aperçut une petite femme dont l’allure lui plut. La cinquantaine. Une blouse à carreaux. Un visage de Pékinois tout plat, aux yeux bridés, enfoui derrière de grosses lunettes. Un dossier sous le bras lui donnait un air supérieur. En tout cas, elle le portait dans cet esprit.

— Por favor, señora…

Sans donner d’explication, Jeanne demanda à rencontrer Eduardo Manzarena. Avec un large sourire, la Pékinoise lui répondit que « monsieur le directeur » n’était pas encore arrivé. Il fallait repasser plus tard. Ou demain. La femme mentait. Manzarena n’allait pas passer aujourd’hui — il était plus de 17 heures. Une petite voix lui soufflait même qu’il y avait un moment qu’il n’était pas venu au bureau…

Jeanne remercia la femme. Elle se dirigea vers la sortie, laissant la secrétaire partir de son côté. Puis elle revint sur ses pas et se glissa par la première porte qu’elle trouva. Elle franchit une salle d’attente en longueur. Des hommes somnolaient sous des affiches exhortant à donner son sang, à nourrir l’avenir du Nicaragua, etc.

Elle enjamba les grappes de pieds et attrapa la poignée suivante. Un panneau indiquait : « Sala de extracción ». L’odeur la frappa avec une nouvelle violence. Alcool à 90°, iode, Javel, sueur… Elle découvrit un espace sans fenêtre ponctué de vieux fauteuils de coiffeur en moleskine rouge, où étaient installés les donneurs. Regard voilé, teint livide, tempes moites : ils paraissaient tous à l’agonie. Les poches en plastique reliées à leur veine étaient énormes. Contrairement aux articles qu’elle avait lus, les conditions d’extraction chez Plasma Inc. n’avaient pas l’air d’une aseptie irréprochable. Dans un coin, une femme de ménage passait un balai humide. Dans un autre, un ouvrier recollait une dalle de linoléum, boîte à outils ouverte près de lui.

Jeanne chercha une autre porte. Elle espérait trouver le bureau de Manzarena ou celui de sa secrétaire. De là, elle dénicherait son adresse personnelle. Si le Vampire ne venait pas à elle, elle irait à lui… Nouveau couloir. Chaque salle disposait d’une baie vitrée par laquelle Jeanne pouvait voir ce qui s’y passait. Personne ne faisait attention à elle.

Un vacarme l’arrêta. Le bruit des centrifugeuses. Des tambours tournaient sans relâche, comme dans une laverie automatique. Elle venait de lire des articles sur la question. Après l’extraction, le plasma est séparé par centrifugation des globules et des plaquettes. C’est le plasma qui contient de précieuses protéines, dont le fameux facteur VIII — protéine coagulante dont sont privés les hémophiles de type A. Jeanne avait beaucoup de mal à se convaincre qu’elle se trouvait dans un lieu bienfaisant, qui permettait de sauver des vies.

Nouvelle salle. Murs roses. Portes frigorifiques qui devaient abriter les livraisons à destination des États-Unis. Il y avait aussi des armoires vitrées, dont les étagères allaient et venaient, faisant tressauter des poches sombres, sans doute pour empêcher le sang de coaguler. Jeanne se dit que si les Nord-Américains étaient venus y regarder de plus près, ils n’auraient certainement pas acheté son plasma à Eduardo Manzarena.

Enfin, le département administratif. Des bureaux. Des ventilateurs. Des secrétaires à chignon haut. Jeanne passa sans un regard pour les filles, devinant que l’antre du boss était au fond du couloir. Au premier angle, une annexe s’ouvrait sur deux pièces, l’une à gauche, l’autre à droite. La première avait sa porte fermée. La seconde était ouverte, mais vide. Le bureau de la secrétaire. Elle repéra un répertoire à l’ancienne trônant près de la machine à écrire. Des fiches perforées, enfilées sur deux anneaux d’acier.

Elle les feuilleta rapidement, MANZARENA. EDUARDO. La fiche portait les coordonnées personnelles du patron. Une adresse dans le style nicaraguayen. Managua avait été tant de fois abattue par les tremblements de terre et les cyclones, tant de fois reconstruite, que les rues et avenues ne portaient plus ni nom ni numéro. On s’orientait donc grâce aux points cardinaux, aux surnoms des blocs et à d’autres repères — plutôt folkloriques.

Elle attrapa une feuille, un stylo et recopia les indications : « Tica Bus, 1 cuadra del lago y 1 cuadra y média arriba. » Ce qui signifiait approximativement que, depuis le terminal de Tica bus, il fallait s’orienter vers un point situé entre un bloc en direction du lac et un bloc et demi vers le haut, c’est-à-dire à l’est… Jeanne nota, se disant qu’un chauffeur de taxi comprendrait le message.

Quelques minutes plus tard, elle était dehors. Le conducteur réagit aussitôt au texte énigmatique. Jeanne se renfonça dans son siège. Elle demanda qu’on règle la climatisation à fond. S’essuya le visage avec des lingettes parfumées qu’elle avait achetées à l’aéroport de Madrid — sa meilleure idée pour l’instant.

Et tenta de se calmer.

La nuit tombait. Jeanne éprouvait un mauvais pressentiment. Peut-être qu’elle arrivait trop tard… Peut-être que Joachim avait déjà frappé… Peut-être que Manzarena…

Elle tressaillit.

Et comprit son pressentiment.

Rien à voir avec Manzarena.

Il s’agissait d’Antoine Féraud. Sa conviction se précisait. Il avait retrouvé Joachim et son père à Managua. Il avait voulu les raisonner. Les avait exhortés à se rendre à la justice.

Et cette démarche lui avait coûté la vie.

41

Jeanne parvint dans le quartier de Manzarena au moment où le jour disparaissait. Le chauffeur lui expliqua comment atteindre la villa à pied. Les réverbères ne s’étaient pas encore allumés. Elle remonta la rue en pressant le pas. Elle voulait sonner à la porte avant que les lumières électriques ne jaillissent — une idée comme ça.

Il régnait dans l’artère un silence impressionnant. Les maisons derrière leurs murs d’enclos ou leur grillage se densifiaient dans l’obscurité. Pas âme qui vive dans la rue ni aux fenêtres. Ses pas résonnaient dans le noir, à mesure qu’elle croisait des chilamate, des arbres puissants dont elle avait lu le nom dans un des guides achetés à l’aéroport de Madrid. Elle trouva enfin la demeure — le chauffeur la lui avait décrite.

Elle sonna, lançant quelques regards à travers la grille. La villa paraissait modeste. Des bougainvillées roses, des orchidées violacées, des palmiers trapus laissaient entrevoir des murs gris, un toit rouge, des vérandas ouvertes et des terrasses typiques de l’architecture nicaraguayenne. L’air, la chaleur, la végétation des jardins s’invitaient à l’intérieur de ces constructions. On faisait ici tomber les murs comme on tombe la veste dans une fête décontractée.

Personne pour lui ouvrir. Où étaient les gardes du corps ? les serviteurs ? Elle sonna à nouveau. Aucune lumière ne s’allumait nulle part. Seule une faible clarté, intermittente, agitait l’obscurité d’une des vérandas. Sans doute un piège à moustiques. Eduardo Manzarena était de sortie. Et son personnel en congé. Jeanne ressentit un vrai abattement. Tous ses efforts avaient convergé vers cet instant — et cet instant lui était volé. Elle se retrouvait sur le seuil d’une maison inconnue, dans un quartier désert et sombre, à plus de dix mille kilomètres de chez elle…

Elle allait repartir quand une idée la saisit. Une petite perquise en douce… La mauvaise idée par excellence. Un coup à se retrouver dans les geôles de Managua… Trop tard. Elle saisissait déjà la poignée du portail — deux plaques de fer ajourées, relevées de motifs et d’arabesques. Aucune résistance. Jeanne lança un coup d’œil de droite à gauche puis se glissa dans les jardins. Pas de chien. Aucun bruit. Elle avait la bouche sèche comme un four à briques, tandis que son corps ruisselait de sueur. Elle était dans la place. Elle était dans l’illégalité. Il n’y avait plus qu’à assumer.

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