Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— Ça lui en fait toujours un de plus que Batiz. Ils sont pas près d’avancer.

— Merde.

— De quoi tu te plains ? fit le flic. Des baltringues pareils, ça te laisse de la marge pour bosser en solo.

— Je ne bosse pas. Je bricole. Ce sont eux qui auront les moyens nécessaires.

— Tu as du nouveau ?

Jeanne songea à la statue volée. Une pièce à conviction détruite. À sa certitude que Francesca connaissait Joachim. Rien de concret.

— Non. Et toi ?

— Je me suis rencardé sur Eduardo Manzarena. Le mec dirige la plus importante banque privée de sang de Managua. Une vraie institution. Elle existait déjà pendant la dictature de Moussaka.

— Tu veux dire : Somoza.

— Heu… ouais. Dans les années soixante-dix, Manzarena payait les paysans du Nicaragua pour leur sang et le revendait à la hausse aux Américains du Nord. Son petit nom, c’était « le Vampire de Managua ». Il y a eu des morts. Les habitants de Managua ont fini par foutre le feu au labo. C’est un des événements qui ont provoqué la révolution, paraît-il, en 1979.

Jeanne ne connaissait pas cette histoire mais elle connaissait celle de la révolution sandiniste, qui avait fait battre son petit cœur de gauche. Elle était stupéfaite que cette enquête la propulse vers un pays qu’elle avait visité jadis et qui l’avait tant passionnée.

— Quand les cocos ont pris le pouvoir…

— Les sandinistes n’étaient pas communistes mais socialistes.

— Bref, Manzarena a disparu. Depuis, les gouvernements se sont succédé au Nicaragua, la droite est revenue au pouvoir et Manzarena est réapparu. Il dirige de nouveau le principal laboratoire de transfusion sanguine de la capitale : Plasma Inc.

Pourquoi François Taine et Antoine Féraud avaient-ils appelé ce magnat du sang ? Qu’est-ce que Manzarena avait envoyé à Nelly Barjac ? Un échantillon particulier ? Quel rapport entre le Vampire de Managua et Joachim ? Le père et le fils venaient-ils du Nicaragua ?

Jeanne sortit de l’atelier. Verrouilla derrière elle. Se dirigea vers sa voiture.

— Tu as identifié le deuxième appel protégé de Taine ? Celui qu’il a passé en Argentine ?

— Ouais. C’est incompréhensible. Il s’agit d’un institut d’agronomie, dans une ville du nord-ouest. Tocu… ou Tucu…

— Tucumán. C’est la capitale de la province du même nom. Tu les as appelés ?

— Pour leur dire quoi ? Je ne vois pas ce que cet institut vient foutre dans l’histoire.

— File-moi ces numéros.

— Pas question, Jeanne. On était d’accord là-dessus. J’avançais jusqu’à ce soir. Demain, je file tout à Batiz et sa clique. Ça ne me concerne plus. Et toi non plus.

Jeanne plongea dans sa Twingo.

— File-moi les numéros, Patrick. Je parle espagnol. Je connais ces pays. C’est du temps gagné pour tout le monde.

— Désolé, Jeanne. Je ne peux pas franchir cette ligne. Jeanne serra les dents. Elle puisa en elle quelques parcelles de compréhension. Reischenbach avait fait du bon boulot.

— OK. Rappelle-moi cette nuit si tu as quelque chose d’autre. Sinon, demain matin.

Ils se saluèrent sans effusion. L’attitude du flic était un premier signe. A partir de demain, plus personne ne voudrait lui parler. Elle n’aurait plus accès à aucune information.

Tout en roulant vers la porte de Montreuil, elle tentait de rassembler les pièces du puzzle. Trois victimes. Une infirmière. Une cytogénéticienne. Une sculptrice. Un tueur aux tendances autistiques. Un laboratoire de transfusion sanguine au Nicaragua. Un institut d’agronomie en Argentine. Une sculpture volée, qui représentait sans doute un enfant — et une scène traumatique. Un psy qui s’était envolé vers Managua…

À moins d’être un génie, il n’y avait aucun moyen d’assembler ces éléments. Pourtant, Jeanne était certaine d’avancer dans la bonne direction. Et surtout, Managua commençait à briller dans la nuit à la manière d’une ville incandescente, porteuse de clés essentielles…

Porte de Vincennes. Nation. Jeanne éprouva un vertige. 22 heures. Elle n’avait pas mangé de la journée. Son ventre ressemblait à la fondrière d’un champ de bataille après le passage d’un obus. Elle fila vers la gare de Lyon puis le centre de Paris.

La logique aurait voulu qu’elle rentre chez elle.

Riz blanc. Café. Eau gazeuse. Et dodo.

Mais Jeanne avait une autre idée.

35

Les convives sirotaient leur champagne sur le trottoir de la rue de Seine, dépassant largement la capacité d’accueil de la galerie. Jeanne se parqua un peu plus loin. La journée s’achevait sur un coup de chance. Elle avait appelé l’expert dont Isabelle Vioti lui avait donné les coordonnées quelques heures plus tôt, le spécialiste des peintures rupestres. L’homme, un galeriste du nom de Jean-Pierre Fromental, donnait justement ce soir-là un vernissage. L’occasion de lui rendre une petite visite nocturne…

Sortant de sa voiture et rajustant sa tenue, elle se glissa mentalement dans la peau d’une Parisienne en route pour un vernissage, soi-disant intéressée par les œuvres exposées mais cherchant avant tout l’homme de sa vie.

Elle connaissait ce rôle sur le bout de son vernis.

Elle se fraya un chemin dans le groupe, sac à l’épaule, et pénétra dans la galerie. D’après ce qu’elle pouvait apercevoir — les œuvres étaient quasiment invisibles tant la foule se pressait dans l’espace exigu —, il s’agissait d’art africain. Ou peut-être océanien.

Elle se demandait à qui s’adresser quand elle repéra une jeune femme noire qui semblait directement descendue d’un podium d’exposition. Son attitude révélait une certaine familiarité avec les lieux. A tous les coups, l’assistante de Fromental.

Jeanne l’interpella et lui demanda où était le maître des lieux. La jeune Black la regarda avec pitié, l’air de dire : « Qui pourrait avoir envie de parler à un ringard pareil ? » Sa beauté était sidérante. Il n’y avait rien de sophistiqué dans son visage. Seulement une grâce, une harmonie, une évidence à couper le souffle. A la fois naturelles et mystérieuses. Ses grands yeux blanc et noir, brillants comme des torches, constituaient un chemin vers une vérité, un trésor enfoui sous les roches noires de ses pommettes et de ses épaules soyeuses.

Elle lui fit signe de la suivre. Elles slalomèrent parmi les invités jusqu’à atteindre la porte d’un réduit que l’Africaine ouvrit sans frapper. Un homme d’une soixantaine d’années, debout parmi des cartons d’emballage et des caisses de bois, leur tournait le dos.

Il parlait dans son portable :

— Aïcha ? Mais tu sais bien que je l’ai virée, Minouchette. VIRÉE ! Comme tu me l’avais demandé… Je… oui… Bien sûr…

Jeanne regarda la jeune Black. Pas besoin d’avoir fait Saint-Cyr pour saisir la situation. Le galeriste se retourna et sursauta en découvrant les deux femmes qui l’observaient.

Il raccrocha d’un geste et prit aussitôt un ton suppliant :

— Aïcha…

— Va te faire foutre.

La princesse noire disparut. Fromental eut un sourire forcé et esquissa une sorte de révérence à l’attention de Jeanne. Il portait l’uniforme standard des vieux play-boys parisiens. Veste croisée bleu marine. Chemise Charvet, rayures bleu ciel et col blanc. Mocassins à glands. Cheveux rares coiffés en arrière. Teint hâlé — le teint yachting…

— Bonsoir… (Il avait déjà retrouvé son aplomb, sa voix de caverne soyeuse.) Nous ne nous connaissons pas, je crois. Une pièce vous intéresse ?

Jeanne n’était pas d’humeur.

— Jeanne Korowa, fit-elle en brandissant sa carte tricolore. Juge d’instruction au tribunal de grande instance de Nanterre.

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