Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— C’est à ce moment qu’ils peignent sur les parois des grottes ?

— Non. L’homme de Néandertal ne connaîtra jamais l’art de la fresque. Il disparaît aux environs de moins 30 000 ans. Pendant ce temps, l’homme de Cro-Magnon se développe. Et avec lui l’art pariétal.

— C’est l’époque des peintures de Cosquer, de Lascaux ?

— Elles ont été exécutées durant cette période, oui.

— Qu’est-ce que vous pouvez me dire sur ces fresques ?

— Ce n’est pas ma spécialité. Je vous donnerai les coordonnées d’un expert, si vous voulez. Un ami à moi.

Isabelle Vioti se déplaça vers un groupe d’hommes vêtus de peaux retournées, au look de Sioux.

— Voici les Cro-Magnons.

Comme la première fois, Jeanne était surprise : elle avait toujours imaginé les hommes archaïques comme des créatures mi-hommes, mi-singes, vêtues de fourrure et terrées dans les cavernes. En réalité, les Cro-Magnons ressemblaient plutôt aux Indiens d’Amérique du Nord comme on les voit dans les westerns. Cheveux longs et noirs, tunique et pantalon de peaux, parures, outils sophistiqués.

— Ceux-là sont des chasseurs-cueilleurs nomades. Ils possèdent une grande expertise dans la taille des pierres, la couture, la pelleterie… La civilisation humaine est en marche…

— Ils s’affrontent entre clans ?

— Non. Ils sont trop occupés à survivre. On pense même qu’ils s’entraident entre groupes. En tout cas, les unions se font entre clans distincts pour éviter l’endogamie.

Jeanne eut envie de l’interroger sur l’interdiction de l’inceste, une des plus vieilles règles du monde humain, mais c’était hors propos. D’ailleurs, tout cet exposé ne lui apprenait pas grand-chose sur les meurtres et leur auteur. L’assassin semblait avoir piqué des signes, des rites dans telle ou telle période, sans cohérence. Jeanne décida : le tueur ne possédait pas une culture anthropologique solide. Seulement des fantasmes puisés au hasard des livres, des musées…

— Ensuite, continua Vioti, vient la révolution du néolithique. Nous sommes en moins 10 000. Le climat se réchauffe. La steppe, peuplée de grands troupeaux, se transforme en grande forêt. Les mammouths disparaissent. Les rennes, les bœufs musqués remontent vers le nord. Et les hommes, en quelques milliers d’années, maîtrisent l’élevage et l’agriculture. C’est alors que la violence entre les hommes commence. Chaque tribu convoite les réserves du voisin. Les stocks de grains. Les troupeaux… C’est Jean-Jacques Rousseau qui avait raison : la violence est née avec la propriété. Bientôt survient la révolution du métal. Le bronze, puis le fer. Les religions s’affinent. L’écriture apparaît. La préhistoire devient l’Antiquité…

Jeanne réfléchit. Elle ne savait pas trop ce qu’elle attendait de cet exposé, mais aucun déclic ne s’était produit. Rien en tout cas qui éclaire l’attitude de l’assassin. Rien qui permette d’établir un lien entre la préhistoire et les deux autres obsessions du meurtrier : autisme et génétique.

— Merci pour l’exposé, fit-elle après avoir bu son thé — presque froid. Je peux vous poser quelques questions sur Francesca Tercia ?

— Pas de problème.

— Elle travaillait depuis combien de temps dans votre atelier ?

— Deux ans.

— Elle avait une double formation, non ?

— Oui. Sculpture et anthropologie.

— Comment l’avez-vous embauchée ?

— J’installais une sculpture au musée des sciences CosmoCaixa de Barcelone. Elle est venue me présenter son dossier. Je n’ai pas hésité une seconde.

— Comment vivait-elle en France ? Elle avait trouvé ses marques ?

Vioti désigna les sculptures.

— Ses marques, c’étaient eux. Elle vivait avec Tournai, les hommes de Néandertal, le Magdalénien. Une vraie passionnée.

— Elle avait un petit ami ?

— Non. La sculpture était toute sa vie. Pas seulement ici d’ailleurs. Chez elle aussi, dans son loft à Montreuil. Un travail plus contemporain, plus personnel.

— En quoi cela consistait ?

— C’était assez étrange. Elle utilisait nos techniques de moulage, mais au service de scènes modernes, avec des personnages hyperréalistes. Des enfants, surtout. Vraiment des trucs glauques… Mais on commençait à parler d’elle. Elle avait même une galerie.

— Vous possédez les clés du loft de Francesca ?

— Elle en laissait toujours une paire ici.

— Je pourrais les avoir ? Isabelle Vioti hésita.

— Je suis désolée de vous demander ça mais… ce n’est pas très courant qu’une juge vienne poser elle-même ses questions, non ?

— Ça n’arrive jamais.

— Vous êtes vraiment la magistrate en charge du dossier ?

— Pas du tout.

— J’en étais sûre, sourit l’artiste. C’est donc une… affaire personnelle ?

— On ne peut plus personnelle. François Taine, le juge décédé, était mon ami. Et je ferai tout pour stopper ce tueur.

— Attendez-moi ici.

Isabelle disparut une minute. La pénombre s’installait dans la salle. Les yeux des sculptures brillaient dans l’ombre comme les étoiles d’une mystérieuse galaxie. Une galaxie morte, mais dont la lumière nous parvenait encore.

— Voilà. 34, rue des Feuillantines, près de la Croix-de-Chavaux, à Montreuil.

Elle plaça dans la main de Jeanne un trousseau de clés.

— Je vous préviens, c’est un vrai foutoir là-bas. J’y suis allée pour chercher des vêtements en vue des funérailles. Francesca n’avait plus de famille en Argentine. C’était une enfant des dictatures. Ses parents avaient été tués par le régime. Je… (Elle s’arrêta, visiblement émue. Se ressaisit.) Quand je suis allée là-bas, j’ai d’ailleurs remarqué quelque chose de bizarre…

— Dans son atelier ?

— Oui. Il manquait une sculpture.

— Quelle sculpture ?

— Je ne sais pas. Celle qu’elle était en train d’achever. Francesca travaillait sur une sorte d’estrade, au centre de l’espace. Un système de poulies et de treuils permet de tenir la sculpture droite et de la déplacer quand elle est finie. Il n’y avait plus rien sur l’estrade mais le système de câbles avait été manipulé tout récemment. J’ai l’œil. C’est mon métier.

Reischenbach et ses hommes n’avaient pas remarqué ce détail.

— Peut-être avait-elle livré cette œuvre à sa galerie ?

— Non. J’ai appelé. Les galeristes n’ont rien reçu. D’ailleurs, ils n’attendaient rien avant six mois. Selon eux, Francesca bossait sur un projet secret, qui avait l’air de beaucoup l’exciter.

— Vous pensez que quelqu’un a volé cette sculpture ?

— Oui. Sans doute après sa mort. C’est complètement cinglé. Les neurones de Jeanne se connectèrent. La vérité était encore plus cinglée que ne le pensait Isabelle Vioti. Et elle venait de la saisir.

Elle connaissait le voleur. François Taine en personne.

Elle entendait son dernier message quelques heures avant sa disparition : « Viens chez moi vers 22 heures… Je dois d’abord aller chercher un truc chez Francesca Tercia, la troisième victime. Tu vas voir. C’est dingue ! » C’était le moins qu’on puisse dire. Avant de lui parler, Taine avait voulu récupérer cette sculpture chez Francesca. Pourquoi ?

Mais Jeanne saisissait une autre vérité.

Plus cinglée encore.

Cette sculpture, Jeanne l’avait vue.

C’était la créature étrange qui brûlait avec Taine dans l’incendie.

Ce Gollum qu’elle avait pris pour le tueur. Une sorte d’enfant-monstre noirci par le feu. Ses mouvements et ses difformités n’étaient autres que les dislocations du silicone parmi les flammes.

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