Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— Au point où on est.

— C’est l’avantage du coin, souffla Pavois en lui faisant un clin d’œil. On peut pas tomber plus bas.

Il alluma une cigarette avec des gestes tranquilles. Jeanne surprenait chez lui un charme inhabituel. Derrière la force, le calme, on sentait une vraie gentillesse, une volonté d’aimer et de protéger. Le gros bonhomme froid aux lunettes carrées et au goitre de pélican était aussi un nounours. Un homme qui pouvait rendre heureux sa compagne, mais pour qui tout s’était écroulé quelques jours auparavant.

— J’ai lu les journaux, fit-il. L’incendie de la rue Moncey. J’ai reconnu la photo de votre collègue. C’est lié au meurtre de Nelly ?

— François Taine, c’est son nom, avait découvert quelque chose de dangereux pour le tueur. Tout porte à croire qu’il a été éliminé.

Pavois conserva le silence. Jeanne savait qu’il ne lui servirait pas des condoléances banales. Ni des commentaires effrayés.

— C’est vous qui reprenez l’enquête ? demanda-t-il après avoir craché une bouffée.

— Pour être franche, pas du tout. Je n’avais même aucun droit d’être ici la première fois.

— J’avais compris. Le juge, c’était un ami, non ?

— Très cher. Et je ne lâcherai pas l’enquête avant d’avoir identifié son assassin.

Ils marchaient à travers de longues étendues d’herbe. Comparés aux pelouses parfaites de Garches, les terre-pleins des laboratoires faisaient pâle figure. Des surfaces mi-jaunes, mi-pelées, encore crevées çà et là de flaques de boue…

— Qu’est-ce que vous voulez savoir ?

Jeanne n’était pas venue pour interroger le cytogénéticien sur Nelly Barjac. Ni sur les liens éventuels entre autisme et génétique, elle savait à quoi s’en tenir. Il restait la préhistoire…

— Je m’intéresse à un point précis. Existe-t-il un rapport entre la génétique et la préhistoire ?

— Je ne comprends pas la question.

— Par exemple, les hommes primitifs avaient-ils un caryotype différent ?

— Il faudrait plutôt voir des paléo-anthropologues… J’ai des noms, si vous voulez.

— Mais vous, que savez-vous ?

— Pas grand-chose. Je peux vous donner quelques éléments mais rentrons au frais. On est en train de fondre sous ce cagnard.

En chemin, Bernard Pavois tint à lui faire visiter chaque étage, chaque espace de son laboratoire, non sans une certaine fierté. Comme la première fois, Jeanne était éblouie, au sens physique du terme. Sous le soleil, les salles des laboratoires semblaient être en cristal. Les vitres, les paillasses, les pipettes se succédaient, multipliant les éclats, les étoiles, les filaments de clarté. Ils croisèrent des espaces stériles où les microbes ne pénétraient pas. Des pièces pressurisées où la poussière était interdite de séjour. Des salles d’observation ponctuées d’ordinateurs rehaussés de binoculaires.

Pavois reprit l’explication de la chaîne des opérations permettant de dresser un caryotype, en s’arrêtant devant chaque lieu, chaque instrument. La centrifugeuse pour l’isolation des cellules. Les étuves à 37 degrés pour la mise en culture. Le binoculaire pour l’observation de la « métaphase », la séparation des chromosomes, puis leur coloration et leur mise en ordre. L’échantillon était alors référencé dans l’ordinateur sous un numéro unique — dix chiffres qui comprenaient la date. Enfin, le résultat était retourné au commanditaire, gynécologue, clinique ou hôpital.

— Et la préhistoire ? rappela enfin Jeanne.

— Je vous l’ai dit, je ne suis pas un spécialiste.

— Le caryotype des hommes préhistoriques était différent ou non ?

— Bien sûr. L’homme de Néandertal avait 48 chromosomes au lieu des 46 actuels. Comme le chimpanzé.

— A quel moment de l’évolution la carte génétique de l’homme moderne s’est-elle fixée ?

— Aucune idée. Et je ne suis pas sûr que les experts le sachent. Les échantillons collectés sur des fossiles ne permettent pas d’établir des caryotypes. Pour cela, il faudrait du matériel vivant. Mais une chose est sûre, notre évolution continue. Nos chromosomes ne cessent d’évoluer.

— Dans quel sens ?

— Il y a très longtemps, le X et Y de notre espèce étaient de taille équivalente. Le Y, au fil des millénaires, n’a cessé de rapetisser. Aujourd’hui, il fait pâle figure face au X de la féminité.

— Cela veut dire que le mâle va disparaître un jour ?

— Exactement. Il n’y aura plus d’hommes sur terre.

Jeanne tenta d’imaginer un monde peuplé seulement d’Amazones livrées à elles-mêmes. Malgré le fait que l’homme constituait sa principale source d’emmerdements, cette perspective ne l’excitait pas du tout.

— C’est pour quand ?

— Dans dix millions d’années. On a encore de belles engueulades devant nous !

Sa blague fut suivie d’un rire soudain, presque enfantin, qui résonna au fond de son goitre, mais s’acheva sur une expression sombre. Jeanne comprit : Pavois pensait à Nelly. Sa femme. Son aimée. Morte assassinée. Elle respecta son silence. Si le généticien avait quelque chose sur le cœur, il le dirait. Ou non.

— Je peux visiter le bureau de Nelly ?

— Des policiers sont déjà venus.

— J’aimerais quand même y jeter un œil.

— C’est par ici.

Ils montèrent un étage. Jeanne découvrit un lieu standard, mais spacieux. Des grandes fenêtres. Un bureau à la surface noire, parfaitement rangé. Une armoire. Des casiers. Jeanne était étonnée que les flics n’aient pas laissé ici leur bordel habituel. Elle s’assit derrière le bureau — Pavois s’était éclipsé. Et tenta d’entrer dans la peau de Nelly Barjac, tout en demeurant dans celle des enquêteurs qui avaient déjà ratissé les lieux.

Elle considéra le téléphone. Ils avaient étudié ses coups de fil, ses messages. Elle observa l’ordinateur. Ils avaient aussi épluché ses e-mails. Ils n’avaient rien trouvé. Mais ils étaient comme Jeanne : ils ne savaient pas ce qu’ils cherchaient au juste… Elle renonça à allumer la machine.

Elle ouvrit les tiroirs du bureau. Trouva des dossiers. Rédigés dans une sorte de langue étrangère traversée de chiffres, de schémas, de symboles. Il y avait aussi des noms de pays, de régions à travers le monde. Jeanne se souvint de l’activité nocturne de Nelly : des recherches sur le patrimoine génétique d’Amérique latine, sur les différences ADN entre les peuples. Reischenbach aurait dû soumettre ces études à des spécialistes. Mais pour obtenir quoi ?

Jeanne s’installa bien droite dans son fauteuil et contempla encore la surface du bureau. Des bibelots égayaient ses contours. Des souvenirs de voyage. Coquillages d’Afrique reliés en bracelets. Fils de laine d’Amérique du Sud — des fragments de châles ou de tapis. Statuettes en bois, minuscules, sans doute d’origine océanique. Il y avait aussi des trombones. Des élastiques. Et une boîte de balsa clair, frappée d’un logo, qui avait dû contenir des biscuits. Jeanne l’ouvrit. Découvrit un tas de papiers. Factures de papeterie. Post-it griffonnés. Jeanne était surprise que les flics n’aient pas embarqué ces fiches mais, à l’évidence, il n’y avait là rien de crucial.

Elle fouilla encore. Des bordereaux de transporteurs. DHL. UPS. Fedex. Certains étaient vierges. D’autres portaient les coordonnées d’expéditeurs. Nelly recevait des envois des quatre coins de l’Amérique. Jeanne en déduisit que ces plis étaient en rapport avec ses recherches. Des échantillons de sang. Des fragments permettant des analyses génétiques…

Elle s’arrêta sur l’un d’eux — il provenait de Managua, capitale du Nicaragua. L’expéditeur se prénommait Eduardo Manzarena, de la société Plasma Inc. La réception du colis, via UPS, s’était faite le 31 mai 2008. Cinq jours avant le meurtre. Managua. C’était dans cette ville que François Taine avait appelé un numéro protégé dimanche. C’était pour cette destination qu’Antoine Féraud s’était envolé lundi matin, via Madrid. Jeanne fourra le bordereau dans sa poche.

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