Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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— C’est bon pour vous ?
Bernard Pavois se tenait sur le seuil du bureau.
— Il faudrait que je reprenne le boulot… Je veux dire : vraiment. A mon étage.
— Bien sûr, dit-elle en se levant. J’y vais. Pas de problème.
Le colosse la raccompagna jusqu’à l’ascenseur. Quand les portes s’ouvrirent, il se glissa avec elle dans la cabine — il voulait jouer son rôle d’hôte jusqu’au bout. Ils atteignirent le rez-de-chaussée. Traversèrent le hall blanc et climatisé, sans un mot. Jeanne était tentée de l’interroger encore sur les plis et colis que Nelly Barjac recevait régulièrement, mais elle sentait, d’instinct, qu’il ne fallait plus poser de questions.
Sur le seuil de l’immeuble, dans la touffeur de l’après-midi, Bernard Pavois reprit la parole :
— J’ai bien senti que mon attitude de la dernière fois vous a choquée. Mon absence apparente de chagrin.
— Le chagrin peut s’exprimer autrement que par des larmes.
— Et les larmes peuvent exprimer autre chose que le chagrin.
— Le Nirvana ?
Le cytogénéticien carra ses mains dans ses poches. Derrière ses lunettes d’écaillé, ses yeux mi-clos évoquaient de nouveau la sagesse monolithique d’un bouddha.
— En tant que juge, je ne sais pas, mais en tant que femme, vous me plaisez.
— Alors, dites-moi ce que vous avez sur le cœur.
— J’ai cinquante-sept ans, fit-il en rallumant une cigarette. Nelly en avait vingt-huit. J’ai deux fils qui ont pratiquement son âge. Elle était jolie. Je ne suis pas précisément un prix de beauté, vous avez dû le remarquer. Pourtant, on avait trouvé notre rythme de croisière. Ça vous étonne ?
— Non.
— Vous avez raison. Nelly, malgré tout ce qui nous opposait, était, comme on dit, ma dernière chance. Et je pense que je la rendais heureuse. On aurait peut-être même pu avoir des enfants. Quoique, avec notre boulot, on n’était pas très portés sur la procréation.
— Vous aviez peur d’une anomalie ?
— Simple overdose. Un mec de chez Kellog’s ne prend pas de céréales au petit déjeuner.
— En terme de métaphores, vous pourriez trouver mieux.
— Que dites-vous de « on dîne pas où on chie » ?
Pavois rit, encore une fois, de sa propre blague. Un éclat de rire grave, puissant, plus serein que le premier. Jeanne retrouvait l’impression de la première fois. La maîtrise magistrale de l’homme face à ses propres sentiments. A mesure qu’il évoquait Nelly et sa tristesse, son sourire s’épanouissait. Il avait atteint un point de l’esprit où détresse et joie se confondent en une même plénitude.
— Je vais vous faire une confidence, dit-il en rajustant ses lunettes. Quand on a découvert le corps de Nelly, jeudi dernier, je me suis juré de trouver le meurtrier. De le tuer de mes propres mains. (Il tendit les doigts devant lui.) Croyez-moi, je suis armé pour cela. Je pensais que mon karma était de venger Nelly. Et puis, vous êtes arrivée dans mon bureau.
— Et alors ?
— Ce karma, c’est le vôtre. Pour une raison que j’ignore, vous êtes prédestinée à débusquer ce salaud. Vous ne le lâcherez pas. Il n’y aura ni frontière, ni répit à votre chasse. Peut-être même que cela se passera dans une autre vie. Mais votre âme et celle du monstre sont destinées à se rencontrer et s’affronter.
— J’espère y parvenir dans cette vie-là.
Bernard Pavois ferma les yeux, bouddha alangui à l’ombre de la révélation.
— Je ne suis pas inquiet.
33
— Tu as avancé sur les coups de fil de Taine ?
— On en a déjà parlé, je crois.
— On a parlé de numéros protégés. As-tu identifié les types qu’il a appelés au Nicaragua et en Argentine ?
— Seulement au Nicaragua, pour l’instant.
— Quel est le nom du mec ?
— Eduardo Manzarena.
Au volant de sa voiture, Jeanne sortit de sa poche le bordereau UPS piqué dans le bureau de Nelly. Elle savait déjà que c’était l’expéditeur du pli. Fourmillements dans ses veines. Le 31 mai dernier, Nelly Barjac avait reçu un colis envoyé par Manzarena, directeur du laboratoire Plasma Inc. Le 8 juin, François avait appelé ce même homme, sans doute un hématologue, un spécialiste des maladies du sang et des organes producteurs de sang.
— C’est pas tout, poursuivit Reischenbach. J’ai réétudié le listing des appels passés par ton psy, Antoine Féraud. Pas seulement ses deux derniers coups de fil du lundi. Ceux du week-end. Le dimanche, à 17 heures, lui aussi a téléphoné au Nicaragua. Un portable. Tu devines celui de qui ?
— Eduardo Manzarena.
— Exactement. Je ne sais pas comment tu t’es démerdée mais c’est toi qui tiens la piste la plus chaude. Et ça se passe à Managua.
Jeanne ne répondit pas. Il y avait un lien, oui. Entre autisme, chromosomes, préhistoire. Quelque chose d’organique, de profond, qui résidait peut-être au fond d’un échantillon de plasma nicaraguayen…
— Et toi, reprit Reischenbach, t’en es où ?
— Je revois les patrons des victimes. Hélène Garaudy, institut Bettelheim. Bernard Pavois, des laboratoires du même nom…
— Ils te répondent ?
— Aucun problème.
— Ça ne les dérange pas de voir débouler une juge pour les interroger ?
— Ils ignorent que d’habitude, c’est le contraire. Le flic insista :
— Ils savent que tu n’es pas saisie de l’affaire ?
— Le prestige du titre.
— Qu’est-ce que tu cherches au juste ?
— J’en saurai plus ce soir.
— Il est 17 heures, Jeanne. Ça te laisse plus beaucoup de temps.
— C’est valable aussi pour toi. T’as gratté sur le quotidien des trois filles ?
— Oui. Il n’y a rien. Pas un lieu en commun, pas un nom qui croiserait les vies…
— Les éventuels vols ou actes de vandalisme dans les musées préhistoriques ?
— J’ai les résultats. Nada.
— Et du côté de l’IJ ? de l’IML ? Rien de neuf ?
— S’il y en a, ce n’est pas moi qu’ils appelleront.
— Tu sais qui a été saisi ?
— Non. Dès que j’ai les noms, je t’appelle.
— Pour que je les évite ?
— Pour que tu saches qui sont tes ennemis. Jeanne prit un ton plus ferme :
— Identifie cet Eduardo Manzarena. Cherche l’activité de la société Plasma Inc., à Managua. Et mets aussi un nom sur l’autre mec que Taine a appelé en Argentine.
— Jeanne, j’arrête tout ce soir.
— On est d’accord. On se rappelle à la nuit.
La porte de La Chapelle était en vue. Elle quitta le périphérique et s’engagea dans la rue de la Chapelle. Elle avait creusé l’autisme. La génétique. Restait la préhistoire. Elle se dirigeait vers l’atelier d’Isabelle Vioti.
Parvenue au métro aérien, elle tourna à droite, sur le boulevard de la Chapelle, puis à gauche, dans la rue de Maubeuge, jusqu’à atteindre le boulevard Magenta. Elle fila en direction de la place de la République mais bifurqua avant, dans la rue de Lancry, afin de prendre la rue du Faubourg-du-Temple par le haut, dans le bon sens. Sa petite auto était chaude comme un four. Sa climatisation ne marchait plus — elle ne se souvenait pas qu’elle ait marché un jour. Jeanne avait l’impression de se diluer dans sa propre sueur.
Elle stoppait devant le 111 quand son téléphone sonna. Elle ne connaissait pas le numéro.
— Allô ?
— C’est le commandant Cormier.
Jeanne ne répondit pas. Le nom ne lui disait rien.
— Je vous ai apporté des fleurs, ce matin.
— Oui, bien sûr…
— J’ai fait des recherches sur les produits qui pourraient protéger du feu. J’ai appelé des contacts dans le cinéma. Des cascadeurs, des spécialistes. Je me suis un peu avancé ce matin : il n’existe aucun produit qui puisse protéger la chair humaine du feu. Pas au point d’enflammer un corps nu sans risque.
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