Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2009, ISBN: 2009, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Forêt des Mânes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La Forêt des Mânes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Forêt des Mânes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Le galeriste, le front constellé de gouttes de sueur, commençait à ressembler à un savant fou. Pour le recadrer, Jeanne décida de jouer la provocation :
— A moi de vous montrer mes créatures.
Elle sortit d’autres photos. Les victimes démembrées, éviscérées, dévorées. A tort ou à raison, Jeanne considérait que Jean-Pierre Fromental avait les tripes pour supporter ces images. En effet, il ne broncha pas.
— Trois victimes, dit Jeanne. Voyez-vous un lien entre ces barbaries et les coutumes des âges préhistoriques ?
— Il les a dévorées ?
— Partiellement. Mais je cherche surtout des correspondances… esthétiques entre ces sacrifices et les rites que les hommes de jadis pratiquaient. En voyez-vous ?
— Ce sont des Vénus, déclara-t-il d’un ton sans appel.
— Des Vénus ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? Fromental sortit un mouchoir et s’essuya le front.
— Quand l’homme primitif a commencé à dominer la nature, il s’est dit en retour qu’il était lui-même dominé par des forces supérieures… Il s’est mis à vénérer des dieux, des esprits, qui étaient à son image. Or les premiers dieux furent des déesses. Des Vénus rudimentaires, aux seins lourds, aux hanches larges. Des attributs liés à la fertilité. Et aussi des femmes sans visage. Nous avons retrouvé beaucoup de statuettes. Ces déesses n’ont jamais de traits spécifiques. Elles sont des… généralités. Je crois que votre tueur a cherché le même effet en défigurant ses victimes.
Jeanne considéra à son tour les clichés. L’idée était nouvelle mais Fromental avait raison. Les coups infligés aux visages n’étaient peut-être pas seulement dus à un accès de violence. Le meurtrier avait dépersonnalisé ses victimes.
Paradoxalement, il en avait fait des déesses…
— Il y aussi la règle du losange, continuait Fromental.
— Quel losange ?
L’expert suivit les contours des corps avec son index.
— Vos victimes s’inscrivent dans un losange. Une tête plutôt petite. Des seins et un fessier proéminents. Pas de jambes… Ces corps rappellent exactement des sculptures célèbres de Vénus archaïques. Je pourrais vous montrer d’autres photos…
Il lui vint un souvenir saugrenu. La voix ironique de François Taine, au restaurant : Les hommes préfèrent les grosses.
— Quels étaient les pouvoirs de ces déesses ?
— La fertilité, bien sûr. Lorsque les premiers hommes ont pris conscience de la mort, tous leurs espoirs, toute leur foi se sont tournés vers la naissance. Et vers la femme.
Jeanne en savait assez. Tout, dans cette histoire, tournait autour de la fécondité. Le cannibalisme. Le liquide amniotique. Le choix des victimes très rondes…
La porte du réduit s’ouvrit. Aïcha se tenait sur le seuil, les mains sur les hanches.
— Toujours avec Minouchette ?
Fromental ne parut pas entendre le sarcasme, trop heureux de revoir sa princesse. Il tendit les bras. Jeanne en profita pour se glisser à l’extérieur. Et respirer un bon coup.
36
— Je te réveille ?
— T’as vu l’heure ?
— Je voulais te dire au revoir.
— Tu pars ?
— Managua. Nicaragua. Reischenbach souffla à l’autre bout du fil.
— Tu penses que le tueur est là-bas ?
— Le tueur et son mobile.
— Parce que Taine et ton psy ont simplement appelé le même gus ?
— Pas seulement. Nelly Barjac a reçu un pli, ou un colis UPS, de la part de Manzarena cinq jours avant sa mort.
— Qu’est-ce qu’il contenait ?
— Je ne sais pas au juste. A mon avis, des échantillons de sang.
— C’est tout ?
— Non. Souviens-toi, mon psy, Antoine Féraud, est parti lui aussi à Managua. J’ai d’abord cru qu’il fuyait le tueur, le fils de son patient. Mais c’est le contraire. Il le poursuit. Pour une raison ou une autre, il savait qu’il devait se rendre à Managua. Il a décidé d’y aller pour l’empêcher d’agir. Il l’a même devancé, si j’en juge par certains faits.
— Qui serait la prochaine victime ? Manzarena ?
— Les probabilités sont hautes.
— Pourquoi lui ?
— Je ne sais pas. J’ai l’impression qu’au centre de tout ça, il y a une histoire de sang. Une contamination. Ou un truc spécifique, que je n’imagine pas encore.
— Ton histoire, c’est du roman.
— On va voir ça.
— Pourquoi tu m’appelles au juste ?
— Pour les numéros. File-moi le portable de Manzarena. Et les coordonnées de l’institut à Tucumán, en Argentine.
— Tu vas pas remettre ça, non ? Je les ai plus. Et tu peux les trouver toi-même.
— Un portable, à Managua, en numéro protégé ?
— Tu as le nom de la banque de sang. Quant à l’institut d’agronomie, il doit pas y en avoir des caisses dans la ville. Démerde — toi.
Jeanne s’attendait à cette réponse.
— Je voudrais qu’on reste en contact, conclut-elle. Reischenbach souffla une nouvelle fois, d’une manière plus chaleureuse :
— J’ai filé mon dossier à Batiz. Ils vont reprendre l’affaire. Ils retraceront les coups de fil de Taine. Comme on l’a fait nous-mêmes. Et ils creuseront les mêmes pistes que nous.
— Ils vont suivre la procédure officielle. Contacter l’officier de liaison de l’Amérique centrale à Paris. Et aussi celui de l’Argentine. Le tueur aura le temps de décimer une armée avant qu’ils obtiennent le moindre retour d’informations.
— On peut rien y faire.
— Sauf ce que je vais faire. Je te rappelle de là-bas.
— Bonne chance.
Installée dans son salon, Jeanne alluma son ordinateur portable et se connecta avec la compagnie Iberia Lineas Aereas. Rien que le fait de réserver son billet en espagnol lui colla le frisson. Depuis combien de temps n’avait-elle pas parlé cette langue qu’elle aimait tant ?
Il restait une place pour Madrid le lendemain matin. Vol IB 6347. Arrivée à 12 h 40. Correspondance pour Managua à 15 h 10. Il fallait ensuite compter sept heures de vol, qui s’annulaient avec le décalage horaire, moins sept heures. Elle atterrirait donc en début d’après-midi. Nouveaux frissons. Elle ne parvenait pas y croire.
Avant d’éditer le billet électronique, il lui fallait confirmer les renseignements qu’elle avait donnés. Nom. Prénoms. Date de naissance. Adresse parisienne. Destination. Horaire. Numéro de carte bleue…
Une dernière fois, le logiciel lui posa la question : était-elle sûre de ne vouloir acheter qu’un aller simple pour Managua ?
Jeanne allait appuyer sur la touche de confirmation quand elle arrêta son geste. En images accélérées, elle revit les deux dernières semaines qu’elle venait de vivre. Thomas. Les écoutes. Les Vénus sacrifiées. Son coup de foudre pour Féraud. L’incendie chez Taine. L’affrontement avec Joachim. Ses interviews en rafales sur la piste d’une trinité diabolique. Le père, le fils et l’Esprit du Mal…
Elle cliqua sur « OK » et se projeta dans l’avenir.
Contacter Manzarena. Retrouver Féraud avant qu’il ne retrouve les autres. Le protéger malgré lui. Puis localiser Joachim et son père avant que le sang ne coule à nouveau. Elle était désormais persuadée que le tandem était aussi parti au Nicaragua.
Elle envoya un mail à Claire, sa greffière, pour lui donner ses instructions. Enfin, elle ferma sa session et s’essuya le visage. Même au cœur de la nuit, la chaleur ne désemparait pas. Elle n’avait jamais autant détesté l’été.
Elle prépara son sac de voyage. Elle ne ressentait aucune fatigue. Elle songeait au Président, qui l’aurait bien mise dans son lit et en même temps rayée du TGI. A Reischenbach, qui l’aimait bien mais l’aurait enfermée avec plaisir dans un placard en attendant que les choses se règlent sérieusement — c’est-à-dire entre hommes. A François Taine, pauvre François, qui avait utilisé la série des meurtres pour la draguer…
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La Forêt des Mânes»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Forêt des Mânes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La Forêt des Mânes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.