Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2009, ISBN: 2009, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Forêt des Mânes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La Forêt des Mânes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Forêt des Mânes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
25
Le code ne fonctionnait pas dans la journée. Dans le hall, les boîtes aux lettres indiquaient le nom et l’étage des occupants de l’immeuble. Docteur Antoine Féraud. Troisième étage droite. Jeanne prit l’ascenseur. L’immeuble sentait la poussière et le marbre froid. Comme une église.
Elle avait demandé au chauffeur de taxi de l’attendre. Elle ne savait pas au juste ce qu’elle allait dire au psy ni même s’il serait là. Elle sonna à la porte. Pas de réponse. Sonna encore. Sans résultat. Frappa. En vain. L’inquiétude l’enserra d’un coup.
Jeanne prit son cellulaire et demanda aux renseignements le numéro du cabinet d’Antoine Féraud. Quelques secondes plus tard, elle était en ligne avec le secrétariat du psychiatre. Elle joua à la patiente à qui on avait posé un lapin. La réponse fut immédiate :
— Le docteur Féraud ne prend plus de rendez-vous pour l’instant.
— Comment ça ?
— Je ne suis pas habilitée à donner des explications.
Jeanne observait la plaque de cuivre sur la porte : « ANTOINE FÉRAUD. PSYCHIATRE, PSYCHANALYSTE ». Son cœur cognait dans sa gorge.
— Il est souffrant ?
— Je ne suis pas habilitée à…
— OK, fit Jeanne en changeant de ton. On va la jouer autrement. Je m’appelle Jeanne Korowa. Je suis juge d’instruction au tribunal de grande instance de Nanterre. Alors, vous répondez. Ou je vous envoie dans l’heure les flics qui bossent avec moi sur ce dossier. Ils sont mignons. Mais pas commodes. Un blanc.
— Antoine Féraud vous a-t-il téléphoné en personne pour vous prévenir qu’il ne prenait plus de rendez-vous ?
— Oui. Ce matin.
D’un coup, le soulagement.
— A quelle heure ?
— 9 heures.
— Aucun doute sur sa voix ?
— Non. Je ne crois pas, je…
— Que vous a-t-il dit exactement ?
— Il a tout annulé. Il ne veut plus prendre aucun rendez-vous. Jusqu’à nouvel ordre.
— Il vous a donné une explication ?
— Non.
— Vous a-t-il laissé des coordonnées où on pouvait le joindre, en cas d’urgence ?
— Non. Nous avons seulement son numéro de portable.
— Vous a-t-il dit quand il rappellerait ?
— Non.
Jeanne raccrocha. Elle fut tentée de réquisitionner un serrurier et d’entrer en force dans le cabinet. Pour fouiller les archives. Dénicher les coordonnées du père et du fils… Non. Pas maintenant. Pas de cette façon.
Elle rejoignit son taxi. Avant de monter, elle aperçut un kiosque à journaux. Elle courut acheter plusieurs quotidiens. Le Figaro. Le Parisien. Libération. Debout dans le vacarme du trafic, elle consulta leur une puis les feuilleta. Les éditions du lundi 9 juin évoquaient toutes le meurtre de Francesca Tercia mais ne donnaient pas plus d’informations que le JDD . La situation n’était pas près d’évoluer. La conférence de presse était annulée — et pour cause. Aucune information ne serait divulguée avant qu’un nouveau magistrat soit nommé et qu’un groupe d’enquête soit saisi.
Elle remonta dans son taxi et donna l’adresse de la rue de Milan. En route, elle tenta une chronologie. Féraud avait sans doute lu un de ces journaux du matin. Ou même le JDD de la veille. Il avait compris la vérité mais n’avait pas cherché à contacter l’Espagnol et son fils. Il avait pris peur et s’était fait la malle. On ne pouvait pas lui en vouloir. En revanche, il n’y avait aucune raison de penser qu’il était au courant pour l’incendie et le décès de François Taine.
Parvenue rue de Milan, Jeanne récupéra sa Twingo, toujours garée devant la porte cochère. Un instant, elle fut tentée de retourner sur les lieux de l’incendie. Mais, à l’idée d’affronter l’immeuble noir, de respirer les cendres de la nuit, elle renonça.
Elle démarra en trombe. Direction quai des Orfèvres. Vingt minutes plus tard, elle se garait dans la cour du 36. Elle gravit les escaliers péniblement. Chaque flic lui lançait un regard en coin. Pas si fréquent de voir une juge débarquer ici, surtout avec des mèches brûlées sur la tête et des vêtements noirs de ramoneur.
— Tu me fais des photocopies du dossier ?
— Je sais pas si…
Debout dans son bureau, Reischenbach se balançait d’un pied sur l’autre, mal rasé et cheveux luisants. Les deux épais dossiers de l’enquête « cannibale » étaient posés devant lui.
— Seulement les PV les plus importants.
Le flic ne bougeait toujours pas. Jeanne se pencha en avant.
— C’est maintenant ou jamais, Patrick. Les faits sont là. Le tueur s’est attaqué à François. (Elle frappa du poing sur le bureau.) Il n’est pas loin. Fais-moi des copies de ces putains de documents avant que l’affaire ne nous échappe ! Dans quelques heures, un nouveau magistrat sera nommé et un Office central viendra tout rafler. Ça sera terminé pour nous.
Le front de Reischenbach était plissé par la réflexion. Il y avait quelque chose d’affable, de gentil, chez ce flic. Mais aussi un côté dangereux : Glock à la ceinture, il avait des mains larges comme des battoirs. Jeanne savait qu’il avait fait au moins trois fois usage de son arme dans le cadre d’opérations.
— Bouge pas, fit-il enfin en attrapant les dossiers. Je vais chercher des feuilles.
Les rames qui remplissent les photocopieuses du 36 sont marquées du sigle de la préfecture. Quand on veut faire des copies anonymes, il faut se procurer des pages vierges. Tous les journalistes d’investigation savent ça. Et aussi les juges borderline comme elle.
Bientôt, le capitaine revint les bras chargés de deux chemises. Les pièces originales et les copies. Jeanne les feuilleta. Tout était là. PV d’auditions. Rapports d’autopsie. Bilans de l’IJ. Portraits des victimes. Synthèses des enquêtes de proximité concernant chaque meurtre. Clichés des scènes de crime et plus particulièrement images de l’étrange alphabet sur les murs. De quoi bosser toute l’après-midi. Seule dans son bureau.
Elle consulta sa montre. Midi. Avant tout, elle devait retrouver le lien que Taine avait établi entre les trois victimes. J’ai découvert un truc incroyable… Il ne les choisit pas au hasard. Pas du tout. Il a un plan !
— Si je te donne deux numéros de portable, tu peux m’obtenir le listing des derniers appels ?
— Il me faut une commission rogatoire.
— Fous la requise sur une autre enquête. Démerde-toi.
— Ne t’énerve pas.
Jeanne écrivit le premier numéro sur un Post-it. Reischenbach tiqua :
— Je connais ce numéro. C’est…
— Celui de François Taine.
— T’es malade ou quoi ? On peut pas…
— Ecoute-moi. Hier, François a découvert quelque chose de capital. Tout a brûlé avec son appart. Il ne nous reste plus que ses coups de fil, tu piges ?
— On va droit dans le mur. Quel est l’autre numéro ? Jeanne donna le nom et les coordonnées d’Antoine Féraud.
— Qui c’est ?
— Je t’expliquerai. Pour l’instant, demande le listing et localise son portable.
— Je risque mon poste, fit le flic en fourrant les deux Post-it dans sa poche.
— Mais pas ta peau. Pense à François. Une dernière chose : je cherche un avocat d’origine espagnole qui exerce à Paris et dont le prénom est « Joachim ».
— Joachim comment ?
— Je n’ai pas le nom de famille. Tu peux mettre un mec sur le coup ?
Reischenbach écrivit quelques mots sur une feuille libre devant lui. Jeanne glissa les photocopies sous son bras.
— Je file au TGI. Le point dès qu’on a du nouveau.
Sur la voie express, Jeanne slalomait entre les voitures qui s’obstinaient à ne pas dépasser les 50 km/heure. Elle sortit à la hauteur du pont de l’Aima. Étoile. Porte Maillot. Avenue Charles-de-Gaulle. Boulevard circulaire… Jeanne poussait à fond sa Twingo. Le râle du moteur était comme la tension qu’elle voulait infliger au temps. Creuser. Fouiller. Jouer la montre. A la fin de la journée, elle aurait trouvé une clé. Le trait commun aux trois victimes. Le plan du tueur.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La Forêt des Mânes»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Forêt des Mânes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La Forêt des Mânes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.