Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— L’autisme n’est pas une pathologie qui atteint une partie du cerveau et en épargne une autre. C’est un trouble global, vous comprenez ?

Jeanne acquiesça. Quelque chose ne collait pas dans le profil de Joachim… Elle salua le spécialiste et raccrocha. Quelques secondes plus tard, son téléphone portable sonnait dans la poche de sa veste.

— C’est Emmanuel. (Jeanne sentit un souffle de réconfort.) Je viens de lire Le Monde de cet après-midi. Qu’est-ce que c’est, cette histoire d’incendie ?

Jeanne regarda sa montre. 15 h 30. Le Monde daté du mardi avait donc publié le premier article sur la rue Moncey. Elle résuma sa folle nuit. L’appel de Taine. Le brasier. Sa tentative de sauvetage…

— Cette affaire a un lien avec celle dont tu m’as parlé samedi ?

— C’est la même.

— Tes soupçons se confirment ?

— Ce ne sont plus des soupçons, mais des faits.

— Tu penses être saisie du dossier ?

— Non. Mais je ferai ce que j’ai à faire.

— Fais attention à toi, Jeanne.

— De quel point de vue ?

— Tous les points de vue. Si l’incendie est criminel, ton tueur n’hésitera pas à éliminer ceux qui l’approcheront de nouveau. D’autre part, tu ne peux pas enquêter toute seule, sans autorité. Sans compter les emmerdes à l’intérieur du TGI. Personne ne te laissera agir en électron libre.

— Je te tiens au courant.

— Bonne chance, ma petite.

Jeanne raccrocha et songea à Antoine Féraud. Elle n’attendait plus vraiment de coup de fil. Le psy avait pris la fuite. Il ne l’appellerait pas. Il ignorait qu’elle était juge d’instruction et qu’elle était la seule personne à pouvoir l’aider à Paris.

Nouvelle sonnerie de téléphone. Pas son cellulaire. Le fixe.

— Jeanne ?

— C’est moi.

Elle avait déjà reconnu la voix du « Président » — le président du tribunal de grande instance de Nanterre.

— Je t’attends dans mon bureau. Tout de suite. Ne passe pas par ma secrétaire.

27

Le président n’avait pas la tête de l’emploi. L’homme qui régnait en maître sur le TGI de Nanterre et imposait sa conception de la justice française sur un des plus grands départements d’Île-de-France était un avorton. Petit, chétif, ratatiné, il dépassait à peine en hauteur son bureau et il était plus étroit que le dos de son fauteuil. Chauve et gris, il avait un côté parcheminé qui rappelait les moulages des habitants de Pompéi pétrifiés par le Vésuve.

Le plus frappant était son visage. Un mélange de creux et de bosses, de surfaces dégraissées et de reliefs disgracieux. Son crâne irrégulier évoquait des légions de pensées tordues, de raisonnements empoisonnés. Ses yeux proéminents étaient constamment voilés d’un liquide jaunâtre. Ses lèvres épaisses, presque boudeuses, produisaient le seul élément qui cadrait avec sa fonction : une voix de baryton.

— Assieds-toi.

Jeanne s’exécuta. Le temps de monter d’un étage, elle avait caressé l’espoir que le Président lui confiait l’affaire des crimes cannibales ou l’enquête sur l’incendie de la rue Moncey. Ou les deux. Maintenant qu’elle contemplait sa gueule frappée au marteau, elle devinait qu’elle allait avoir droit à quelque chose de plus banal. Un bon vieux savon dans les règles.

— Tu es fière de toi ?

Jeanne préféra se taire. Elle ignorait de quoi il parlait au juste — elle avait multiplié les fautes et les irrégularités. Elle attendait la suite.

— En tant que magistrate, tu as le devoir de te préserver et de référer toujours aux autorités compétentes. Dans cet incendie, tu aurais dû avertir les pompiers. Point.

— J’ai agi à titre personnel.

— C’est à titre de juge que tu vas être pénalisée. Dura lex, sed lex.

Jeanne traduisit mentalement. « Dure est la loi, mais c’est la loi. » Les juges adorent utiliser des citations latines, héritées des pères de la justice : les Romains. Le Président en abusait.

— C’est dommage, ajouta-t-il d’un ton équivoque. Étant maintenant un témoin dans cette affaire, le parquet ne peut pas te confier l’enquête.

— Personne n’a jamais eu cette intention.

— Qu’en sais-tu ?

— Intuition féminine.

Le Président fronça des sourcils.

— On ne te saisirait pas parce que tu es une femme ?

— Laisse tomber, fit Jeanne, qui reprenait de l’assurance.

— Deuxième point. On m’a dit que tu étais présente, aux côtés de Taine, sur les scènes de crime cannibale.

— Exact.

— A quel titre ?

— Consultante.

L’homme hocha lentement la tête. Ses poches sous les yeux évoquaient des glandes mystérieuses contenant un liquide sécrété par le temps et l’expérience.

— Vous faisiez du tourisme criminel, bras dessus, bras dessous ?

— François n’était pas à l’aise avec cette affaire. Il pensait que j’avais, disons, une meilleure perception des choses.

— Alors que tu n’as jamais suivi ce type de dossiers ?

Jeanne savait maintenant que tout était foutu. Elle n’aurait pas l’enquête de la rue Moncey. Ni celle des meurtres anthropophages. Peut-être même n’aurait-elle plus rien du tout… Un juge est invirable mais les placards sont nombreux.

— J’en ai parlé avec le parquet. Tu ne seras pas non plus saisie de cette affaire.

— Pourquoi ?

— Tu es trop impliquée. Trop proche de Taine. Cette investigation a besoin d’un magistrat neutre. Objectif. Impartial.

— Cette investigation a besoin du contraire. (Jeanne haussait le ton.) Un enquêteur acharné qui ne lâchera pas le tueur et mettra la pression aux flics. Certainement pas d’un fonctionnaire qui gérera ce dossier parmi d’autres. Bon Dieu, combien de cadavres vous faut-il ?

Le Président sourit pour la première fois. Ses mains tavelées tapotaient son sous-main de cuir.

— De toute façon, le nom tombera de plus haut. Cette affaire est un vrai bâton merdeux. Trois meurtres. Le juge responsable de la procédure brûlé vif. Les médias au taquet. Le gouvernement n’avait pas besoin de ça. Rachida Dati m’a appelé en personne.

Si l’affaire devenait politique, c’était l’enlisement assuré. En matière d’enquête, le zèle avait un effet inverse aux résultats escomptés. De la paperasse. Des brigades concurrentes. Jeanne envisageait l’affaire d’une manière opposée. Une équipe réduite. Un duel mano a mano avec le meurtrier.

— Il y a autre chose, reprit le Président de sa voix de sépulcre. Ton dossier concernant le Timor oriental.

Elle se redressa. Elle avait complètement oublié cette affaire. Ses convocations. Ses répercussions dans les sphères du pouvoir… Elle se demandait si Claire avait envoyé les courriers.

— On m’a téléphoné. Des lignes que je n’aime pas voir sonner. Elle avait sa réponse. Claire n’avait donc pas chômé ce matin.

Elle avait trouvé les ordres de convocation de Gimenez et de sa bande sur son bureau. Elle s’était empressée de les rédiger et de les envoyer en priorité, par porteur.

— L’affaire n’en est qu’à son début, fit-elle laconiquement.

— Elle n’a pas commencé, d’après ce que je sais. Ton dossier est vide. Alors, pourquoi remuer tout ce petit monde ?

— Tu me soutiens ou non ?

— Les avocats de Gimenez et des autres ne feront qu’une bouchée de tes convocations. Ils demanderont des pièces justificatives. Sans compter qu’ils souligneront ta couleur politique pour te faire dessaisir.

Jeanne ne répondit pas. Le Président reprit :

— Il y a un autre problème. Cette série d’écoutes que tu as ordonnée. J’ai la liste ici. (Il tapota à nouveau son sous-main.) Je t’ai connue plus inspirée. Tu cours à l’annulation. Tu es en train de violer la vie privée de suspects contre qui tu n’as rien. Et d’après mes sources, ces écoutes n’ont rien donné non plus.

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