Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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— Dix ans d’amitié, ça vous suffit comme légitimité ? Messaoud ne répondit pas. Il avait l’air sonné. Jeanne se dit que la mort de Taine constituait vraiment un cas à part. Pour la première fois, la victime était connue de tous ceux qui participaient à l’enquête. Sur ce dossier, flics, médecins, techniciens, magistrats étaient à la fois juges et parties. Pour l’instant, la plupart réagissaient avec une froideur calculée, appelant leur métier et leur autorité à la rescousse pour éviter toute émotion.
— OK, reprit-elle. On est sûr qu’il s’agit d’un incendie criminel ?
— Aucun doute. On a identifié des traces d’accélérateur de feu.
— Quel genre ?
— Hydrocarbure. Essence ou solvant, on va voir.
— D’où est parti le feu ?
— Cinquième étage. Le palier de Taine. Le bois du parquet à cet endroit est noirci seulement sur le dessus. C’est le signe d’une brûlure rapide et non d’une combustion lente. Une flaque de feu est partie de là et s’est répandue.
Jeanne se revit dans l’incendie, abattant la porte de l’appartement de Taine.
— La porte de François n’avait pas brûlé.
— Normal. Le pyromane a dû faire couler de l’essence sous la porte. Le feu a traversé l’espace puis il est descendu par la façade jusqu’aux étages inférieurs.
— On m’a parlé d’une substance… de la résine ou du vernis sur les bras de Taine.
— Exact. Une sorte de plastique. J’ai donné des échantillons pour analyse.
— Je pourrais avoir les coordonnées de l’expert de votre équipe ?
— Non. D’ailleurs, ses conclusions ne seront officielles que lorsqu’il aura été réquisitionné par le magistrat saisi. Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas vous.
Jeanne fit mine de ne pas avoir entendu.
— J’ai parlé avec Langleber. Selon lui, c’est un produit de protection. Un truc que Taine se serait mis sur les bras pour se protéger d’un incendie à venir…
— Je ne suis pas d’accord. Taine n’avait aucune raison, a priori, de craindre un incendie. Ni d’avoir ce genre de produit chez lui. En tout état de cause, on ne connaît pas encore sa nature exacte.
— Vous avez une autre idée ?
— Un truc a pu fondre et couler sur lui. Le vernis de la bibliothèque, quelque chose comme ça. D’après nos premiers prélèvements, rien ne correspond à cette substance dans l’appartement. Mais le boulot n’est pas fini.
Jeanne eut une illumination. Une version inversée des faits. Ce qui avait coulé, c’était le tueur lui-même… L’agresseur s’était enduit d’un produit ininflammable pour se protéger. Voilà pourquoi il était nu. Voilà pourquoi il ne paraissait pas ressentir les morsures du feu. Plutôt tiré par les cheveux, mais elle l’avait vu assailli par les flammes sans manifester la moindre douleur. Et son corps n’avait pas été retrouvé… Il s’en était sorti.
— Sur ce, conclut Messaoud, je vous dis au revoir, Jeanne. Revenez me voir quand vous serez saisie officiellement de…
Elle commençait à en avoir marre de ce refrain.
— Vous avez analysé les prélèvements sur la dernière scène de crime, dans l’atelier Vioti ?
— C’est en cours.
— Pas de différences par rapport aux scènes précédentes ? Le technicien ne répondit pas.
— Il y a des différences ou non ?
— Les inscriptions sur le mur. Elles comportent une nouvelle matière. On y trouve du sang, de la salive, des excréments, mais aussi du liquide amniotique. Le tueur en a piqué lors du meurtre précédent. Vraiment un fêlé.
Une cérémonie de la fertilité. Un rituel votif. Lié à un traumatisme dans ce domaine… Joachim était-il stérile ? Ou né dans des conditions difficiles, à cause de l’infertilité de ses parents ?
Elle remercia le chef de groupe et promit de le rappeler quand elle aurait hérité du dossier. Elle le sentit sceptique. Elle composa un dernier numéro. Quitte à mettre les pieds dans le plat, autant y sauter à pieds joints. Elle voulait parler avec Bernard Level, le profiler que Taine avait consulté. Jeanne n’était pas cliente des approches psychologiques mais au point où elle en était… Le numéro était dans le dossier.
— Vous êtes la nouvelle juge chargée de l’enquête ? Level était sur la défensive. Jeanne répondit avec fermeté :
— Pour l’instant, personne n’a été saisi. Je suis juste une collègue. Et une amie. J’ai sous les yeux le dossier d’enquête de François Taine. Il n’y aucun rapport signé de votre main. Pourquoi ?
— J’ai été débarqué. Avant même d’avoir rendu mon bilan.
— Par François Taine ?
— Non. Ça s’est passé au-dessus de lui. Au troisième meurtre, on a jugé que mes conclusions étaient déjà… dépassées.
— Moi, elles m’intéressent.
Silence. Level réfléchissait. Parler au téléphone avec cette inconnue pouvait-il jouer en sa faveur ? provoquer sa réintégration ?
Elle joua sur son orgueil :
— Je suis l’affaire depuis le départ. J’étais sur deux des trois scènes de crime. Je sais que seul un spécialiste de la psychologie peut nous aider à y voir plus clair. On a affaire ici à un univers totalement… délirant.
— Je ne vous le fais pas dire, ricana Level.
— Les inscriptions sanglantes, par exemple.
— Il y en avait aussi sur la troisième scène de crime ?
— Les mêmes, oui.
— Il a utilisé les mêmes matériaux ?
— Cette fois, il a ajouté du liquide amniotique. Volé lors du deuxième meurtre. Aux laboratoires Pavois.
— J’en étais sûr.
— Pourquoi ?
— Il ne choisit pas ces lieux par hasard. Plus qu’une victime, il choisit un décor. Un contexte. Voilà pourquoi il vole sur place des éléments. Ce laboratoire d’analyses est un temple de la fertilité. D’après ce que je sais, l’environnement du troisième meurtre est lié à la préhistoire. Tout cela forme un tout.
— Développez, s’il vous plaît.
— Chaque meurtre est un sacrifice. La vie de la victime est un don fait à un dieu mystérieux. L’acte de cannibalisme joue aussi son rôle. Il régénère celui qui l’accomplit. Des notions telles que l’énergie vitale ou la matrice féminine sont au cœur du rite.
— D’un point de vue psychiatrique, quel serait le profil du tueur ?
— C’est à la fois un psychopathe, froid, asocial, qui contrôle ses actes. Et en même temps un psychotique sujet à des crises… irrésistibles. A ce moment-là, il perd totalement les pédales.
Jeanne songea à Joachim. A la voix de fer.
— Pensez-vous qu’il puisse souffrir d’un dédoublement de la personnalité ?
— On utilise ce mot à toutes les sauces. Si vous parlez de schizophrénie, je dirais non. En revanche, il souffre d’un clivage. Une part de lui-même lui échappe.
De ce côté, Jeanne avait un problème à résoudre. Joachim était sujet à des crises, dont il ne se souvenait pas. Dans ces conditions, qui préméditait les meurtres ? Qui préparait le terrain des sacrifices ? Qui était l’esprit froid qui organisait tout cela ?
Elle revint au diagnostic de Féraud : autisme. Elle évoqua cette pathologie.
— Absurde, répondit Level sans hésiter. L’autisme se caractérise par un déni total du monde extérieur. Autos, en grec, cela signifie « soi-même ». Or, qu’on le veuille ou non, un assassinat est une reconnaissance de l’autre. De plus, un autiste n’est pas assez structuré pour organiser de tels meurtres. Contrairement à la croyance populaire à propos des « génies autistes », la plupart d’entre eux souffrent d’un retard mental important.
— Vous parliez de clivage… Serait-il possible que le meurtrier soit d’un côté un homme sensé, l’organisateur, et de l’autre une personnalité autiste, le bras meurtrier ?
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