Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2009, ISBN: 2009, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Forêt des Mânes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

La Forêt des Mânes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Forêt des Mânes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Le médecin replaça ses montures d’un geste. Son expression changea. Mine d’auguste triste. Sourcils en berne.

— Ils n’ont rien pu faire, paraît-il.

Sans surprise, Jeanne encaissa la nouvelle. Elle n’avait donc pas rêvé.

— Maintenant, vous devez vous occuper de vous, reprit le docteur. Les miraculés ont un devoir envers eux-mêmes.

— Quand je pourrai sortir ?

— Dans quelques jours. Vous êtes sous observation. (Il tapota sa poitrine.) Les poumons.

Jeanne ne répondit pas. Le médecin traduisit ce silence :

— Et surtout, ne me faites pas le coup de la cavale. La magistrate impatiente de reprendre son boulot. Ce genre de trucs, c’est bon pour le cinéma. Deux ou trois jours au lit, croyez-moi, ça ne vous fera pas de mal. Votre bilan n’est pas au top. Votre tension est basse. Vous souffrez de carences alimentaires. Et vous m’avez l’air de bouffer des antidépresseurs comme des bonbons.

— C’est un crime ?

Le toubib sourit face à l’agressivité de la voix.

— Ce qui serait un crime, c’est de ne pas profiter de ce séjour.

— Quelle heure est-il ?

— 9 heures du matin.

— Quel jour ?

— Lundi 9 juin.

— Où sommes-nous ?

— Necker. Les Enfants malades.

Il fit un nouveau geste en direction de ses lunettes. Le sourire était de retour.

— Pas de place ailleurs. Vous vous trouvez dans le service d’endocrinologie.

Jeanne baissa les yeux. Son bras droit était piqué par une perfusion. Un autre tube lui montait jusqu’au visage. Sans doute un respirateur gonflé à l’oxygène glissé dans sa narine. Le médecin se dirigea vers la fenêtre et tourna légèrement les lamelles du store. Elle avait droit à la lumière. Il la salua et lui promit de repasser dans l’après-midi.

Une fois seule, elle arracha les tuyaux, bondit hors de son lit et ouvrit les casiers. Dans le troisième, elle trouva ses fringues. Noires de suie. Elle palpa ses poches. Mit la main sur son portable. Elle se souvint que sa bagnole et son sac étaient restés rue de Milan.

Une pression. Un numéro.

— Reischenbach ? Korowa.

— Ça va ? On m’a dit que…

— Ça va. Je n’ai rien.

— Putain… Je sais pas quoi dire…

— Moi non plus, murmura Jeanne. C’est dingue. C’est… Elle s’arrêta. Son silence trouva un écho chez le flic. Ils s’étaient compris. Ils devaient renoncer au pathos. Songer à l’enquête. On se la refait, pensa-t-elle.

— Sur l’incendie, qu’est-ce qu’on a ?

Elle avait du mal à parler. Ses muqueuses devaient être brûlées par la fumée.

— Rien d’officiel pour l’instant.

— Mais ?

— Les experts parlent de foyers volontaires. Pour l’instant, je n’ai rien d’écrit sur mon bureau.

— Une possibilité pour que ça ne soit pas Taine qui ait été visé ?

— Franchement, je ne vois pas. L’incendie s’est déclaré à son étage.

— OK, fit-elle. Il faut vérifier tous ses dossiers en cours. Et aussi les mecs qu’il a enrôlés qui viennent de sortir de cabane. Tu as commencé ?

— Il est 9 heures du matin. Et je ne suis pas sûr d’être saisi sur ce coup. Ni même un autre groupe du 36.

— Qui d’autre ?

— Les RG. Ou l’IGS. Affaire réservée. Un juge, c’est pas une victime ordinaire.

— Et si cet acte est lié aux meurtres cannibales ?

— Cela signifierait que le tueur se sentait menacé. Or il n’a rien à craindre pour l’instant. On patauge grave.

— Taine avait découvert quelque chose.

— Ah ouais ? (Reischenbach paraissait sceptique.) En tout cas, s’il tenait un truc, c’est mort avec lui. Il avait emporté le dossier chez lui. Tout a brûlé.

Sa conviction se verrouilla. Taine avait découvert une vérité qui valait qu’on le fasse griller, lui et ses papiers. Sans doute avait-il passé un coup de fil maladroit. Commis un geste qui avait alerté l’assassin. Joachim avait réagi au quart de tour.

Elle revit la scène de feu : Taine se battant avec le monstre, le crâne énorme et les mains crochues. Elle comprit un fait qu’elle ne s’était pas encore avoué. La créature à la chevelure ardente n’était pas l’avocat, le fils de l’Espagnol, mais l’enfant à la voix de fer. La forêt, elle te mord… Y avait-il deux personnes ? Joachim l’avocat avait-il le pouvoir de se transformer en enfant-monstre ?

Elle balaya ses suppositions absurdes. De toute façon, le monstre était mort sous la mezzanine.

— On a déjà transféré la dépouille de François ?

— Ce qu’il en reste, ouais.

— Et l’autre corps ?

— Quel autre corps ?

— Vous n’avez pas trouvé un autre cadavre ?

— Non.

— Les fouilles sont terminées ?

— A priori, oui. Je comprends pas : t’as vu quelque chose ?

Deux idées se juxtaposèrent. La créature ne paraissait pas ressentir la morsure du feu : se pouvait-il qu’elle s’en soit sortie ? Si elle était toujours vivante, alors Antoine Féraud était le prochain sur « sa » liste…

— Je voudrais passer te voir. Consulter ton dossier.

— Impossible. Tu n’es pas saisie de l’affaire.

— On va voir.

— C’est tout vu. S’il y a un lien, un seul et même juge sera chargé de l’affaire cannibale et de l’incendie. Il n’y a aucune raison de supposer que ça sera toi.

— Je peux venir ou non ?

Reischenbach soupira.

— Magne-toi. D’ici à ce que je sois moi-même dessaisi, y a qu’un cheveu.

— J’arrive.

Jeanne raccrocha. Elle avait froid. Elle avait chaud. Elle fila dans la salle de bains. Néons blafards. Son teint rappelait l’émail d’un lavabo jauni. Elle portait encore des traces noires sur les tempes. Des mèches brûlées se dressaient à l’horizontale sur son crâne, façon dreadlocks. Une vraie tête d’épouvante.

Elle se passa le visage sous l’eau. Releva la tête. Contempla le résultat. Ni mieux ni pire. Elle s’habilla. Fixa sa montre à son poignet. 9 h 30. Elle ne disposait que de quelques heures pour agir. Avant que les services de police et les magistrats s’organisent définitivement.

Elle attrapa son portable. Appela un numéro enregistré. Pas de réponse. Elle renonça à laisser un message. Putain. Féraud. Où es-tu ?

Elle partit le long du couloir. Des enfants déambulaient, poussant devant eux leur potence de goutte-à-goutte. D’autres jouaient en bas régime dans leur chambre. Jeanne détourna les yeux. Ces images lui faisaient mal. Escalier. Porte de sortie. Elle plongea sous les arbres de l’allée centrale et dévala la pente.

Prendre un taxi. Récupérer sa bagnole rue de Milan — le macaron sur son pare-brise avait dû lui éviter la fourrière. Foncer quai des Orfèvres. Rafler le dossier d’enquête. Mais avant tout, passer par le cabinet du psy. Plus question de faire dans la dentelle. Antoine Féraud devait cracher le morceau. Le nom et l’adresse de l’Espagnol et de son fils. Jeanne se chargerait de retrouver le tandem et de les faire parler.

Elle franchit le portail et tomba rue de Sèvres, à ciel ouvert. Elle se prit le soleil en plein visage. Un cri lui échappa. Elle agita le bras plusieurs fois à la recherche d’un taxi. La luminosité l’empêchait de distinguer l’ampoule sur le toit des voitures indiquant si le véhicule est libre ou non.

Ce simple détail l’accabla. Tout lui parut désespéré. Hors de portée. Le trottoir trop étroit. La rue trop noire à force de lumière. Les murs — celui de l’hôpital Necker, celui de l’Institut des enfants aveugles — trop nus. Elle s’appuya sur la pierre, sentant partir…

A ce moment-là, un taxi stoppa.

Elle s’engouffra à l’intérieur et murmura, à bout de souffle : 1, rue Le Goff.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Forêt des Mânes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Forêt des Mânes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «La Forêt des Mânes»

Обсуждение, отзывы о книге «La Forêt des Mânes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x