Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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Parking du TGI. Jeanne courut à l’ascenseur, sac à l’épaule, documents sous le bras. Elle n’avait toujours pas pris de douche. Elle puait le feu, la sueur, la peur. Personne dans la cabine. Tant mieux. Elle redoutait de croiser un collègue et de subir les traditionnelles réflexions consternées, sentences fatalistes et autres conneries standard. Même ici, chez les spécialistes du crime et de la violence, le niveau philosophique ne dépassait pas le café du commerce.

Elle se dirigea vers son bureau en rasant les murs. Ouvrit sa porte, se réjouissant d’avoir évité tout contact. Elle sursauta en découvrant Claire. Elle l’avait oubliée. La jeune femme pleurait à chaudes larmes, réfugiée derrière un kleenex. Parce que Taine était mort. Parce que Jeanne était vivante. Les nouvelles avaient dû parvenir au TGI dès la première heure.

Claire se jeta dans ses bras. En quelques secondes, Jeanne eut l’épaule trempée.

Avec douceur, elle repoussa sa greffière et murmura :

— Calme-toi…

— C’est dingue… C’est…

— Rentre chez toi. Je te donne ta journée.

— Mais… les auditions ?

— On annule tout. Je dois faire le point sur l’enquête.

— On est saisis ?

— Pas encore, bluffa Jeanne. Mais ça va pas tarder.

Claire se moucha, passa les coups de fil nécessaires, et, enfin, enfila sa veste après avoir fait promettre à Jeanne de tout lui raconter dès le lendemain. Jeanne la poussa gentiment dehors. Sans attendre, elle attrapa quelques vêtements de rechange qu’elle conservait dans son bureau et fila dans les toilettes de l’étage. Elle se décrassa au robinet, façon routarde dans des chiottes d’autoroute, puis enfila ses nouvelles fringues.

Elle retourna dans son cabinet. Verrouilla sa porte. Baissa le store. Elle s’installa derrière son bureau, ses photocopies devant elle. Elle allait presser le dossier à fond, jusqu’à en obtenir la quintessence.

Mais d’abord, quelques appels…

26

— Docteur Langleber ?

— Non. Je suis son assistant.

Jeanne avait appelé le portable du médecin. Il lui avait suffi de quelques coups de fil pour apprendre que c’était le légiste intello qui était chargé de l’autopsie de François Taine.

— Passez-le-moi.

— Nous sommes en salle de travail. Qui est à l’appareil ?

Jeanne entendit Langleber qui parlait à voix basse dans son dictaphone. Quel corps autopsiaient-ils ? Celui de François Taine ? Elle imagina les deux hommes en blanc autour du corps de son ami, noir, calciné, recroquevillé, sur la table d’inox.

— Dites-lui que c’est la juge Korowa.

Jeanne perçut des timbres étouffés. L’assistant avait mis la main sur le combiné. La voix de Langleber retentit :

— Qu’est-ce que vous voulez ?

Le timbre était dur. Il résonnait comme au fond d’une église. Jeanne devina que le toubib l’avait mise sur haut-parleur.

— Vous poser quelques questions.

— En qualité de quoi ?

— Je ne suis pas encore saisie de l’affaire, admit-elle.

— Quelle affaire ? De quoi parlez-vous ?

— Je pense obtenir le dossier des meurtres cannibales.

— Rappelez-moi à ce moment-là.

— Docteur Langleber, il n’y a pas de temps à perdre. Des présomptions établissent un lien entre les meurtres cannibales et l’incendie qui a coûté la vie à François Taine.

— Quelles présomptions ?

Jeanne se creusa la tête et ne trouva rien à répondre. Elle préféra changer de cap :

— Vous avez fini l’autopsie de François Taine ?

— Je travaille sur le dossier.

Elle avait deviné juste : ils étaient en plein examen de son ami. En un flash, elle revit les deux adversaires en flammes sur la mezzanine.

— Avez-vous découvert des traces de lutte ?

— Vous plaisantez ou quoi ? Ce qui reste de François Taine est actuellement sous mes yeux. Je peux vous garantir qu’il n’y a plus traces de quoi que ce soit. Taine s’est transformé en charbon de bois.

Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle tenait sur les nerfs depuis son réveil mais maintenant… Elle renifla. Puis prononça d’un ton ferme :

— Aucun détail ne peut nous renseigner sur ce qui s’est passé avant l’incendie ?

— On voit que vous n’y connaissez pas grand-chose en combustion. Quand les pompiers ont extirpé le corps, il était méconnaissable. Sous l’effet de la température, la chair enfle, faisant éclater la peau. Vous avez déjà cuit un poulet au four ?

— Docteur, vous parlez de mon ami.

— François était aussi mon ami. Cela ne l’a pas empêché d’éclater comme une saucisse.

Jeanne se tut. Le médecin poursuivit :

— Pour connaître les raisons exactes de la mort, je dois ouvrir. L’intoxication au monoxyde de carbone est révélée par la couleur rosâtre des organes. Espérons qu’il est mort d’asphyxie et qu’il n’a pas senti les flammes.

Taine et l’homme se battant sur la passerelle, dévorés par le feu. Elle possédait déjà la réponse. Soudain, alors que rien ne laissait présager la moindre confidence, le légiste souffla :

— Bon. Il y a quelque chose d’étrange.

— Quoi ?

— Les traces d’une substance sur le corps. Surtout sur les mains et les bras.

— Un produit inflammable ?

— Au contraire.

— Je ne comprends pas.

— Un truc ininflammable. Une sorte de vernis. Ou de résine. Comme une protection.

François Taine se serait enduit les bras d’un film protecteur ? Langleber parut suivre le même raisonnement :

— S’il a voulu se prémunir contre le feu, c’est raté. Les bras ont autant cramé que le reste.

— Vous avez déjà donné des échantillons pour analyse ?

— Oui.

— À qui ?

— Korowa, on est limite, là.

— Donnez-moi seulement cette info.

— Messaoud, le chef de l’IJ.

— Merci, docteur.

— Pas de quoi.

Avant qu’il ne raccroche, Jeanne glissa encore une question :

— Vous avez fait l’autopsie de Francesca Tercia ?

— Samedi, oui.

— Vous avez noté des différences avec les autres corps ?

— Aucune. Hormis le fait que le salopard n’a pas eu le temps de finir le boulot.

— Les blessures et les mutilations sont exactement les mêmes ?

— Exactement. A part les yeux. On en a déjà parlé.

— Aucun indice ne ressort ?

— Le principal indice, c’est que tout est identique, justement. Vous savez ce que disait Michel Foucault ? « Dans la rumeur de la répétition, survient ce qui n’a lieu qu’une fois… »

Jeanne sentit la colère monter en elle. Elle songea à Taine, qui s’énervait lui aussi face à cet intellectuel de scène de crime. Avec un temps de retard, elle réalisa qu’elle venait de penser à François au présent. Son cœur flancha. Combien de fois évoquerait-elle son image ainsi, vivante, familière, pour que ensuite son esprit se brise contre sa mort ? Foucault avait raison : « Dans la rumeur de la répétition, survient ce qui n’a lieu qu’une fois… » Le deuil.

— Je peux vous poser une question à mon tour ? fit le légiste.

— Dites.

— Qu’est-ce que vous foutiez dans l’incendie ?

— J’essayais de sauver Taine.

Il y eut un silence. Puis le médecin déclara, entre cynisme et résignation :

— Il n’y a pas de médailles pour les juges. Ne m’appelez plus, Korowa. A moins d’être saisie en bonne et due forme.

Jeanne raccrocha et composa le numéro d’Ali Messaoud. Elle n’avait pas achevé sa phrase que le chef de l’IJ l’interrompit :

— C’est un complot ou quoi ? Reischenbach m’a déjà appelé. Je ne parlerai qu’aux personnes habilitées et…

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